Tous les quatre ans, la Coupe du monde de la FIFA promet de belles émotions aux amateurs de football. Supporter ou non, cette compétition est aussi l'occasion de remettre à jour ses connaissances en géographie en découvrant, cette année, les villes de Russie qui accueillent les matchs. Avec un territoire de 17 millions de km2 étendu sur deux continents, la Russie est le plus grand pays du monde. Pour des raisons de logistique, il a donc fallu choisir parmi ses nombreuses métropoles, en évitant aux joueurs de parcourir de trop nombreux kilomètres entre chaque rencontre. Partons à la découverte des 11 villes élues.
Ekaterinbourg, entre Orient et Occident
Portail sur l'Asie, Ekaterinbourg est la seule ville du versant oriental à participer à la compétition cette année. C'est ici que les Bleus ont remporté le match contre le Pérou, le 21 juin. Le Ekaterinbourg Arena, le stade de la ville construit durant la Guerre Froide, est un véritable OVNI architectural. Deux tribunes supplémentaires situées hors de son enceinte et perchées à 42 m de hauteur y ont vu le jour pour la compétition.
Kaliningrad, enclave russe
À 1 252 km de Moscou, Kaliningrad est l'ancienne capitale de la Prusse orientale. Enclavée entre la Lituanie et la Pologne, au bord de la mer Baltique, Kaliningrad ne possède aucun accès direct avec la Russie. Ville d'Emmanuel Kant qui repose aujourd'hui dans sa cathédrale, Kaliningrad arbore une architecture soviétique qui ne contraste en rien avec la sobriété de son stade inauguré en 2017 à l'occasion de la Coupe du monde de football.
Kazan, coeur du Tatarstan
Emblème de la diversité russe, Kazan est le point de rencontre de l'Orient et de l'Occident, de l'islam et de l'orthodoxie mais aussi de la Russie et de l'Asie. Terre aux influences variées, Kazan possède un riche patrimoine historique et culturel qui attire de nombreux étudiants. Mais, c'est son stade qui est sous le feu des projecteurs depuis le début de la Coupe du monde de football. C'est ici que l'équipe de France a disputé son premier match contre l'Australie le 16 juin.
Moscou, capitale du football
Son Kremlin et sa Place Rouge font de Moscou le coeur politique et économique de la Russie. La capitale est donc aussi, très justement, l'un des centres névralgiques de la Coupe du monde de la FIFA. Ses deux stades, le Loujniki et le Spartak Arena, accueilleront les matchs les plus importants de la compétition : une demi-finale et la finale le 15 juillet prochain. C'est ici aussi que le match d'ouverture a eu lieu le 14 juin.
Nijni-Novgorod, au fil de la Volga
Située sur une colline dominant la Volga, à l'est de Moscou, Nijni-Novgorod est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ville de naissance de l'écrivain Maxime Gorki, elle a d'ailleurs porté le nom de l'enfant du pays pendant près de 60 ans, jusqu'en 1991. La ville accueillera 6 matchs durant la compétition, dont un très attendu quart de finale, dans un stade flambant neuf.
Rostov-sur-le-Don, porte du Caucase
Située au bord du Don, à proximité de la mer d'Azov, Rostov-sur-le Don ne se trouve qu'à 60 km de la frontière ukrainienne. Contexte géopolitique mis à part, cette ville a été élue notamment pour l'importance de son club, le FC Rostov, mais aussi pour son grand dynamisme. On la considère d'ailleurs comme la capitale de la Russie méridionale. Son stade, le Rostov Arena, accueillera 5 matchs dont un 1/8 de finale.
Saint-Pétersbourg, capitale impériale
Saint-Pétersbourg a été bâtie sur l'eau en 1703, sous la volonté de l'empereur Pierre le Grand de qui elle tire son nom actuel. Capitale impériale pendant deux siècles, son célèbre musée de l'Ermitage ou son théâtre Mariinsky en font aujourd'hui le principal centre culturel du pays. Son stade qui accueillera sept matchs de la Coupe du monde a été édifié sur l'île de Krestovsky, à la place de l'ancien stade Kirov.
Samara, dans l'espace
Au bord de la Volga et à quelques kilomètres du Kazakhstan, Samara est bien connue pour son industrie aéronautique puisque c'est ici qu'a été construite la fusée qui a envoyé Youri Gagarine dans l'espace. Son stade, le Kosmos Arena, rappelle cet héritage avec son architecture spatiale lui donnant des allures de soucoupe volante. Il accueillera 4 matchs de groupe, une 1/8 de finale et un 1/4 de finale.
Saransk, l'attrayante
À 500 km au sud-est de Moscou, la capitale de la République de Mordovie est la ville-hôte la moins peuplée puisqu'elle ne compte que 300 000 habitants. Terre d'entrée de la région finno-ougrienne, Saransk a fait parler d'elle ces dernières années depuis que Gérard Depardieu y a élu domicile. Qui sait si l'acteur assistera aux 4 matchs de groupe qui auront lieu à la Mordovia Arena, le stade de la ville ?
Sotchi, la sportive
Station balnéaire populaire, Sotchi est la ville de la Riviera russe. Elle s'étend sur plus de 140 km de côte, au pied du Caucase. En 2014, Sotchi a accueilli les Jeux Olympiques d'hiver et réalisé, pour l'occasion, des travaux colossaux. Cette année, les organisateurs de la Coupe du monde ont donc voulu rentabiliser ces infrastructures en aménageant le stade Ficht inauguré 4 ans auparavant. 4 matchs de groupe, un 1/8 de finale et un 1/4 de finale auront lieu à Sotchi.Volgograd, ville d'histoire
Anciennement Stalingrad, Volgograd tire aujourd'hui son nom de la Volga, le fleuve qui la traverse. Le poids de l'histoire est ici bien présent, même si aucun monument n'est antérieur à la Seconde Guerre mondiale : une terrible bataille a rasé la ville entre 1942 et 1943. La monumentale statue de la "Mère patrie", haute de 85 m, glorifie ses combattants, et veille sur la ville. Le Volgograd Arena accueille cette année 4 matchs de groupe.