Avec ses 781 km² et ses 32 000 habitants, " l'île à moitié oubliée de Céphalonie s'élève imprudemment de la mer Ionienne. Elle est tellement chargée d'antiquité que les pierres elles-mêmes exhalent la nostalgie et que la terre rouge reste hébétée non seulement par le soleil mais aussi par le poids insupportable de la mémoire ". Extrait de La Mandoline du capitaine Corelli, de Louis de Bernières. L'écrivain a choisi cette île grecque, d'apparence discrète, comme toile de fond à sa célèbre fresque historique. Les faits sont avérés : dès 1939, l'occupation italienne fait place à l'invasion allemande. Et quand la paix est enfin signée, c'est le tremblement de terre de 1953 qui dévaste à son tour Céphalonie.
Aujourd'hui encore, les habitants de Céphalonie (ou Kefalonia) ne s'emploient guère à attirer les touristes et, pourtant, de plus en plus de voyageurs commencent à apprécier sa nature contrastée et ses superbes plages de sable fin. Céphalonie est la plus grande et la plus montagneuse des Ioniennes. Le massif d'Ainos, avec sa variété de sapins unique en Grèce, atteint les 1 628 m.
Les terribles séismes de 1953 ont détruit presque en totalité les villages, aussi ne vous attendez point à y trouver l'ambiance médiévale de Corfou. Mais, si la reconstruction n'a guère réussi à la capitale Argostoli, dans la campagne vous verrez de superbes petits villages aux jardins magnifiques. Fiskardo, rescapé miraculeusement du séisme, a conservé ses belles maisons anciennes autour du petit port de pêche.
On accède à la Céphalonie depuis les ports de Patras, Kilini, Astakos et Igoumesnitsa. L'île elle-même dispose de cinq ports : Argostoli, Fiskardo, Lixouri Pessada, Poros et Sami. Ce dernier est le mieux desservi. De la Céphalonie, on peut accéder aux îles de Corfou, Leucade, Ithaque, Zante et Paxi.
