Guide de voyage Soroti

Considérée comme une ville de transit, Soroti n'est guère fréquentée par les touristes. La cité, où résident quelque 70 000 habitants, s'est développée au pied d'un neck granitique, le Soroti Rock, au début du XX^e siècle. Stratégique - car une importante portion du fret circulant entre le Congo belge et Mombasa, sur le rivage de l'océan Indien, passait ici (c'était à Soroti qu'avait lieu la rupture de charge des marchandises entre les trains de l'Uganda Railway, roulant depuis/vers le Kenya, et les bateaux, navigant sur le lac Kyoga depuis/vers Masindi Port) entre la fin des années 1920 et les années 1960 - et dynamique - avec ses commerçants d'origine indo-pakistanaise -, Soroti connut pourtant une période de marasme économique au cours des décennies 1970 et 1980 suite à l'abandon de la ligne de chemin de fer et à l'expulsion, orchestrée en 1972 par Idi Amin Dada, des " Indiens " de la ville. Aujourd'hui, la capitale du district éponyme a repris des couleurs et elle mérite sans doute plus qu'un passage en coup de vent entre Lira, le Karamoja et le sud du pays. Outre le Soroti Rock, qui offre de belles vues sur la ville et les environs (ascension soumise à autorisation), l'agglomération compte une poignée de vieux bâtiments et un marché, reconstruit après l'incendie qui le ravagea en 1999. Situé sur l'axe bitumé Lira-Mbale et au début de la route asphaltée menant à Moroto (170 km), Soroti dispose de stations-essence, de banques, d'épiceries, de modestes hôtels et de petits restaurants.