Dire qu'il y a 5 000 ans, Paros et sa petite voisine ne faisaient encore qu'une île ! Aujourd'hui, seul un chenal de mois d'un kilomètre et un bac les séparent. Certains visiteurs y viennent encore en excursion à la journée depuis Parikia ou Punta et c'est bien dommage. Car si vous aimez le calme, vous y serez relativement tranquille le soir. L'île est ainsi - un peu - préservée du tourisme de masse qui assaille désormais Paros et on y découvre une ambiance radicalement différente.
Certaines célébrités, comme Tom Hanks, y auraient acheté des résidences secondaires. Mais même cela ne perturbe pas le calme et la détente générale : vous serez reçu de la même manière, avec convivialité et simplicité. L'île cultive l'art de la discrétion et une nonchalance fort agréables et qui contribuent à lui donner cette ambiance bohème chic qui fait sa marque de fabrique.
Antiparos abrite un joli village blanc égayé par des bougainvilliers et bourré de petits cafés où l'on se prélasse toute la journée. A proximité, des plages de sable doré s'étalent langoureusement tandis que vers le sud de l'île, le petit port d'Agios Georgios donne accès aux ruines antiques de l'île de Despotiko, une Délos miniature. La cave de Saint-Jean est une curiosité naturelle à voir, impressionnante avec ses immenses stalactites et stalagmites.
Histoire. A l'origine, Antiparos était partie intégrante de Paros, mais les deux îles furent séparées par un violent séisme. Les premiers habitants d'Antiparos apparaissent au cours du néolithique et s'installent tout d'abord sur l'îlot de Saliagos. La civilisation de Saliagos se développe fortement avec le commerce de l'obsidienne, une roche volcanique utilisée notamment pour fabriquer des instruments variés. Des témoignages de la période suivante, apogée de la civilisation cycladique, ont été retrouvés sur le site de Despotiko, mais peu d'informations nous sont parvenues de cette période ancienne. Durant l'Antiquité, les Phéniciens sont les premiers à s'installer à nouveau sur l'île. Pendant la période byzantine, Antiparos connaît une évolution identique à ses voisines : l'occupation vénitienne dès 1207 qui s'accompagne de la fortification d'un kastro au centre du village principal, les attaques pirates successives dont celle de Barberousse, le passage aux mains des Ottomans au milieu du XVIe siècle puis le bref interlude russe pendant les guerres russo-turques de 1770-1774. A l'indépendance, Antiparos rejoint le nouvel Etat grec avec l'ensemble des Cyclades.