Histoire. En 1922, Madame Berthe Ethui crée à Lorient la MBL (Manufacture Bonneterie Lorientaise). La société fabrique des pulls spécialement pour les marins pêcheurs. Le Minor est adhérent de Produit en Bretagne.
L'objectif de la bonneterie est de protéger les marins qui partent en campagnes de pêche pendant de longs mois, avec des pulls chauds et résistants. Car la première fonction du chandail marin est de protéger les travailleurs de la mer contre les intempéries, avant d'être un accessoire de mode.
Un premier atelier de fabrication est ainsi créé rue du 62e Régiment d'Infanterie à Lorient.
Le vêtement emblématique intègre ensuite le vestiaire des plaisanciers avant de devenir une pièce incontournable de l'homme mais aussi de la femme. Pendant les années 1930, la manufacture est en plein essor mais elle est obligée de déménager à Quimperlé et Pluméliau pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1963, l'entreprise installe ses ateliers à Guidel, avec plus de 150 personnes qui rejoignent l’aventure. La production de pulls et de marinières s'adresse au grand public.
En 1970, MBL remporte un marché avec la Marine Nationale et commence à fabriquer le jersey réglementaire. Elle fabrique entre 5 000 et 15 000 pulls officiers par an jusqu'en 2010. Aujourd'hui encore, l'atelier de Guidel continue la confection de ce pull destiné à être porté toute une vie.
En parallèle, en 1936, Marie-Anne Le Minor lance l’entreprise LE MINOR à Pont L'Abbé.
Rassemblant autour d’elle les brodeurs du pays Bigouden qui perpétuent un art décoratif traditionnel breton, la société fabrique des vêtements traditionnels, du linge de table et de maison, puis du prêt-à-porter. En 1950, la pièce devenue iconique, le Kabig, est créé. Ce manteau en drap de laine et capuche est inspiré des goémoniers (ramasseurs d'algues pour en faire de l'engrais ou des médicaments) et revisité par le trait de crayon de René-Yves Creston.
Dès 1960, avec l'étoffement des collections toujours inspirées de l'univers marin, Le Minor poursuit son développement. En 1970, l'entreprise emploie 500 personnes à Pont-Labbé et devient un symbole régional.
En 1982, Le Minor et la société MBL fusionnent. La manufacture demeure à Guidel.
Cinq ans plus tard, en 1987, la famille Grammatico reprend la direction de la société. Sous sa direction, les étiquettes MBL cèdent leur place à Le Minor exclusivement. Grande passionnée par la création, Marie-Christine Grammatico reste 31 ans à la tête de l’usine.
L'année 1989 voit le développement de la marque sur le territoire asiatique avec l’ouverture au marché japonais.
Dans les années 1990-2000, Le Minor traverse la crise de l'industrie textile française sans encombres en privilégiant avec raison l'export, notamment au Japon, où les marinières s'arrachent.
En l'an 2000, Le Minor s'ouvre à une nouvelle activité et devient fabricant pour des marques haut-de-gamme et de luxe.
En 2018, l'entreprise est une nouvelle fois reprise, cette fois par Jérôme et Sylvain, deux entrepreneurs passionnés du savoir-faire national. Les deux amis ont à cœur de perpétuer le savoir-faire de qualité.
Produits : vêtements marins, bretons : pulls, manteaux… La vedette : la marinière rayée, déclinée dans de belles couleurs.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Les points forts de cet établissement :
Avis des membres sur LE MINOR
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.