Versailles, parc et domaine royal
Parc, jardins à la française, domaine du Petit et du Grand Trianon ou Hameau de la Reine, le domaine du château de Versailles s’étend sur 815 hectares de verdure. Autrefois, ce Grand Parc délimitait le domaine de chasse royal. Plusieurs lieux remarquables y sont à découvrir au cours de votre visite – avec un billet journée château et jardins, ou bien gratuitement pour le parc – tels que le Grand Canal, cette pièce d’eau en croix de 23 hectares, ou l’Orangerie et son parterre à la française, qui prédatent la construction du château.
« Silva Aequilina »
Voilà un autre nom donné à la forêt de Rambouillet, lorsqu’elle faisait encore partie de la forêt mythique d’Yveline. Classée forêt d’exception et de protection, c’est aussi le plus grand massif de la région avec près de 14 000 hectares composés de 75 % de feuillus et 25 % de résineux. Elle recèle également un patrimoine écologique (biodiversité de tant d’espèces animales, diversité des sols, paysages et végétation variés), historique (propriété royale de Pépin le Bref, puis de l’abbaye de Saint-Denis, et enfin des comtes de Monfort et d’Angennes) et archéologique (la villa gallo-romaine de la Millière aux Menuls ou la Pierre-Ardoue retrouvée au lieu-dit « Les Bottes Rouges ») important.
Des espaces naturels à protéger
Créés par le département, les ENS sont des sanctuaires naturels disséminés sur tout le territoire yvelinois. Vous trouverez ci-après une présentation de chaque lieu, en espérant vous donner envie de visiter ces zones à préserver. Ici, une seule devise : être attentif et silencieux, pour laisser la nature vous présenter ses plus beaux atours. Pour plus d’informations : www.sigcg78.maps.arcgis.com.
1. Forêt départementale de Sainte Apolline
Autrefois traversée par une voie gallo-romaine reliant Paris à la Normandie, cette forêt doit son nom à la chapelle dédiée à la sainte du même nom qui y fut érigée. On y trouve des chênes remarquables qui furent plantés là en 1688 par le chancelier de Pontchartrain, afin de fournir du bois pour la construction de navires de guerre.
2. Parc départemental des Côtes Montbron
Vallon isolé de 25 hectares, cet écrin de verdure vous permet de découvrir le ru de Saint-Marc et ses trois étangs dont partent plusieurs sentiers. Entre bois et prairies, on y retrouve l’esprit des parcs à l’anglaise du XIXe siècle.
3. Forêt départementale de Rochefort
Ce boisement dévoile un paysage de landes à bruyères atypiques pour le département. Cette plante est d’ailleurs particulièrement favorable aux abeilles sauvages et à l’abeille noire domestique. Composé de nombreuses buttes, vous y aurez une très belle vue sur le village de Rochefort et la vallée de la Rabette avec peut-être la chance d’y apercevoir un engoulevent – cet oiseau rare.
4. Forêt départementale du Bois des Gaules
Situé sur un coteau et surplombant le ru de l’Aulne, ce site de protection pour les oiseaux offre de magnifiques points de vue sur la vallée en contrebas. Une balade dans ces bois, qui font partie du massif de Rambouillet, vous permettra également de rencontrer chevreuil, biches, cerfs, ou sangliers.
5. Étang départemental du Bout du Monde
La plaine du Bout du Monde, à deux pas du quartier d’Élisabethville, est un paradis pour les oiseaux migrateurs tels que le canard souchet, la sarcelle d’hiver, ou encore le balbuzard pêcheur. Ce site remarquable n’est donc accessible uniquement lors de visites encadrées, afin de ne pas déranger les animaux.
6. Forêt départementale de Méridon
Cette forêt doit son nom au château de Méridon, autrefois propriété de la famille de Breteuil. Située sur le versant sud de la vallée de l’Yvette, elle abrite également l’ancienne carrière de Vossery au nord-est, qui est fortement boisée et avec un réel intérêt entomologique.
7. Forêt départementale de Ronqueux
Surplombant la vallée de l’Aulne, la forêt est remarquable par la présence d’une zone humide favorable à certains biotopes protégés. C’est le cas par exemple des 25 espèces de libellules qui y ont été recensées ou des 38 d’oiseaux qui viennent profiter de cette oasis.
8. Forêt départementale des Terriers
Située sur le plateau du Mantois, à proximité de Buchelay, Magnanville et Mantes-la-Jolie, il s’agit d’une forêt suburbaine au calme reposant. Elle est ornée de chênes, d’érables, de frênes et de charmes qui s’ouvrent sur de grandes allées qui feront le bonheur des promeneurs ou randonneurs.
9. Parc départemental de la boucle de Montesson
On découvre ici deux espaces : le domaine de la Borde et ses 2 hectares de quiétude, avec une collection d’arbres et de plantes vivaces ; et l’étang de l’Épinoche, qui s’étend sur 17 hectares au sud, avec sa roselière. Un observatoire permet d’étudier les oiseaux qui viennent y nicher.
10. Forêt départementale des Grands Bois
Au-dessus du village de Morainvilliers, sur le versant nord du plateau des Alluets au sein du massif du même nom, on trouve une aulnaie dans la zone la plus humide de la forêt. Un parcours accrobranche est accessible à partir de 3 ans.
11. Forêt départementale de Pinceloup / Saint-Benoit
Cet ensemble, qui regroupe le Bois du Roi, la forêt des Plants, le Bois de Pinceloup et la forêt de Saint-Benoit, était autrefois peuplé de loups jusqu’au XVIIIe siècle. On y trouve de nombreuses mares et étangs, dont la « fosse aux loups », ainsi qu’une allée verte permettant de parcourir les lieux.
12. Forêt départementale de Beauplan
Les 30 hectares du domaine de Beauplan, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, dominent la confluence de l’Yvette et du Rhodon. Sillonné par des chemins de randonnée, l’un d’entre eux permet de rejoindre le bois départemental de Champfailly tout proche.
13. Forêt départementale des Bois Chauveaux
Cette forêt fut plantée dès 1700 par les héritiers d’Antoine Daquin, premier médecin du Roi-Soleil. Au printemps, plus de 80 espèces en assurent une très jolie floraison. Quelques points de vues permettent d’y admirer la vallée de la Bièvre.
14. Forêt départementale des Flambertins
Autrefois site d’exploitation de pierres à meulières, la forêt se trouve sur un plateau d’argile. Elle est traversée par deux chemins de « Promenade et Randonnée », celui d’Herbeville et de Crespières.
15. Forêt départementale de Champfailly et étang du Moulin
Très rare dans le paysage yvelinois, le bois de Chamfailly abrite une prairie calcicole. On y trouve également l’étang du Moulin, un boisement de ravin et une rivière. Il est possible d’y observer un papillon protégé : la Grande Tortue.
16. Parc départemental du Parc du Peuple de l’herbe
Plus grand parc du département, il est dédié à la préservation des insectes – que l’on peut observer à la Maison des Insectes. Il est possible de s’élancer pour une balade connectée sur l’un des parcours pédagogiques.
17. Forêt départementale de la Madeleine
Façonnée par les fortes pluies, la forêt abrite des canyons caractéristiques de la vallée de Chevreuse où l’on découvre une flore montagneuse. Autrefois destinée aux chasses royales, ses chênes auraient servi à la charpente du château de Versailles.
18. Forêt départementale d’Abbécourt
La forêt, qui faisait autrefois partie du réseau hydraulique de l’ancienne abbaye d’Abbécourt, abrite encore une zone humide au fond du vallon. Un lieu de dépaysement pour les promeneurs qui y observeront des arbres remarquables.
Les Parcs naturels régionaux
Les Yvelines abritent également deux Parcs naturels régionaux exceptionnels, qui participent à la réputation verte du département. Destinations singulières plus ou moins intimement liées à des entités géographiques ou historiques, elles font vivre un véritable patrimoine, prestigieux ou secret. Au nord d’abord, presque cerné par l’Oise, la Seine et l’Epte, on trouve le Vexin français. Celui-ci naît en Yvelines et se prolonge ensuite dans le Val-d’Oise, avant de mourir en Normandie. C’est l’un des plus caractéristiques et des mieux conservés des 300 pays qui font la diversité de la France. Il allie les charmes d’un plateau dominant la vallée de la Seine, à une mosaïque de paysages (les coteaux calcaires, les falaises de craie, les zones humides comme les marais et les roselières, les bois et forêts, ou encore les prairies qui se sont substituées aux vignes), et de villages authentiques et préservés, composés de châteaux, fermes fortifiées et maisonnettes discrètes. Le parc recèle aussi quelques trésors des siècles passés, des monuments mégalithiques datant du néolithique aux témoins d’un passé chrétien des XIe, XIIe et XIIIe siècles. Au sud, aux frontières de la Beauce et de l’Hurepoix, la Haute Vallée de Chevreuse se caractérise par des panoramas variés. On y trouve des plateaux agricoles céréaliers, jamais très étendus, et ponctués de hameaux et de fermes. Les espaces boisés représentent 40 % du parc, notamment grâce à la partie orientale de la forêt giboyeuse de Rambouillet, sillonnée de routes et de carrefours datant des chasses royales. Des vallées, parfois très encaissées, y sont irriguées par 90 km de rivières – l’Yvette, la Rémarde et leurs nombreux affluents – et 160 hectares de mares et d’étangs, dont certains, créés au XVIIe siècle, servaient à alimenter les bassins de Versailles ; en faisant ainsi des biotopes idéals pour certaines espèces animales (batraciens et oiseaux nicheurs, majoritairement) et reconnus d’intérêt écologique.
Des balades et circuits verts
En plus des nombreuses balades et autres circuits proposés sur le département dans les offices de tourisme et autres points touristiques, le territoire met également en avant des « parcours nature » plus ludiques et en accès libre : chasses au trésor (au Parc du Peuple de l’Herbe à Carrières-sous-Poissy), courses d’orientation (au Bois des Terriers à Magnanville), balades connectées (en forêt de Méridon, à Chevreuse), sentiers découverte (le Sentier des 4 Dragons à Rochefort-en-Yvelines ou le chemin de la Salamandre à Chevreuse)… Pour les férus de patrimoine architectural, il faudra se rendre sur les traces des anciens châteaux et châteaux forts des Yvelines. Pour cela, nous vous conseillons de vous plonger dans notre dossier Architecture.
