Ce chapitre couvre la région qui va du lac Izabal à la côte caraïbe. Bien que d'une superficie restreinte en regard du vaste territoire du Petén, cette région est riche par son histoire et la diversité de ses paysages du lac Izabal aux mangroves du Río Dulce, de l'antique Quiriguá aux dreadlocks des habitants de Livingston. Avec une surface de 590 km², Izabal est le plus grand lac du Guatemala. Il est arrosé principalement par le Río Polochic, à l'ouest, et donne naissance au plus beau fleuve du pays : le Río Dulce. En poursuivant ce fleuve, on débouche sur Livingston, petit village abritant la communauté noire " Garífuna ", descendante des esclaves marron (en fuite) des colonies anglaises et françaises des Antilles. C'est assurément un autre Guatemala, loin des Hautes Terres et des villages mayas des montagnes.
À quelques 20 min de bateau sur les rives de la baie d'Amatique, est installé Puerto Barrios. Terminus de la Carretera al Atlántico (CA-9), c'est l'un des deux grands ports que compte le littoral Caraïbe avec Puerto Santo Tomás, créé au XIXe siècle. Son histoire est intimement liée à celle de la United Fruit Company et donc à celle de l'exploitation de la banane dans la région. Pour le visiteur, Puerto Barrios est surtout un point de passage vers Livingston et les îles de la baie du Honduras, célèbres pour leur récif corallien.
Les communes les plus importantes sont, outre Puerto Barrios et Livingston, El Estor, Morales et Los Amates (reportez-vous à la partie consacrée à L'Est pour cette dernière). Le charme qui se dégage de ces petites localités et de leurs habitants, la luxuriance du milieu naturel et la mer des Caraïbes à proximité sont à l'origine du succès touristique de la région. Le très fertile département d'Izabal est le seul du pays à bénéficier d'un accès à l'océan Atlantique. La côte jouit d'un climat tropical chaud et humide, qui pourrait passer pour désagréable si les vents ne chassaient en fin d'après-midi la chaleur pesante qui s'abat dans la journée sur les quelques agglomérations de cette région en grande partie sauvage. C'est assurément une invitation à un voyage dans un monde différent, à l'intérieur pourtant d'un même pays.
