Andros, deuxième île des Cyclades par la taille, n'a rien d'une carte postale en bleu et blanc. Elle de décline plutôt dans les verts avec ses arbres fruitiers, ses plaines et ses vignes. Et ce n'est pas seulement pour cela qu'elle est appréciée. Avec ses 380 km² et ses 9 000 habitants, cette île - relativement - proche du continent offre aussi une incroyable concentration de lieux dédiés à la culture. Art contemporain, archéologie, musique classique, patrimoine religieux, histoire maritime : ici, toutes les périodes et tous les styles se déclinent au gré de musées et de paysages qui comptent parmi les plus beaux de la Grèce. Pour les amoureux de nature, l'île possède l'un des meilleurs réseaux de chemins de randonnée des Cyclades. Ses sources font sa richesse : on y extrait une des meilleures eaux minérales de Grèce et la végétation ne pâtit pas du manque d'irrigation. L'absence de communications fluides (peu de voitures, très peu de bus) entre les villes a eu pour effet de freiner l'essor du tourisme de masse et de préserver la nature. C'est donc le plus souvent à pied que les curieux partiront à la découverte des vallées, des rivières et des plages encore intactes.

Histoire. Andros tient son nom d'un général de Rhadamanthe, roi de Crète, mais fut habitée dès le néolithique, comme en témoignent les peintures murales retrouvées sur l'île, au cap Strofila. Pendant la période classique, Andros se développe largement, grâce notamment à son positionnement stratégique, gardant l'accès aux îles tout en profitant de sa proximité au continent. En effet, pour le meilleur et le pire, Andros doit tout à la mer. Au XIIIe siècle, ses armateurs et ses puissants commerçants lui ont apporté la richesse du commerce de la soie et le goût des épices d'Orient. Mais de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, l'île a été victime des incessants raids de pirates, attirés par ses réserves d'eau (ses nombreuses sources et rivières lui ont d'abord valu le nom de Hydroussa) et ses ports naturels bien protégés des vents. Pour s'en protéger, l'occupant vénitien (1207-1556) construit de solides fortifications et fait appel à des mercenaires albanais, dont les descendants constituent aujourd'hui une importante partie de la population. L'île retrouve finalement le calme et la prospérité pendant la période ottomane (1556-1830) et rejoint l'Etat grec à l'indépendance. En dépit d'un commerce naval conséquent, l'île vit un certain déclin qui culmine au début du XXe siècle : dans les années 1950, l'exode rural vide l'île d'une grande partie de ses habitants qui rejoignent le Pirée et Athènes ou émigrent aux Etats-Unis.

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Photos et images d'Andros

Plage d'Andros Chora. Constantinos-Iliopoulos - iStockphoto
Port d'Andros. Ana JOVETIC-VUCKOVIC
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