GRAND BALLON

Le Grand Ballon est un véritable coup de cœur astronomique... Point culminant du massif des Vosges (1 424 m d'altitude) il est facile d'accès quand la neige n'est pas de la partie, et tout à fait accessible en plein hiver, y compris lorsqu'une épaisse couche de neige fraîche recouvre ses pentes douces et ses chemins d'accès. Pour y monter, il suffit de prendre les routes ouvertes sur ses versants est (la route des Crêtes, de l'autre côté, est fermée en hiver), par exemple depuis Thann, puis de serpenter gentiment jusqu'au pied du sommet via la commune de Goldbach-Altenbach. Les derniers kilomètres en hiver peuvent nécessiter la mise en place de chaînes ou l'emploi, à minima, de pneus neige. En hiver toujours, à moins de connaître parfaitement les lieux, nous conseillons vivement de monter en journée afin de faire un repérage du chemin à parcourir à pied pour aller jusqu'au radôme, voire de marquer précisément le parcours via un GPS. Ce repérage permet d'éviter quelques déconvenues lorsque, tout près du sommet, des congères éventuelles gênent dans les derniers hectomètres. Il est tout aussi impératif de tenir compte des conditions météorologiques annoncées (seule une nuit totalement claire peut donner le feu vert pour une telle expédition). L'idéal est de réaliser la montée en fin de journée, assister au coucher du soleil, puis redescendre par le même chemin durant la soirée ou la nuit. Un équipement de type raquettes à neige peut être nécessaire. Dans tous les cas la montée, qui dure moins de 30 minutes, doit s'effectuer depuis le parking du col du Grand Ballon (et l'hôtel correspondant), c'est-à-dire versant est, et non de l'autre côté (versant ouest) dont le chemin est moins direct, plus escarpé donc plus difficile (la neige transformée peut être glacée !). Derniers conseils enfin : il peut faire très froid là-haut, d'autant plus que le vent (glacial en hiver) peut se mettre de la partie et accentuer la sensation... Des vêtements très chauds sont donc impératifs, tout comme des lampes frontales (lumière blanche ou rouge) pour la montée ou la descente de nuit. A cet ensemble viennent s'ajouter les autres accessoires de base : téléphone portable avec accu dûment chargé, thermos avec boisson chaude, barres de céréales en cas de fringale, chaufferettes pour les pieds et les mains en cas de très grand froid, et matériel photographique (boîtier + trépied) si l'on souhaite immortaliser l'événement et la voûte céleste.

Que voit-on une fois là-haut ? A cette altitude et avec une bonne partie de la pollution lumineuse rejetée dans les vallées et à l'est vers les grandes villes, c'est une petite claque qui attend le visiteur, pris entre la qualité du ciel offert, la vision sur les vallées alentour (parfois submergées par des mers de nuages spectaculaires), et les décors fantomatiques du radôme, de son bâtiment de contrôle, et du monument des Diables Bleus situé un peu plus bas. Si la Lune est bien présente lors de la visite (en quartier par exemple), les teintes blafardes et les étranges reflets blanc argenté sur les pentes enneigées semblent irréelles. En été, la vision est moins spectaculaire et l'accès étant plus facile, il n'est pas rare de croiser quelques amoureux des lumières nocturnes venus s'imprégner de l'atmosphère du lieu. Dans tous les cas, et quel que soit le nombre d'heures passées là-haut, une fois redescendu on en vient à se pincer et à se demander si on a réellement vécu cette aventure !