VILLAGE FANTÔME DE DOEL
Quel destin que celui de ce village situé dans un polder en bord d'Escaut ! Les longues péripéties que Doel (qu'on prononce « Doul ») a connues commencent en 1969 lorsqu'on y a construit une centrale nucléaire puis, à la fin des années 1990, un projet d'agrandissement du port d'Anvers le voue à la destruction. Les habitants se font exproprier, mais la résistance s'organise et saisit la justice. Durant plus de vingt ans, les batailles juridiques font rage alors que le village agonise doucement, se vidant de ses habitants. Pendant ce temps-là, squatteurs et street-artists s'emparent des maisons vides en faisant de véritables œuvres d'art et Doel devient célèbre comme site d'urbex. Le Gantois ROA est venu y réaliser ses animaux, le Bruxellois Resto ses robots aliens, l'Amstellodamois Ives et son Barack Obama sous les traits du Joker… Lors de votre visite, soyez respectueux. Les bâtiments restent des propriétés privées et on ne peut pas y rentrer comme bon nous semble. D'autant plus que certains sont toujours occupés. Dans ce véritable musée à ciel ouvert, on y trouve un étrange silence et une ambiance… post-apocalyptique. Seule l'église, qui est encore entretenue, semble avoir échappé à la déchéance.
Il reste à Doel une vingtaine d'habitants décidés à faire revivre le village. Dans un esprit de compromis bien belge, un accord fut trouvé en 2022. Le Port d'Anvers pourra s'étendre et le village continuera d'exister. Les deux seront séparés par une zone verte servant de tampon. Le futur de Doel est donc en train de changer !
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur VILLAGE FANTÔME DE DOEL
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