Protéger les sites naturels en voyage, c’est possible, à condition de suivre quelques règles élémentaires. Le voyage ne rime pas forcément avec la pollution et la destruction des habitats et des sites culturels, à condition de suivre ces mesures de bonne conduite pour un voyage écologique.
1. Ne laissez rien derrière vous
En voyage, qu’on soit en ville ou en pleine nature, il existe une règle d’or : ne rien laisser derrière soi. Dans des paysages sauvages, la présence de poubelles n’est toutefois pas toujours systématique. Il est alors utile de toujours glisser dans ses affaires un sac, de préférence réutilisable pour réduire sa consommation de plastique.
Certains vont même plus loin, en ramassant les déchets qu’ils croisent sur leur chemin, pour laisser les sites naturels et culturels encore plus propres qu’ils ne les ont trouvés. On appelle cette démarche le tourisme régénératif : avoir un impact positif, plutôt que négatif ou neutre, sur sa destination. Dans ce cas, équipez-vous, en plus du sac réutilisable, d’une paire de gants, pour ne pas vous salir les mains.
2. Ne sortez pas des sentiers
Les sentiers sont là pour vous permettre de protéger les sites naturels en voyage, alors utilisez-les ! En effet, sortir des sentiers balisés implique de piétiner sans en avoir conscience des écosystèmes entiers. Les plantes sur lesquelles on marche sont parfois rares et protégées, on peut déplacer involontairement des pierres qui servent d’abri à des animaux, et participer à l’érosion de terrains fragiles, c’est-à-dire à la dégradation des sols.
3. Évitez les activités exploitant les animaux
Promenades à dos d’éléphants, séances photo avec des perroquets, nourrissage de crocodiles… Les opérateurs touristiques ne manquent pas d’idées pour exploiter nos amis les bêtes. Pourtant, si l’on veut protéger les sites naturels en voyage, il est essentiel d’éviter à tout prix ces activités peu scrupuleuses. Elles nuisent au bien-être animal, puisque les animaux sauvages doivent cohabiter avec l’Homme dans des conditions particulièrement stressantes. Nombreux sont les prestataires qui maltraitent leurs animaux en les nourrissant mal, les domptant avec violence, ou même en leur administrant des sédatifs pour qu’ils soient plus dociles. Cela participe parfois même au trafic animal et à la capture d’espèces qui peuvent être protégées. Même certains sanctuaires qui s’annoncent comme des amis des animaux peuvent avoir des pratiques douteuses, et l’idéal est donc d’éviter toute activité mêlant des animaux, sauf s’ils sont en liberté. Dans ce cas, pour les respecter, il est important de ne jamais les nourrir et de toujours garder ses distances.
4. Ne prélevez ou déplacez rien
Dans les espaces naturels ou historiques, on peut vite être tenté de ramener quelques souvenirs de voyage. Dans la nature, cueillir une fleur peut sembler anodin. Pourtant, cela empêche la plante de se reproduire, alors même que son espèce est peut-être protégée. De la même manière, pour protéger les sites naturels en voyage, il ne faut pas non plus ramener de coquillages ou de bois flotté de la plage, qui représentent des habitats pour la faune locale.
5. Informez-vous sur les lois avant de vous déplacer
Avant même d’atteindre votre destination, informez-vous sur ses lois : de nombreux pays et régions ont mis en place des règles à l’attention des voyageurs, pour limiter l’impact négatif du tourisme. La Slovénie, par exemple, interdit le camping sauvage, pour limiter la pollution qui y est liée. C’est ainsi qu’il est interdit de dormir en van en dehors des campings et places de stationnements prévues à cet effet.
Voyager autrement à Venise en la préservant des dommages du tourisme de masse est également possible, à condition de suivre le règlement mises en place par la ville à l’attention des visiteurs. Il est ainsi interdit de nager dans les canaux, pique-niquer par terre, ou encore de jeter ses déchets par terre. Depuis l’été 2024, Venise a même lancé un système de billetterie pour limiter le surtourisme. Comme elle, nombre de destinations touristiques ont mis en place des règles pour encadrer le tourisme, comme le fait d’interdire les drones dans les espaces naturels sensibles, de manière à ne pas perturber la faune.
6. Consommez des produits respectueux de l’environnement
Protéger les sites naturels en voyage passe aussi par les produits que l’on consomme, qu’ils soient des aliments, des cosmétiques, des vêtements, ou toute autre chose. Pour réduire son empreinte carbone, il est essentiel de consommer local. Ainsi, en plus de soutenir l’économie de sa destination, on limite les émissions liées au transport de marchandises. Il faut aussi veiller à utiliser des produits respectueux de l’environnement, et notamment des crèmes solaires qui n’abîment pas les fonds marins.
7. Voyagez hors saison
Voyager hors saison permet de répartir les pressions subies par une destination, et notamment les pressions sur les ressources naturelles. Comme la plupart du tourisme se concentre en été, les ressources en énergies, en eau et en nourriture sont mises à rude épreuve à cette période. L’eau en souffre particulièrement, puisqu’elle est surconsommée, précisément à la période où elle manque, c’est-à-dire en été, quand les sécheresses sont fréquentes. Voyager hors saison est donc une solution simple pour réduire son impact écologique, mais aussi pour pratiquer le slow travel, car c’est à ce moment-là que l’on pourra découvrir sa destination de manière authentique. En plus de surveiller la période, vous pouvez aussi opter pour des destinations touristiques loin du tourisme de masse, pour répartir les pressions sur les ressources de manière géographique, mais aussi pour participer au développement de ces lieux.
8. Choisissez des hébergements écologiques
En voyage, le logement touristique, qu’il s’agisse d’un hôtel, d’un appartement ou d’un hébergement alternatif, est l’un des plus grands pôles de pollution. Entre la production de déchets, la consommation d’eau et d’électricité, le transport des produits alimentaires, les produits d’entretien pas toujours très écolos… Le bilan d’un hébergement peut être lourd pour l’environnement. Choisir un hébergement écologique permet donc de protéger les sites naturels en voyage. Pour s’y retrouver entre les différentes promesses des hôteliers, rien de tel que de faire confiance aux labels de voyage durable. Ils garantissent que l’établissement se plie à un cahier des charges précis pour protéger l’environnement.
9. Participez à des programmes de restauration des habitats
Pendant votre voyage, vous pouvez vous engager auprès d’associations pour restaurer divers habitats. Certains programmes permettent par exemple de planter des arbres pour participer à la reforestation. D’autres invitent les vacanciers à replanter des fragments de coraux, de manière à régénérer les récifs coralliens. Il existe ainsi de nombreuses actions qu’il vous est possible de mener sur place, en vous renseignant auprès des associations locales.
10. Faites des donations à une association locale
En plus de volontaires, les associations locales ont souvent besoin de fonds pour mener à bien leurs engagements. Ces petites associations bénéficient souvent de bien moins de visibilité, et donc de donateurs, que de grandes ONG internationales, si bien qu’il leur est difficile d’entamer différents projets. Sur place, ou de retour chez vous, faire des donations est donc l’un des meilleurs moyens de protéger votre destination.