Allouis est une commune du département du Cher située à 3 kilomètres au nord de Mehun-sur-Yèvre. Sa situation géographique a permis l'implantation d'un émetteur ondes longues à partir de 1939 : deux pylônes de 350 mètres de hauteur sont ainsi chargés de la radiodiffusion française publique. Allouis, petite commune d'à peine 1 000 habitants, sera ainsi connue par nombre d'Européens car son nom figure sur les anciens récepteurs radio.
Des chemins très anciens sillonnent les bords de la commune, aux bords desquels ont été repérés les vestiges d'une villa gallo-romaine ou les ruines d'une chapelle, ainsi que les aménagements d'un ancien village ou des carrières.
Une charte commune entre Allouis et Mehun-sur-Yèvre, bien que rédigée dans un style administratif, atteste qu'au IXe siècle le territoire est déjà organisé : l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges y possède des biens, et le fief relève de la tour de Mehun-sur-Yèvre. Pourtant, Allouis a ses propres seigneurs, dont les registres d'hommage livrent les noms à partir de la fin du XIVe siècle.
On peut y admirer l'église Saint-Germain, classée monument historique en 1990, la chapelle Saint-Jean, le château des Fontaines.
Depuis 1952, l'émetteur d'Allouis diffuse le programme de France Inter, auquel s'est rajouté depuis 1977 la mission de diffuser le top horaire en sous-porteuse via une horloge atomique au césium 133 installée dans le bâtiment émetteur.
Profitant de ces installations, des émetteurs ondes courtes seront installés à partir de 1939, complétés plus tard par ceux d'Issoudun. Le programme de France Inter arrivant par câble spécial depuis Paris, un câble de secours est installé depuis Issoudun. L'activité radiophonique en ondes courtes a pris fin à Allouis le 31 décembre 1997 à 21 heures 57 (temps universel), à la suite de la rupture du contrat liant Télédiffusion de France à Radio France internationale, locataire des émetteurs ondes courtes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les installations ont subi des dégradations dues à la Résistance française. Finalement ce sont les troupes allemandes qui ont détruit le pylône au moment de leur départ.