La route qui part au sud d'Addis-Abeba est de loin la plus fréquentée, concentrant jusqu'à Mojo l'essentiel du trafic routier en provenance et en direction du Kenya et de Djibouti. Traversant le pays oromo et ses immenses étendues de cultures de tef, où s'activent d'innombrables laboureurs poussant leur attelage de boeufs, la route ne cesse de descendre pour s'ouvrir, après Nazreth, sur de vastes étendues de pierres volcaniques couvertes d'une végétation de savane.
A 22 km de la capitale, Akaki est un bon site d'observation ornithologique, principalement après la saison des pluies. Les plaines marécageuses qui s'étendent le long de la rivière constituent une halte favorable pour de nombreux migrateurs. Une balade, dont l'intérêt commence à 3 km de la ville, serpente sur une dizaine de kilomètres jusqu'au village de Shashemene, d'où il est possible de revenir vers Akaki en gari (carriole-taxi). Pour s'assurer les services d'un guide local, l'hôtel Dese à Akaki est un bon lieu de renseignements.
Au niveau de Dukem, une piste carrossable en saison sèche permet d'atteindre, 10 km vers le nord-est, les pans du mont Yerer, à 2 500 m d'altitude. Ce volcan éteint, dont l'un des versants du cratère est effondré, culmine à 3 100 m et offre un joli panorama sur les lacs volcaniques de Dabra Zeit. Ses flancs boisés abritent l'église de la Trinité, théâtre d'une grande célébration le 16 janvier, ainsi que des grottes où des ermites viennent vivre loin du monde.