Le football
Le football croate aura toujours une place à part dans le cœur des supporters français. En 1998, l'équipe a bien failli barrer la route des futurs champions du monde français en demi-finale, en ouvrant le score avant de s’incliner 2-1 suite au célèbre doublé de Lilian Thuram. Davor Šuker, meilleur buteur de cette Coupe du monde en France, avait ensuite décroché la médaille de bronze avec la sélection croate.
Vingt ans plus tard, la sélection croate atteint enfin la finale d'un tournoi majeur et se retrouve face… à la France de Kylian Mbappé et Paul Pogba. Si c'est déjà une consécration pour la génération d'Ivan Rakitić, le souvenir de la défaite, en 1998, lors de la demi-finale, a traumatisé les supporters du pays tout entier. Cette fois, Luka Modrić et ses coéquipiers y croient ferme, remercient le Ciel lors des séances de tirs au but en leur faveur, en huitièmes de finale contre le Danemark et contre la Russie en quart. En demi-finale, la Croatie sort l’Angleterre (2-1) après prolongations et fut considérée par beaucoup de commentateurs comme la formation qui a proposé le jeu le plus plaisant de la Coupe du monde 2018. Même si à la fin, c’est toujours la France qui gagne ; les Croates seront battus 4 à 2. Lot de consolation : Modrić est élu meilleur joueur de la compétition.
Les vice-champions du monde croates rentrent tout de même chez eux en héros. Le 16 juillet, leur avion, en provenance de Moscou, a été escorté dans l'espace aérien national par deux chasseurs de l'armée de l'air. Tapis rouge sur le tarmac et autobus à impériale pour les joueurs qui doivent rejoindre la place du Ban Jelačić à Zagreb où plusieurs centaines de milliers de personnes les attendent. Une liesse populaire énorme, qui se renouvellera à Zadar, dans la ville d'origine de Luka Modrić, le capitaine de l'équipe nationale et milieu du Real Madrid. Des fans qui se retrouveront une nouvelle fois quelques mois plus tard pour fêter à nouveau leur capitaine, qui va décrocher le Ballon d’or en décembre 2018 à Paris devant Cristiano Ronaldo et Antoine Griezmann. Si dans leur grande majorité, les joueurs de la sélection à damier évoluent dans les grands clubs, les équipes croates comme l’Hajduk Split ou le Dinamo Zagreb (dont les stades sont toujours très chauds) ont plus de mal sur la scène européenne.Handball, basket et water-polo
En handball également, les Croates se distinguent régulièrement sur la scène internationale. Champions olympiques en 1996 à Atlanta et en 2004 à Athènes, vice-champions d’Europe en 2008 et 2010 et champions du monde en 2003, ils ont souvent affronté les indéboulonnables Français ces dernières années dans les grandes compétitions. Une équipe de France, emmenée notamment par les frères Luka et Nikola Karabatić, d’origine… croate.
En basket-ball, la Croatie a vécu de très belles années juste après la dislocation de la Yougoslavie. Avec Toni Kukoč, la jeune sélection croate s’est hissée jusqu’en finale des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, simplement battue par l’invincible Team USA de Michael Jordan (d’ailleurs coéquiper de Kukoč aux Chicago Bulls). Si, aujourd’hui, la sélection de basket est plus discrète, ce n’est pas le cas de celle de water-polo, qui a gagné la médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1996 à Atlanta et à ceux de Rio de Janeiro en 2016, et l’or aux championnats du monde de 2007 et aux Jeux de 2012. Bref, une discipline où le pays excelle.Dans les sports individuels, des grands champions aussi
En sport individuel aussi, de nombreux Croates se distinguent. En tennis, le pays a toujours produit d’excellents joueurs, à commencer par Goran Ivanišević dans les années 1990, vainqueur à Wimbledon et n° 2 mondial en 1994. Dernièrement, la sélection croate de coupe Davis a fait mal aux Bleus en s’adjugeant la dernière édition de l’épreuve à Lille en 2018. Emmenée par Tsonga, Chardy et Pouille, l’équipe tricolore a plié sous les coups de raquette de Marin Čilić et de Borna Ćorić.
Pour les sports olympiques d’été, c’est derrière Blanka Vlašić que pousse le pays. La native de Split détient la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps en saut en hauteur (2,08 m) et se prépare pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. En hiver, les Croates se passionnent aussi pour le ski. Le nom le plus marquant dans cette discipline est celui des Kostelić : Ivica, le frère, et Janica, la sœur. Ivica s'est illustré en slalom (champion du monde en 2003, vainqueur du Globe de cristal de la spécialité en 2002) puis gagne trois médailles d'argent aux JO d'hiver (2006, 2010, 2014). Janica, elle, fut la reine des JO de Salt Lake City (2002), où elle a remporté le géant, après le combiné et le slalom, en plus de l’argent du super G ! Pour ses vingt ans, Janica Kostelić est devenue la première skieuse à remporter trois médailles d’or dans les mêmes Jeux. Lors des JO de Turin (2006), elle remporte l’or en combiné et l’argent en super G, après avoir raflé à nouveau trois médailles d’or aux championnats du monde de 2005 à Bormio. Suite à ses blessures, elle prend sa retraite en 2007 à l'âge de 25 ans. Une légende.Sur terre, à la découverte de la nature
Dans ce pays de sportifs, les activités sont nombreuses. Sur terre, on part facilement à la découverte des paysages croates. La Croatie de l'intérieur est en effet le paradis des bons marcheurs et autres amateurs de vacances actives en pleine nature. Les touristes arpentent les sentiers de randonnées classiques, mais enfourchent aussi des VTT ou montent à cheval. Les possibilités sont très nombreuses : on peut organiser des marches dans le parc national des Lacs de Plitvice (à la découverte des lacs et cascades, notamment), des explorations de canyons dans le parc national de Paklenica, partir à la recherche du lynx dans le parc national de Risnjak, entreprendre des remontées de sentiers à Premužić jusqu'au refuge de jeunes ours, faire des treks en VTT en Istrie ou au parc national de Velebit, ou encore des journées à cheval dans les ranchs des parcs nationaux. Bref, pas le temps de s’ennuyer !
Pour les amateurs d’escalade, les montagnes du Velebit, dans la région de Paklenica, sont particulièrement réputées. Le climat agréable permet de pratiquer au printemps, en été et à l’automne (en ayant pris soin de vérifier la météo avant de partir quand même). Chaque printemps, on y organise une grande compétition internationale, le Big Wall Speed Climbing, qui rassemble les alpinistes du monde entier. Un peu plus au sud, dans la région d'Omiš, on peut escalader les falaises du parc naturel du Biokovo. Enfin, certains sites ont été aménagés en Istrie ou dans les îles adriatiques. Pour le ski, c'est sur les monts Papud ou près de Zagreb (Sljeme) que vous trouverez de belles pistes.
Enfin, la Croatie possède de nombreux terrains de chasse sur lesquels abondent les gros gibiers européens. On y trouve des cerfs, surtout chassés au mois de septembre dans le bassin le long de la Save. De nombreux chasseurs étrangers viennent en Croatie pour y traquer l'ours, le chevreuil, le lynx et d'autres petits gibiers comme le lapin, le renard ou encore les oiseaux migrateurs.
Pour la pêche, les plus belles rivières se trouvent entre Zadar et Split, sur les rivières de Zrmanja, Cetina ou Gacka près de la ville d’Otočac, entre Senj et les lacs de Plitvice. La rivière Gacka est parfaite pour les amateurs de pêche et pour les confirmés. On peut aussi passer des journées de pêche à la truite sur les bords des rivières Drave ou Kupa.Sur l’eau… mais surtout sous l’eau !
Avec son grand littoral, ses rivières et cascades dans les parcs nationaux, la Croatie se place comme une destination idéale pour des vacances sportives. Elle offre l'opportunité de nombreuses activités aquatiques, à commencer par la baignade ! Le terrain ? De multiples plages de galets, un peu moins de sable, des pontons aménagés et des kilomètres de côtes où l'on peut s'installer.
Si le littoral permet toutes les activités nautiques (jet-ski, kayak de mer, voile, etc.), c’est surtout la plongée sous-marine qui attire les visiteurs. Il faut dire que la beauté sauvage de la côte croate et de ses mille deux cents îles est un véritable paradis pour les plongeurs. L’eau y est particulièrement bleue et transparente, et offre une visibilité excellente jusqu’à 30 m ; les températures de la mer sont très plaisantes de mai à octobre.
Au nord et au centre de la côte, la mer est peu profonde, tandis qu’après le seuil de Palagruža commencent les grands fonds du bassin de l’Adriatique Sud. Il existe des clubs de plongée sur toute la côte et dans toutes les îles.
Dans les parcs nationaux, la plongée n’est autorisée qu'aux plongeurs accompagnés d'une école. L'un des endroits les plus convoités est le parc national des Kornati. Dans ses eaux claires, on peut, avec juste un masque et un tuba, croiser des espèces protégées. Mljet, une autre île mythique au sud de Dubrovnik, plus éloignée de la côte, est moins connue des plongeurs que les Kornati. C'est aussi un haut lieu de plongée dans l’Adriatique du Sud. Ici aussi, on trouve de nombreuses espèces protégées dans une eau cristalline. Il vous faudra payer le permis d'entrée dans ces parcs nationaux, mais cela vaut vraiment le coup de tenter l'expérience, comme celle d'aller s'aventurer dans les nombreuses épaves qui peuplent les fonds de l’Adriatique. Certaines, remontant à l'époque antique, sont encore chargées de leurs amphores comme à Cavtat. D'autres ont été coulées durant l’époque vénitienne ou durant les combats des dernières guerres du XXe siècle. Toutes abritent une faune et flore qui valent la descente, pleine d'aventures !
Outre les parcs nationaux, on trouve donc de nombreux spots pour aller promener ses palmes.
En Istrie, plusieurs épaves dorment encore, comme le ferry Baron Gautsch.
Dans le golfe du Kvarner, au large de l'île de Krk, on a localisé deux épaves : le navire Lina, qui a sombré en 1914 lors d'une tempête et se trouve aujourd'hui entre 22 m et 55 m de profondeur, et le Peltastic qui affleure à quelques mètres de la surface.
En face de Zadar, le sud-ouest de l'île de Premudace est un site réputé que l'on nomme la « cathédrale », un ensemble de grottes sous-marines reliées entre elles.
Les Dalmatie centrale et du Sud sont un superbe terrain de jeux pour les plongeurs un peu plus expérimentés avec des fonds marins plus profonds que ceux du Nord.
Entre les îles de Brač et de Hvar, dans une eau particulièrement poissonneuse, on peut s'aventurer dans des grottes, tunnels et quelques petites falaises.
À Dubrovnik, à quelques kilomètres au sud de la vieille ville, on peut accéder à l'épave du Seka od Mrkana, un bateau de transport de la marine italienne qui a coulé en 1943, touché par une mine des Alliés. Le navire est échoué entre 23 m et 52 m de profondeur.
Dans la baie de Cavtat, vous pourrez admirer, à 30 m de profondeur, la fameuse épave du Pithos, qui date du IVe siècle av. J.-C. et où l’on trouve encore des amphores et d'énormes jarres en terre cuite.