CALLEBAUT / BARRY CALLEBAUT

Pour le commun des consommateurs, Callebaut, ce sont surtout des tablettes et des barres traditionnelles, avec quelques originalités, comme l’Extra Amer 62 % ou le chocolat blanc aux nouvelles saveurs fruitées (citron vert, orange sanguine, mûre ou sureau). Mais derrière cette façade se cache un monde de chocolat... Amis des pâtissiers domestiques, les Choc’ Idée, décorations et coupelles en chocolat, donnent la touche finale aux préparations et les Callets Desserts sont parfaits pour le chocolat fondu. Pour un petit déjeuner gourmand, optez pour les Matinettes. Aussi fines que croquantes, sur du pain frais, elles ressuscitent la vraie tartine au chocolat. Par ailleurs, la chocolaterie développe beaucoup de produits de niche : une gamme complète à l’attention des diabétiques (chocolat, pâte aux noix, fourrages... à base de fructose, lactitol, maltitol ou polydextrose) ; des produits certifiés casher ; d’autres estampillés Fairtrade ; du chocolat issu de l’agriculture biologique (certification et contrôle de l’Union Européenne à l’appui), comme les tablettes BIO fondant et au lait élaborées à base de fèves d’origines, c’est-à-dire d’une seule provenance (Java, Saõ Tome et Grenade)... Bien que Callebaut soit surtout tournée vers le secteur professionnel, sa signature reste présente en grandes surfaces, sur les emballages des produits Jacques, entré dans le groupe en 25 (voir plus loin : la Chocolaterie Jacques). De la brasserie à la chocolaterie Callebaut, c’est au départ une brasserie. Cela remonte à 1845, quandEugène Callebaut fonde De Ploeg (La Charrue). Il y ajoute plus tard unemalterie, une laiterie et une meunerie. Vient ensuite la productiond’eau minérale et de limonade. Ses deux fils, Clément et Charles-Louisprennent ensuite la relève. La société est rebaptisée Gebroeders Callebaut.On crée alors une division chocolaterie pour contrer le phénomènesaisonnier du brassage de la bière. Les deux activités restentnéanmoins très liées. La production de chocolat de couverture démarre dès 1925. Cinq ansaprès, les activités se séparent pour donner naissance à deux sociétésdistinctes. Et les autres divisions de l’entreprise s’effacent les unesaprès les autres. Naissance d'un groupe mondial Le développement des exportations et l’élargissement de la gamme ontpermis à Callebaut de se faire une belle réputation hors des frontièresbelges, dès 1965. L’histoire dès lors s’accélérer, c’est le début desrachats en chaîne. En 1979, Alken (branche du futur groupe Alken-Maes)reprend la Brasserie Callebaut. En 1981 Interfood, société suissed’alimentation, devient actionnaire majoritaire de la ChocolaterieCallebaut. La croissance peut alors franchir une étape supérieure. Maisdeux ans plus tard, Klaus Jacobs, autre multinationale suisse, rachèteInterfood. Cette entreprise possède déjà une série d’usines à traversle monde et est aussi l’actionnaire principal de Van Houten,chocolatier néerlandais spécialisé dans la poudre de cacao. Nouveau coup de théâtre : Klaus Jacobs cède Jacobs Suchard àPhilip Morris (eh oui !), qui lui revend Callebaut en échange.Difficile à suivre ! Par contrat, le géant américain est autorisé àcommercialiser les chocolats de Wieze jusqu’en 1995. Par ailleurs,Philip Morris est déjà propriétaire de Côte d’Or. L’histoire ne s’arrête pas là, puisqu’en 1996, les deux plus grandsspécialistes européens du chocolat de couverture s’unissent pour formerBarry Callebaut. La nouvelle société devient leader mondial de laspécialité. Barry Callebaut prend le contrôle de la chocolateriebelgo-néerlandaise Luijckx Beheer B.V. Cette société fabrique desproduits et décorations en chocolat de qualité supérieure,principalement destinés aux utilisateurs professionnels. Le client est roi Actuellement, le groupe Barry-Callebaut commercialise ses produits sousde nombreuses marques (Cacao Barry, Callebaut, Carma, Luijckx...).Leader dans son domaine, il est présent dans plus de 2 pays et saproduction annuelle se compte en centaines de milliers de tonnes (dontune bonne partie réalisée en Belgique). Enfin, les achats de fèves deBarry Callebaut atteignent plus de 12% de la récolte mondiale de cacao.Rien que ça ! La branche franco-belge fonctionne comme une banque de données pour lesprofessionnels. Barry Callebaut propose environ 3 recettes à sesclients. Bien sûr, il ne s’agit pas d’autant de goûts différents maisde variantes concernant l’amertume, le sucré ou la viscosité. Souvent,ces recettes sont élaborées en collaboration avec l’entreprise detransformation elle-même, ce qui veut dire que chaque client peutdisposer de produits presque sur-mesure. Défenseur du chocolat de qualité, Barry Callebaut est présent enAfrique afin de contrôler les fèves destinées à l’exportation. Legroupe exploite également sept centres de recherches, chargés de mettreau point de nouveaux produits et d’améliorer ceux qui existent. Cescentres travaillent avec des universités et des laboratoires privés.Car chez Callebaut, chaque client ¬- petit ou grand - est roi. Toutesles informations collectées sont mises à sa disposition. Et lesentreprises qui démarrent dans le cacao peuvent avoir accès à toutesles informations possibles en matière de législation ou de commerce. Callebaut a reçu la certification universelle de qualité ISO92. C’est la première entreprise belge dans le secteur del’alimentation et la première chocolaterie au monde qui obtient telcertificat. Aujourd’hui Barry Callebaut est monté d’un cran, récoltantla norme ISO 91. Focus ... sur ACTICOA ™, nouveau procédé de fabrication qui tend à booster lesbienfaits du cacao. Il met l’accent sur les polyphénols, c’est-à-direqu’il préserve ces antioxydants naturellement présents dans le cacao.Au final : un chocolat encore meilleur pour la santé, qui lutte contrele vieillissement et ne perd rien de sa saveur. Dans le même esprit,Barry Callebaut s’est intéressé aux probiotiques, qui facilitent ladigestion, et commercialise un chocolat enrichi en Lactobacillus etBifidobacterium