Beaucoup l'ignorent mais Syros est la capitale administrative des Cyclades. Même si elle paraît moins touristique de d'autres, elle ne manque pas d'attraits ni d'histoire. L'île est restée longtemps sous domination vénitienne (1207-1537) puis sous protection française durant la période ottomane. Ce qui explique qu'une majorité de la population y soit catholique encore aujourd'hui, et non orthodoxe, comme 98 % du reste du pays. Capitale des Cyclades, Syros affiche fièrement ses bâtisses néo-classiques, ses anciennes maisons de maître, ainsi que sa ville médiévale d'Ano Syros que le temps n'a pas altérée. Syros montre d'emblée une image raffinée et aristocratique de ce qui fut un important centre urbain européen aux XVIIIe et XIXe siècles.
A Ermoupoli, le tissu urbain ne ressemble pas à celui des îles voisines. Pas de terrains secs dominés par des maisons cubiques blanchies à la chaux, mais des jardins plantés de platanes et d'arbres fruitiers, de superbes maisons néo-classiques et de grandes places aérées. Peut-être parce qu'elle ne correspond pas au cliché de l'île cycladique, Syros n'attire pas un très grand nombre de touristes étrangers. Les plages de l'île ne sont pas particulièrement réputées, mais Syros cache malgré tout quelques petits bijoux sur toute sa côte occidentale.
Si vous prenez le temps de la découvrir, Syros vous séduira par son originalité et son authenticité un tantinet bourgeoise. Les grandes familles athéniennes ont souvent des villas ici et contribuent à soutenir une vie culturelle particulièrement bien développée. En effet, c'est une île très vivante, aux multiples festivals. Au mois d'août, Syros est comme une extension d'Athènes. Elle est également réputée pour sa gastronomie, parfois plus raffinée qu'ailleurs.