Découvrez le Ghana : Environnement

Le Ghana est un pays riche en ressources naturelles et minerais, qui abrite une remarquable diversité faunistique et floristique, observable pour partie depuis la canopée du parc national de Kakoum. De nombreuses activités anthropiques mettent cependant à mal le Vivant, menaçant les conditions d'habitabilité du pays. Les principaux maux dont souffre le Ghana sont la déforestation, la destruction et la fragmentation des milieux naturels, le braconnage, la pollution, ou encore le changement climatique. En cause notamment l'extraction minière, les monocultures intensives présentes dans le pays, auxquelles s'ajoutent les impacts des activités issues des pays industriels, qui génèrent des émissions de gaz à effet de serre et exportent leurs déchets au Ghana. En témoigne la décharge à ciel ouvert d'Agbobgloshie, considérée comme l'un des lieux les plus toxiques de la planète. Face au défi écologique et sociétale, nous sommes toutes et tous acteurs d'un futur souhaitable.

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Parcs nationaux

Le Ghana compte 7 parcs nationaux, qui tendent à préserver les différents biotopes du pays, face aux menaces que représentent notamment la destruction des habitats naturels, le braconnage, l'agriculture, ou encore le surpâturage.

- Parc national de Kakum : situé dans le Sud du pays, il est réputé pour son réseau de ponts suspendus (« canopy trail »), à plus de 50 m de hauteur, qui permettent aux visiteurs une immersion singulière dans la canopée de la forêt tropicale humide.
- Parc national de Bui : situé dans le Nord-Est du pays, il protège les écosystèmes de la vallée de la Volta Noire et sa population d'hippopotames, d'éléphants et de papillons. Le territoire est cependant fragilisé par le braconnage et la construction du barrage de Bui (achevé en 2013), qui a eu pour conséquence l’inondation de 20%  de la superficie du parc.
- Parc national Digya : situé à l'Est du Ghana, dans  les régions d'Ashanti et de Brong-Ahafo, le parc abrite une remarquable diversité, dont une importante avifaune, liée en partie à la proximité du fleuve Volta, qui jouxte le parc.
- Parc national de Mole : situé dans le Nord-Ouest du Ghana, il préserve des écosystèmes de savanes de Parkia et de Karités. On notera sa remarquable biodiversité : flore, papillons mammifères, amphibiens, oiseaux et reptiles. Face aux pressions anthropiques (notamment braconnage, surpâturage, agriculture),  des projets sont portés par une ONG locale, en lien avec les conseils régionaux communautaires pour sensibiliser les populations et créer des filières équitables et respectueuses de l'environnement.
- Parc national de Bia : situé dans le Sud-Ouest du pays, il est classé réserve de biosphère par l'UNESCO. Il abrite les reliques d'une forêt ancienne associée à une remarquable biodiversité.
- Parc national de Kyabobo : situé à la frontière togolaise,  il jouxte le  national de Fazao Malfakassa. Le parc protège une grande variété d'écosystèmes : montagnes, forêt tropicale humide, savane.
- Parc national de Nini-Suhien : situé dans le Sud du pays, inclus dans l'aire de conservation d'Ankasa, il abrite une importante biodiversité.

Agbobgloshie « poubelle de l'Occident »

Les effets de nos modes de vie occidentaux, fondés sur la (sur)consommation sont visibles et délétères jusqu'au Ghana, qui réceptionne une partie de nos déchets électriques et électroniques (DEEE), brûlés et démantelés dans une décharge à ciel ouvert d'un bidonville de la banlieue d'Accra.  Agbobgloshie, surnommée « la poubelle de l'Occident» ou « Sodome et Gomorrhe » charrie les agents toxiques de nos déchets (dioxines, PCB, composés halogénés, métaux lourds), contaminant, air, eau, sol, jusqu'au lait maternel. Une étude conduite en 2019 met ainsi en exergue des taux de dioxines dépassant plus de 200 fois les seuils en vigueur en Union européenne. Considéré comme l'un des sites les plus toxiques de la planète,  la décharge est visible dans le clip de Life’s What You Make It du groupe Placebo, qui dédie sa chanson aux travailleurs de la décharge, qui manipulent les déchets qui ont transité souvent en toute illégalité depuis les pays occidentaux.  Face à cette situation, nous pouvons agir en veillant à limiter nos achats à nos besoins, garder nos matériels le plus longtemps et en favorisant les filières agréées (démarche « RRR » : réduire, réparer, recycler).

Les ravages de la fast-fashion

Environ la moitié de nos vêtements usagers, après avoir été déposés dans des conteneurs dédiés, transitent dans des centres de reconditionnement, où après avoir été mis sous balles, sont acheminés par bateau jusqu'au Ghana pour être revendu au marché de Kantamanto. Les vêtements de mauvaise qualité issus de ces balles sont mis au rebut. Une partie d'entre eux finissent  amoncelés sur «  la montagne » (monticule de vêtements) du bidonville d'Old Fadama, avant d'être transportés au gré des vents et des pluies, sur la « plage-poubelle » d'Accra. Ce sont encore des habitants d'une extrême pauvreté qui vivent dans cet environnement pollué (on estime à environ 160 tonnes la production de déchets textiles journalière). La situation n'est cependant pas inéluctable. Le déchet le moins polluant est celui qu'on ne produit pas : il s'agit donc de repenser notre consommation (démarche RRR évoquée précédemment).

Des points noirs environnementaux liées à l'activité minière et pétrolière

L'activité minière, présente dans le pays (or) induit de nombreux impacts sur la santé humaine et l'environnement, induisant destruction de milieux naturels et déforestation,  pollutions (eau, sol, air) liées au process d'extraction des métaux, et ce dans un contexte d'insuffisance ou de non-respect des réglementations en vigueur. L'activité pétrolière du Ghana est également émettrice de polluants et notamment de gaz à effet de serre, avec la pratique du torchage de gaz encore présente dans certains champs pétroliers.

Face au changement climatique

Le Ghana est particulièrement vulnérable au changement climatique, qui se traduit par une plus grande fréquence et intensité des événements extrêmes, notamment sécheresses et inondations, hausse du niveau de la mer, et ses corollaires : baisse des ressources en eau potable, diminution de la production d’électricité (issue à plus de 50% de barrages), baisse des ressources halieutiques et des rendements agricoles, faisant poindre le risque d'insécurité alimentaire et de maladies. Le Ghana, qui a ratifié les Accords de Paris sur le climat, a mis en place une stratégie et des actions (en partenariat avec ONG et communautés) afin de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et de s'adapter au changement climatique : programmes de reforestation, pratiques agricoles durables (projet ECONOBIO : développement de filières équitables et biologiques de karité, miel et cacao, huile de coco et noix de combo biologiques, plantation d'essences locales, lutte contre le braconnage et le déboisement illégal). Un projet original est né, issu d'un partenariat entre science et musique. Future Climate for Africa est un programme qui modélise un siècle de données climatiques de la ville de Kumasi... transformées en un morceau de musique, pour sensibiliser le plus grand nombre !

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