Randonnée sur le Chemin de Stevenson
Randonnée sur le Chemin de Stevenson © Delphotostock - Adobe Stock

L’itinéraire du chemin de Stevenson est certainement l’une des plus belles randonnées de France. Dans cet article, on vous donne alors tous nos conseils pour faire de cette marche une réussite : présentation du circuit, itinéraire détaillé, conseils pratiques, durée et niveau de difficulté.

Qu’est-ce que le Chemin de Stevenson ?

Le chemin de Stevenson est un des plus beaux itinéraires de grande randonnée français. Les itinéraires de grande randonnée, ou GR, sont des sentiers de longue distance balisés par la Fédération Française de Randonnée, et qui nécessitent plusieurs jours pour être parcourus. Le chemin de Stevenson porte donc aussi le nom de GR®70. Mais son vrai nom lui vient du fait qu’il a été conçu selon un tracé que l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson a marché accompagné d’une ânesse en 1978. Un an plus tard, il a publié le livre Voyage avec un âne dans les Cévennes, au sujet de son aventure. Le long de son parcours, le chemin traverse de magnifiques paysages de forêts, de vallées et de montagnes, notamment au cœur du parc national des Cévennes.

Car c’est en effet au cœur des Cévennes, que vous emmènera ce parcours du Puy-en-Velay à Alès. Le long de ses 272 km, l’itinéraire traverse ainsi quatre régions naturelles : le Velay et ses volcans d’où démarre aussi un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le Gévaudan et ses belles vallées, le mont Lozère et ses reliefs granitiques, et enfin les Cévennes, superbe destination de randonnée.

Itinéraire détaillé du Chemin de Stevenson

Sur le chemin de Stevenson
Sur le chemin de Stevenson © Mag.d.c - Adobe Stock

L’itinéraire du chemin de Stevenson est long de 272 km, que vous pouvez diviser comme vous le souhaitez. Toutefois, il est traditionnellement divisé en 12 étapes d’une vingtaine de kilomètres chacune. Le sentier est jalonné d’hébergements de tous types, notamment des gîtes, des hôtels et des campings. Plusieurs gares se trouvent sur le chemin, si bien que vous pouvez très bien choisir de n’effectuer qu’une partie du parcours et revenir au point de départ en train.

Voici les 12 étapes de l’itinéraire du chemin de Stevenson :

  • Étape 1 : du Puy-en-Velay au Monastier-sur-Gazeille pour un total de 19,3 km.
  • Étape 2 : du Monastier-sur-Gazeille au Bouchet-Saint-Nicolas pour un total de 23,9 km.
  • Étape 3 : du Bouchet-Saint-Nicolas à Pradelles pour un total de 20,7 km.
  • Étape 4 : de Pradelles à Cheylard-L’évêque pour un total de 17,2 km.
  • Étape 5 : de Cheylard-L’évêque à la Bastide-Puylaurent pour un total de 26,5 km.
  • Étape 6 : de la Bastide-Puylaurent au Bleymard pour un total de 29,3 km. Possibilité de couper cette étape en deux en dormant à Chasseradès.
  • Étape 7 : du Bleymard au Pont-de-Montvert pour un total de 19,3 km.
  • Étape 8 : du Pont-de-Montvert à Florac pour un total de 28,5 km.
  • Étape 9 : de Florac à Cassagnas pour un total de 17,4 km.
  • Étape 10 : de Cassagnas à Saint-Étienne-Vallée-Française pour un total de 23,9 km.
  • Étape 11 : de Saint-Étienne-Vallée-Française à Saint-Jean-du-Gard pour un total de 12,7 km.
  • Étape 12 : de Saint-Jean-du-Gard à Alès pour un total de 24 km.

Conseils pour préparer sa randonnée sur le chemin de Stevenson

Randonner avec un âne
Randonner avec un âne © Julien Leblay - Adobestock

Suivez ces conseils pratiques pour organiser votre itinéraire du chemin de Stevenson.

Dormir le long du chemin de Stevenson

Tout le long de son itinéraire, le chemin de Stevenson traverse de nombreux villages, qui offrent chacun des possibilités d’hébergement. Le choix est vaste entre gîtes, campings, hôtels, auberges avec dortoirs… Notez toutefois que certains hébergements sont fermés l’hiver, particulièrement en altitude. Il est recommandé de réserver en avance, certains établissements pouvant afficher complet en saison, sans parler du fait que cela vous retirera la charge de devoir trouver un endroit pour dormir le moment venu, après avoir marché toute la journée et alors que vous n’aurez qu’envie de vous reposer.

Si vous souhaitez dormir en tente, notez que si le camping sauvage est interdit, le bivouac, lui, est autorisé. La différence réside dans le fait que le camping sauvage implique une vraie installation souvent sur plusieurs jours, tandis que le bivouac consiste en une installation discrète du coucher du soleil au lever du jour, sans dépasser ces limites. Le bivouac est autorisé dans l’enceinte du parc national des Cévennes pour les randonneurs non-motorisés, sous tente, restant une seule nuit entre 19 h et 9 h du matin et réduisant leur empreinte écologique.

Le matériel à prévoir

Il est important de voyager léger, car tout le matériel ajoute autant de poids supplémentaire sur vos épaules pendant votre marche. Toutefois, il existe certains indispensables, notamment :

  • De bonnes chaussures de marche
  • Des vêtements chauds (polaires, grosses chaussettes) et un coupe-vent imperméable
  • De la crème solaire, des lunettes de soleil et un chapeau
  • Une trousse de premiers secours, avec notamment des pansements, du désinfectant et une lotion anti-moustiques
  • Le topo-guide du GR70
  • Des gourdes
  • De la nourriture

Pensez également à envisager un service de transport de bagages. Il existe en effet des entreprises qui proposent de venir chercher vos bagages à votre hébergement le matin et de les livrer où vous comptez dormir le soir, vous permettant ainsi de marcher sans charge sur le dos mais de rester bien équipé.

Concernant les ravitaillements de nourriture, notez bien que certaines étapes, notamment Cheylard-Lévêque, ne proposent pas d’épicerie. Il est donc recommandé d’anticiper en prévoyant de la nourriture en plus, ou de choisir un hébergement qui propose un service de restauration.

La préparation physique

Si vous n’êtes pas un randonneur aguerri ou que vous n’avez jamais réalisé de randonnée sur une durée de plusieurs jours, une préparation physique est alors conseillée. Dans ce cas, prévoyez des marches d’une vingtaine de kilomètres, ce qui correspond à la durée d’une étape de l’itinéraire du chemin de Stevenson. Essayez également de prévoir des randonnées sur plusieurs jours consécutifs, par exemple sur le temps des week-ends. Enfin, intégrez de la marche dans votre quotidien, pour augmenter votre endurance et votre force musculaire.

La meilleure période

Le début de l’été, c’est-à-dire entre mi-mai et mi-juin est une excellente période pour se lancer sur l’itinéraire du chemin de Stevenson. C’est une saison où les reliefs sont très fleuris, où le climat est doux sans être accablant comme en plein été, et où les sentiers ne sont pas encore trop fréquentés.

Combien de jours faut-il pour faire le Chemin de Stevenson ?

Il faut environ 12 jours pour parcourir le chemin de Stevenson dans sa totalité, en suivant les étapes traditionnelles.

Quel est le niveau de difficulté du Chemin de Stevenson ?

Le chemin de Stevenson est de difficulté moyenne. Il s’agit en effet d’une randonnée qui nécessite plusieurs jours de marche consécutifs, et donc une certaine endurance et un entraînement préalable. De plus, les étapes sont longues d’une vingtaine de kilomètres, parfois même presque une trentaine, ce qui implique là encore des efforts conséquents. Cela étant dit, le dénivelé reste relatif, et il ne s’agit pas d’une randonnée alpine où vous grimperez toute la journée. Les étapes comprennent en général seulement 100, 200 ou 300 m de dénivelé, ce qui est peu sur une telle distance, à l’exception d’une étape à 630 m de dénivelé après le Bleymard, en Lozère, qui là encore, est tout à fait accessible. Côté technique, là encore pas de piège, le tracé ne comprenant pas de passages trop compliqués. En résumé, le chemin de Stevenson est une randonnée accessible à tous, même aux débutants, au prix tout de même d’efforts importants et sous condition d’une bonne préparation.