Guide de voyage Hydra

Aristote, Leonard Cohen, Brigitte Bardot, Audrey Hepburn, Anthony Quinn, Joan Collins, Maria Callas et Jackie Onassis ont compté parmi les habitués de l'île. Plus récemment, c'est la journaliste de Canal+ Daphné Roulier, d'origine grecque, qui y puise ses racines. Au point que Hydra, à une heure et demie du Pirée en hydroglisseur, figure aujourd'hui dans le carnet d'adresses obligé de la jet-set athénienne. La raison ? L'île détient quelques trésors qui lui sont propres. Son port est construit en demi-cercle et ses falaises décorées de maisonnettes colorées accueillent magistralement les bateaux arrivant. Hydra joue aussi sur l'authenticité puisqu'elle n'accepte pas les voitures et privilégie comme moyen de locomotion... les mules. Les rues du villages sont en pierre, bien conservées, et donnent un cachet très singulier à l'île saronique. Les terres de l'intérieur de l'île sont désertes et bien plus calmes que son centre : on apprécie le contraste que propose sa géographie, permettant d'alterner entre repos et animation, culture et nature.

Histoire

A l'époque des pirates et des Turcs, les Hydriotes ont la chance de pouvoir se réfugier à l'intérieur des terres et d'être en totale sécurité, l'île offrant une protection sans pareille. Pendant l'occupation turque, Hydra a connu un grand essor parce qu'elle a réussi à avoir un statut quasi autonome et à être dispensée de taxes. Elle connaît une arrivée massive d'habitants à la chute de Constantinople, provenant majoritairement du Péloponnèse mais aussi d'Albanie, de Crète et d'Asie mineure. Dès le milieu du XVIII^e siècle, les chantiers navals de l'île ont commencé à construire un grand nombre de vaisseaux qui sillonnaient la Méditerranée. Cette période d'essor économique et maritime pour Hydra atteindra son apogée au XIX^e siècle. Les familles d'armateurs enrichies ont bâti les belles maisons de l'île (appelées archondika) que vous pouvez encore admirer aujourd'hui. A la veille de la révolution grecque, Hydra compte 40 000 habitants, 150 vaisseaux et une école navale. C'est la première école de capitainerie qui existera et elle est encore active, c'est le bâtiment en pierre à côté de l'école des officiers. Lorsque la lutte contre les Turcs commence, en 1921, les Hydriotes mettent alors une centaine de leurs bateaux marchands au service de la lutte pour l'indépendance, et offrent ainsi la gloire à certains capitaines courageux comme Kountouriotis, Tsamados, Miaoulis et Tombazis. La guerre s'achève en 1928 et l'importance d'Hydra est nationalement reconnue. Cependant, avec le temps, le port Iliopolis (à Siros) et celui du Pirée à Athènes deviendront plus importants que celui d'Hydra et l'île doit alors se reconvertir dans d'autres activités économiques, comme la pêche et le tourisme.