Vous entendrez souvent que Paros est l' " île préférée des Français ". Ce n'est pas faux, et comment les blâmer ? Avec ses 195 km² et ses 1 500 habitants, voilà une île aux attraits et trésors variés dont le plus important, la Panagia Ekatondapyliani (la Vierge aux cent portes) est à Parikia, l'agréable port de Paros où vous pourrez vous perdre dans un dédale infini de ruelles piétonnes.
Ailleurs à Paros, vous pourrez visiter des villages traditionnels, admirer l'architecture cycladique, découvrir des plages fréquentées ou désertes ou encore pratiquer des sports nautiques, et tout particulièrement la planche à voile (Paros accueille régulièrement des championnats) et le kitesurf.
Cette île très plate est renommée pour son marbre blanc : ses carrières antiques dans la région de Marathi sont connues pour la transparence particulière du marbre parien qui y est extrait. Ce n'est pas par hasard s'il a servi à la fabrication des plus célèbres sculptures de l'Antiquité.
Malheureusement, Paros commence à subir les conséquences d'un développement touristique qui semble ne pas vouloir se calmer, notamment au mois d'août où vous entendrez parler français à tous les coins de rue. Accessible par avion et reliée à un grand nombre d'autres îles, Paros est la destination préférée de nombreux voyageurs séduits par ses criques de poudre d'or et sa vie animée. Par leur gentillesse et leur amabilité, ses habitants contribuent à faire de Paros l'un des lieux les plus populaires des Cyclades.
Histoire. L'île doit son nom à Paros, chef des Arcadiens qui s'y était installé. A partir du VIIIe siècle av. J.-C., elle connaît un développement économique et culturel formidable, et ses ateliers de sculpture sont fameux au VIe siècle. Elle est d'ailleurs la patrie d'un grand nombre de sculpteurs, peintres et poètes. Elle continue à être une île importante pendant la période byzantine, comme l'atteste la basilique de la Panagia Ekatondapyliani et toutes les petites églises byzantines ou post byzantines que l'on retrouve sur l'île. Les Vénitiens l'occupent en 1207, comme les îles alentours, mais bientôt commencent les attaques pirates qui dévastent les îles de la mer Egée. Le passage du pirate Barberousse est particulièrement traumatique : il fait massacrer une grande partie de la population de Paros. L'île passe finalement aux mains des Ottomans en 1560 puis Naoussa devient un temps la base de la marine russe dans les guerres russo-turques dans la région. Le déclin de Paros continue après l'indépendance. L'île extrêmement pauvre, est minée par l'émigration : dans les années 1950-1960, l'île n'est plus que l'ombre d'elle-même. Le développement du tourisme, d'abord du tourisme hippie puis, avec le passage des bateaux de croisière, du tourisme de masse lui apporte un nouveau souffle économique.