Faune
Oiseaux
De nombreuses espèces d'oiseaux sont sédentaires, que ce soit sur les plateaux ou dans les collines. D’autres, comme les oiseaux migrateurs, sont seulement de passage. Les plateaux de Caussols et Calern comprennent plus de 150 espèces d’oiseaux, dont certaines en régression, comme la pie-grièche méridionale, l'alouette lulu, le bruant ortolan ou le tétras-lyre, dont les parades nuptiales au printemps sont fascinantes à observer. On retrouve la perdrix rouge dans les territoires autour du massif du Cheiron.
Mammifères
Cerfs, chevreuils, biches, sangliers ou renards peuplent également les plateaux et les sommets autour de l’Estéron et du massif du Cheiron. Menacé d’extinction il y a quelques dizaines d’années, le loup est de nouveau sur nos terres. Des meutes ont été signalées sur le plateau de Caussols, la montagne du Cheiron ou le secteur de Courmettes. Le lagopède, ou lièvre variable, lui, fréquente tous les milieux alpins - d'où son nom. Capable de parcourir rapidement de grandes distances et des dénivelés importants (jusqu’à plus de 1000 mètres), il détale aussitôt qu’il se sent en danger. Les grottes et avens constituent elles des habitats refuges parfaits, notamment pour les chauves-souris cavernicoles.
Insectes
Les insectes y sont aussi très nombreux, avec plus de 130 espèces de papillons diurnes, comme les papillons Diane et Apollon, et de nombreux criquets et sauterelles, dont le très rare criquet hérisson et la magicienne dentelée. A cela s’ajoutent les fourmis, grillons et guêpes, ainsi que la cigale – véritable emblème du Sud –, qui fait résonner ses chants pendant les six semaines de sa courte vie.
Reptiles
Le plateau de Calern est l’un des derniers endroits où l'on peut encore observer la rarissime vipère d’Orsini, mais aussi la couleuvre d'Esculape. Très chaud l’été, le climat local fait également le bonheur de nombreuses espèces de lézards.
Espèces aquatiques
L’écrevisse à pied blanc, rare en France et protégée au niveau européen, se plait elle aussi dans les Préalpes d’Azur.
Flore
Arbres et végétaux :
La végétation locale est typiquement méditerranéenne : plutôt basse et résistant bien à la sécheresse.
Dans la garrigue ou le maquis, le thym, le romarin, ainsi que de nombreuses plantes médicinales et aromatiques profitent d’un terrain propice à leur épanouissement. En été, ils embaument les chemins.
Dans les forêts, on va trouver des pins, des chênes verts ou blancs, des chênes-lièges, des châtaigniers, des arbousiers, des amandiers, des thuyas et des micocouliers.
Dans les collines, toutes les variétés de pins (maritimes, d’Alep, parasol…) ou encore le figuier odorant sont présents. Ainsi que l’eucalyptus, seul arbre dont le tronc mue, des aloès, des cactus, des figuiers de Barbarie ou des agaves et toutes sortes de plantes grasses.
Sur les places, au bord des routes
Le platane apporte la fraîcheur de son ombrage sur les places des villages pendant la saison chaude et crée sur les routes de véritables tunnels de verdure. Le cyprès décore parcs et avenues.
L’olivier est l’arbre le plus caractéristique de la Méditerranée. Il en existe plus de 60 variétés, mais c’est l'olivier « cailletier » qui est le plus répandu sur le territoire. Sa floraison a lieu au mois de mai et la maturité de ses fruits s’étale de septembre à janvier. Le bois d’olivier, très dur avec ses veines sombres et claires alternées, se prête aussi admirablement à la sculpture et à la décoration : on en tire d’ailleurs de nombreux objets usuels et autres bibelots.
La vigne Peu gourmande en eau, la vigne peut supporter de fortes températures sans dommage. Elle est donc une plante idéale pour la région.
L’oranger bigaradier
Les orangers qui subsistent se trouvent dans des jardins privés. Les oranges mûres servent aujourd’hui à faire de la confiture et du vin d’orange.
Parmi les végétaux représentatifs des paysages méridionaux, on peut aussi citer le citronnier, le palmier, l’arbre de Judée, la glycine, le laurier-rose, l’euphorbe, le yucca, le bougainvillée, l’acanthe, l’agapanthe, la valériane…
Fleurs :
Fleur d’oranger, lavande, jasmin, mimosa, violette, rose centifolia... Le climat de la région favorise la floraison de diverses espèces.
Sur le plateau de Caussols, par exemple, on peut observer en été une extraordinaire variété de fleurs : des espèces rares, telles que la fritillaire d’Orient, le cytise d’Ardoino, la dauphinelle divisée, l’iris à feuilles de graminée, différents types d’orchis, des tulipes et des pivoines sauvages, des narcisses, des daphnés des Alpes... Certaines sont protégées au niveau local, national voire européen, comme l’érodium de Rodié, la campanule blanchâtre, la nivéole de Nice, l'ancolie de Bertoloni ou le lys de Pomponne.
La lavande, « baïasse » en provençal, fleurit dès le mois de juin. C’est une plante symbolique du midi de la France, dont les fleurs mauves disposées en épis et très odorantes sont utilisées dans des domaines variés : parfumerie, cosmétique, aromatologie… On la récolte, on la traite, on la distille. À l’état sauvage, ce petit arbrisseau accompagnera aussi vos randonnées dans le moyen-pays.
Le mimosa
Les mois de février et mars voient les collines se couvrir de mimosa en fleur. Il existe pas mal de balades au milieu de ces petites boules jaunes qui parfument les maisons et marchés azuréens.
La violette
La violette d'espèce Victoria odorata est cultivée à Tourrettes-sur-Loup.
La rose
Qu’elles soient grimpantes, pompons ou Centifolia, les roses embaument les marchés et les jardins de la région.
Le jasmin
Le jasmin est un arbuste originaire d’Inde. Il s’est bien adapté à la région méditerranéenne, à tel point que de toutes les cultures de plantes à parfum de la Côte d’Azur, celle du jasmin fut pendant longtemps la plus importante. En effet, les Villages et Vallées d’Azur et leurs reliefs bénéficient du microclimat particulier de la région Sud, qui a permis l’expansion de la culture des plantes à parfum. Nombre de villages, comme Gourdon, Châteauneuf, Opio, Le Rouret, Le Bar-sur-Loup ou encore Tourrettes-sur-Loup, ont fait leur réputation autour de cette activité, destinée à l’origine aux parfumeurs de Grasse.
Parcs et réserves naturelles
Les espaces naturels remarquables
Deux sites Natura 2000 terrestres sont présents entre la Méditerranée et les Préalpes d’Azur : les Préalpes de Grasse et Rivière et Gorges du Loup, soit 24 000 hectares classés au réseau écologique européen. Celui-ci vise à la préservation du patrimoine naturel et à la valorisation des territoires.
Les Préalpes de Grasse font partie des chaînes subalpines, formées de massifs calcaires, plateaux et falaises issus de l’évolution géologique du territoire. Le site est constitué de trois entités sur 18 500 hectares : au nord, il comprend la partie supérieure de la forêt domaniale du Cheiron ; à l’ouest, il s’étend des Gorges du Loup aux plateaux de Cavillore, Calern et Caussols, jusqu’à la montagne de Thiey ; à l’est, des Gorges du Loup jusqu’à la limite communale de Saint-Jeannet. La grande variété de ces milieux (pelouses sèches des plateaux, milieux forestiers, végétation de bords de rivières) permet la présence d'une riche biodiversité.
Le site Rivière et Gorges du Loup, d’une superficie de 4 444 hectares, s’étend de la source du fleuve du Loup à Andon jusqu’à son embouchure à Villeneuve-Loubet. Les Gorges du Loup, très encaissées, séparent les plateaux de Calern, Caussols et Cavillore, à l’ouest, de celui de Saint-Barnabé, à l’est. Ces gorges, renommées pour la beauté de leurs imposantes parois verticales, hébergent des habitats singuliers. Le Loup et ses berges accueillent une faune et une flore variées. C'est pourquoi ces espaces sont particulièrement fragiles. Lors de vos promenades, restez sur les sentiers balisés, respectez les activités d’élevage et pastorales, ne vous approchez pas des troupeaux et des patous, restez discret pour la quiétude des animaux sauvages et remportez vos déchets avec vous.
Les Parcs naturels départementaux
Les Parcs naturels départementaux sont des espaces acquis en propriété par le Département qui en assure une gestion vertueuse et organise l’accueil de promeneurs.
Le Parc naturel départemental de l’Estéron
Situé en aval de la commune de La Roque-en-Provence, il couvre une surface de 20 hectares, en bordure de rivière, en aval du pont de France. Une aire de stationnement sur chaque rive de l’Estéron permet l’accès au parc. Il propose, de part et d’autre de la rivière, des aménagements (aires de pique-nique, jeux). En saison estivale, les plages aménagées et les vasques naturelles permettent aux estivants de se rafraîchir dans les eaux de l’Estéron. Un parcours de pêche permet aux amateurs de taquiner la truite ou l’ablette.
Le Parc naturel départemental de la Brague
Les 633 hectares du parc de la Brague s’étendent au nord et à l’ouest de la technopole de Sophia Antipolis, sur les communes de Valbonne et de Biot. Situé sur un plateau calcaire entaillé de vallons, ce parc, dont l’altitude varie de 40 à 245 mètres, offre un havre de verdure à 6 km de la mer. En suivant la Brague, le long d’un sentier de 9 km, on trouve une abondante végétation.
Le Parc naturel départemental de la Valmasque
Il développe ses 450 hectares sur les communes de Valbonne et Mougins, et se divise en 3 secteurs : le Fugueiret, Fontmerle et le Carton. Le parc est composé de trois collines boisées, alternant avec des vallons aux formes douces qui s’étendent entre les petits affluents de la Brague, la Valmasque et la Bouillide.
Le Parc naturel départemental du Sinodon
Situé sur la commune de Roquefort-les-Pins, il offre, sur une surface de 30 hectares, de vastes espaces de forêts traversés de pistes et de sentiers, rendant son accès aisé pour les randonneurs et les sportifs. Des espaces boisés de chênes verts, de pins d’Alep et de pins maritimes, jouxtent des clairières et des vallons, abritant de nombreuses espèces.