Suite à l'aval du Congrès des États-Unis, Fort Sumner fut créé en 1862. Pour légitimer cette création, le commandant du District fédéral du Nouveau-Mexique, James Henry Carleton, évoqua la nécessité de protéger les colons de la vallée du Pecos des tribus autochtones présentes à proximité : Mescaleros Apaches, Kiowas ou encore Comanches. Une stratégie migratoire fut appliquée sur le terrain sous les ordres du colonel Christophe Carson, plus connu sous le nom de "Kit" Carson. En effet, à l'époque, Carleton estime que le " déprimant sous-développement " de l'État est dû au conflit avec les Navajos. Carleton envisage donc de punir ces tribus indiennes pour tout le mal qui a été fait contre l'économie en envoyant sur le terrain le colonel Carson. Celui-ci est précédé de sa réputation de grand guerrier sur le terrain, notamment en lien avec son intervention sur le théâtre des opérations en Californie, lors de la guerre américano-mexicaine. Bien qu'il soit quelque peu réticent à le faire dans un premier temps (allant même jusqu'à faire part de sa démission, immédiatement refusée), celui-ci oeuvrera en utilisant la technique de " la terre brûlée ", c'est-à-dire en brûlant terres et provisions pour empêcher toute survie de ces communautés. Il est aidé, en cela, par certaines tribus, ennemies des Navajos de longue date. Les Utes en seront les principaux pourvoyeurs, avant de comprendre qu'ils ne récupéreront aucun des butins volés aux Navajos, préférant finalement se retirer du conflit. Au cours de ces affrontements, il n'y aura aucune bataille majeure si ce n'est l'attaque de la dernière " forteresse " Navajo tenue par Manuelito. En Janvier 1864, les Navajos sont contraints à la capitulation. Dans la foulée, à côté de Fort Sumner, la réserve du Bosque Redondo est créée : une zone de 40 miles où quelque 9 000 Navajos et Apaches allaient vivre enfermés en représailles aux attaques qu'ils menaient contre les colons de la région. 500 Apaches puis 8 500 Navajos, à la suite d'une longue marche (Long Walk of the Navajo) de plus de 20 jours menée par l'armée américaine, sont poussés à s'installer dans cette zone où seulement 5 000 personnes étaient attendues. Installations, nourriture, tout posa rapidement problème du fait de cette surpopulation. Si bien que les maladies se répandirent rapidement dans le camp. En 1867, après une récolte de grains catastrophique, les officiers de l'armée et les agents indiens se rendirent compte que l'expérience de Bosque Redondo était un échec. En 1865, les Mescaleros Apaches, ou du moins les plus forts d'entre eux, réussirent à s'échapper et à retourner sur leurs terres. Ce n'est qu'en 1868, à la suite d'un traité signé, que l'armée américaine autorisa les Navajos à quitter également ce lieu, marquant officiellement l'échec de cette tentative. Le site est donc tristement synonyme de camp de concentration pour la culture Navajo. En 1881, on parla à nouveau de Fort Sumner lorsque le shérif Pat Garrett y abattit Billy The Kid, dans le vieux fort désaffecté. Voilà pourquoi Billy the Kid est enterré dans le cimetière militaire. Cette petite ville qui continue à vivre, entourée de plaines désertiques, l'air de rien, est en fait un centre historique majeur.

Météo en ce moment

Loading...
Organisez votre voyage avec nos partenaires à FORT SUMNER
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Trouvez des Offres de Séjours uniques avec nos Partenaires

Photos et images de FORT SUMNER

Il n'y a actuellement pas de photos pour cette destination.

LOUISIANE
LOUISIANE 2025/2026

Guide LOUISIANE

16.95 € - 2024-10-30 - 384 pages

Autres destinations à proximité de FORT SUMNER

Envoyer une réponse