Découvrez le Ghana : Géographie

Le Ghana, petit pays de la côte ouest africaine grand comme le Royaume-Uni et ouvert sur le golfe de Guinée (537 km de plages) est un territoire assez plat et peu contrasté : ses monts ne dépassent en effet guère les 900 mètres. De fait, plus de la moitié de la surface du pays se trouve sous la barre des 150 mètres d’altitude, ce qui ne l'empêche pas de posséder quelques petites montagnes qui brisent de-ci de-là la monotonie du paysage. Cette description peu engageante ne doit toutefois pas donner des fausses pistes au lecteur : aucune route ne se ressemble en Ghana, et si la montagne est absente, les épingles à cheveux que l'on empreinte et les forêts tropicales font leur petit effet. Autre image impressionnante : la côte sauvage et rocailleuse sur laquelle viennent se jeter les vagues du golfe, ou encore la puissance des pluies de juillet à octobre qui renforce cette ambiance de nature sauvage !

La plaine côtière

Naturellement très habité en raison de l'accès à la mer et des activités économiques associées à cette proximité, le littoral ghanéen est une zone également particulièrement fréquentée par les visiteurs. La plaine côtière des régions du sud s'étend de Sekondi (à l'ouest) jusqu'à la frontière togolaise (à l'est), avec une largeur de 80 km environ à une extrémité du pays comme à l'autre (contre à peu près 50 km au niveau d'Accra). Région sans relief particulier, elle est assez morcelée, oscillant entre zones d'herbage, bosquets, marécages et lagunes. Si certaines zones de la plaine côtière sont bien irriguées, la grande majorité est très sèche, voire même aride.

Notons par ailleurs que la partie sud-ouest est plus attrayante que la région d’Accra : la route longe magnifiquement le bord mer et les infinies allées de palmiers. La plage, partout présente dans cette région, confère une allure estivale ne manquant pas charme au paysage, qui demeure le même jusqu'à la Côte d'Ivoire. Autre caractéristique spécifique de la plaine côtière ghanéenne : la présence de nombreuses forteresses et châteaux forts ! Les plus anciennes de ces bâtisses remontent au XVe siècle, témoins silencieux de la conquête européenne des littoraux ouest-africains et du trafic d'êtres humains qui s'en est suivi.

Le grand nord

La région nord du pays est dominée par un plateau culminant à 500 mètres d’altitude. Toute la zone est occupée par des savanes sur environ 150 000 km2 : ici, on s'adonne essentiellement à la culture du coton. On trouve également, cette fois-ci plus spécifiquement dans le Nord-Ouest, quelques reliefs sous la forme de collines arrondies, qui s'étirent jusqu'à la frontière avec le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. A l'ouest, c'est le plateau précambrien qui fait office de prolongation du plateau du grand nord ghanéen, culminant à 500 mètres d'altitude lui aussi. Il est recouvert de forêts et strié en tous sens de profondes gorges. Le plateau précambrien descend jusqu'à la côte et rejoint à l'est du pays la plateau de Kwahu.

Un peu plus au sud, dans la zone dite du pays Ashanti – qui couvre la zone intermédiaire entre le nord et le sud du pays –, on cultive massivement le cacao, et ce depuis des temps immémoriaux. La région est également célèbre pour ses innombrables mines d'or. Signalons par ailleurs l'heureuse présence du lac Bosumtwi au cœur de pays Ashanti, alimenté par les rivières environnantes.

Omniprésente Volta

Juste au-dessus de la plaine côtière s'étendent 60 000 km2 d'une dense forêt tropicale et le bassin de la Volta. Ici, l’altitude n'excède pas les 100 mètres et les sols sont principalement composés de grès et autres pierres tendres. Il faut dire que l'une des particularités du Ghana est d’être couvert à plus de 60 % par le bassin du fleuve Volta. C'est que le lac artificiel Volta est tout simplement l'un des plus grands au monde : avec ses 8 500 km2 d'envergure, il couvre une surface trois fois plus grande que la superficie du Luxembourg. Alimenté par la Volta blanche et la Volta noire (deux fleuves qui prennent leur source au Burkina Faso), le lac donne lui naissance à des rivières secondaires : Pra, Ankobra et Tano. L'édification du barrage a profondément modifié la physionomie du pays. Et ce, en bien comme en mal. Il est en effet notamment responsable de l’érosion côtière dans la région de Kéta. Entre le lac et la frontière togolaise, on trouve les collines d’Akwapem et du Togo. Cet îlot de vallées verdoyantes abrite les pics les plus élevés du pays, dont le plus haut, le mont Afadjato, culmine à 885 mètres.

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