Football, sport passion
Le football croate aura toujours une place à part dans le cœur des supporters français. En 1998, l’équipe au damier rouge et blanc est en demi-finale ! Elle a bien failli barrer la route des futurs champions du monde, en ouvrant le score avant de s’incliner 2-1 suite au célèbre doublé de Lilian Thuram. Davor Šuker fut élu meilleur buteur de ce Mondial puis décrocha la médaille de bronze avec la sélection croate.
En 2018, lors de 21e Coupe du monde, la sélection croate atteint enfin la finale d’un tournoi majeur et se retrouve face à la France de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann. C’est déjà une consécration pour la génération d’Ivan Rakitić ! Mais le souvenir de la défaite de 1998, lors de la demi-finale est dans les esprits des supporters. Luka Modrić et ses coéquipiers l'emportent en 8e de finale, lors des tirs au but contre le Danemark et, en quart, contre la Russie. En demi-finale, la Croatie sort l’Angleterre (2-1) mais s'incline en finale contre la France (4-2) sur un pénalty accordé à la France suite à une faute peu évidente d'un joueur croate. L'équipe fut considérée par nombre de commentateurs comme la formation qui a proposé le jeu le plus plaisant de cette Coupe du monde 2018. Lot de consolation, Luka Modrić, le capitaine de l’équipe nationale et milieu du Real Madrid, est élu meilleur joueur de la compétition.
Les vice-champions du monde rentrent chez eux en héros le 16 juillet. Tapis rouge sur le tarmac et autobus à impériale pour les joueurs, accueillis par une foule en liesse sur la place du Ban Jelačić à Zagreb.
Le 17 décembre 2022, après la victoire contre le Maroc (2-1) dans le match pour la 3e place du Mondial 2022 au Qatar, c'est encore la fête à Zagreb, où des milliers de supporters suivent le match sur un écran géant dressé sur la place. Après la 3e place de 1998 et la finale de 2018 en Russie, perdue contre la France, c’est la troisième fois que la Croatie termine sur le podium d’une Coupe du monde depuis son indépendance en 1991. C'est le seul événement à ce jour à réunir autant de monde après la visite du pape Jean-Paul II en 1994. Dans leur grande majorité, les joueurs de la sélection croate arrivent à évoluer dans les grands clubs européens. Sur le territoire, les équipes croates Hajduk-Split et Dinamo-Zagreb entretiennent une rivalité digne d'OM-PSG en France. L'ambiance dans les stades respectifs est toujours assez chaude. En décembre 2018, Luka Modrić, le capitaine de l’équipe nationale et milieu du Real Madrid, avait décroché à Paris le Ballon d’or devant Cristiano Ronaldo et Antoine Griezmann.
Pour la saison 2024-2025, un total de dix équipes participent au championnat national (HNL). Parmi ces clubs, quatre d'entre eux n'ont jamais quitté le championnat depuis sa fondation en 1992, le Dinamo Zagreb, l'Hajduk Split, le NK Osijek et le HNK Rijeka.
Handball, basket et water-polo
Parmi les équipes nationales, le handball croate masculin se distingue également sur la scène internationale. Héritière de l'ex-Yougoslavie qui avait érigé cette discipline comme modèle, l'équipe fut notamment double championne olympique (1996 et 2004), vice-champions d’Europe en 2008 et 2010 et champions du monde en 2003 mais n'a encore jamais remporté de titre européen. Ces dernières années, lors de grandes compétitions, la Croatie a souvent affronté une équipe de France, emmenée notamment par les frères Luka et Nikola Karabatić, qui sont d’origine… croate.
En basket, après la dislocation de la Yougoslavie, la Croatie a vécu de très belles années. Avec Toni Kukoč, la jeune sélection s’est hissée jusqu’en finale des Jeux olympiques de Barcelone (1992) pour être finalement battue par l’équipe américaine de Michael Jordan. Depuis, la sélection plus discrète a participé à trois olympiades, deux championnats du monde et dix championnats d'Europe, dont celui de 2022, où elle arrivée en 8e de finales puis s’est inclinée (94-86) face à la Finlande. Ses joueurs emblématiques, Dražen Petrović et Mirko Novosel, sont inscrits au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame ainsi qu'à la Fédération internationale de basket-ball (FIBA Europe).
Là où la Croatie excelle, c'est au waterpolo. Après la guerre, le championnat est relancé en 2000-2001, avec notamment la création d'une coupe féminine. L'équipe nationale a gagné la médaille d’argent aux JO d'Atlanta (1996) et ceux de Rio de Janeiro (2016), la médaille d'or aux championnats du monde de 2007, aux JO de 2012. En septembre 2022, aux Championnats d'Europe hommes, l'équipe croate gagne la 35e édition de l'épreuve et aux JO de Paris 2024, elle remporte la médaille d'argent dans une finale remportée par la rivale Serbie.
Sports individuels, tennis, ski et exploits en solitaire
En sports individuels, de nombreux Croates se distinguent. En tennis, le pays a toujours produit d'excellents joueurs, Goran Ivanišević dans les années 1990, vainqueur à Wimbledon et n° 2 mondial en 1994. Le 25 novembre 2018, l'équipe de tennis de Croatie remporte la finale de la coupe Davis face à la France (3-1), renouvelant l'exploit de 2005 contre la Slovaquie (3-2). Emmenée par Marin Čilić et Borna Ćorić, l'équipe tricolore (Tsonga, Chardy et Pouille) a plié sous les coups de raquette des Croates. En 2021, la Croatie se place en demi-finale contre la Serbie mais sera battue en finale contre la Russie (2-0), en 2022, elle termine battue en finale face aux Australiens, en 2023, finit 4e au classement des Nations.
En sports d'hiver, les Croates se passionnent pour le ski alpin. On retient le nom marquant de cette discipline les Kostelić, Ivica, le frère, Janica, la sœur. Ivica, aujourd'hui skipper, s'est illustré en slalom (champion du monde en 2003, vainqueur du globe de cristal en 2002) puis médailles d'argent aux JO d'hiver (2006, 2010, 2014). Janica, elle, fut la reine des JO de Salt Lake City (2002), où elle a remporté le géant, après le combiné et le slalom, en plus de l'argent du super G. Pour ses 20 ans, Janica fut la première skieuse à remporter trois médailles d'or dans les mêmes Jeux. Lors des JO de Turin (2006), elle remporte l'or en combiné et l'argent en super G, après avoir raflé à nouveau trois médailles d'or aux championnats du monde de 2005 à Bormio. Suite à ses blessures, elle prend sa retraite en 2007 à l'âge de 25 ans. En 2020, Filip Zubcić entre dans la légende des Kostelić. Lors du slalom géant de Naeba au Japon, il devient le premier Croate victorieux en coupe du monde depuis 2005.
Dans la catégorie exploit, le scénariste et photographe Davor Rostuhar est le premier Croate à réaliser une expédition en solitaire au pôle Sud sans aucune assistance. Le Zagrébois a fait un périple de 1 163 km, 47 jours en solitaire avant de poser dans la glace le drapeau de son pays le 17 janvier 2018. Un livre retrace cette aventure extraordinaire (Polar Dream: South Pole Expedition, éd. The Club for Expedition and Culture, 2018).
Pour les sports olympiques d'été, Blanka Vlašić hisse le pays sur les podiums. La Splitoise, spécialiste du saut en hauteur, fut quadruple championne du monde entre 2007 et 2010, vice-championne olympique en 2008 et médaillée de bronze en 2016 à Rio de Janeiro. Aujourd'hui à la retraite, elle reste dans le classement des trois meilleures performeuses mondiales, avec la Suédoise Kaisa Berggvist (2,08 m) devancées de peu par la Bulgare Stepha Kostadinova (2,09 m).
Les autres grands champions olympiques croates sont les rameurs Valent et Martin Sinković qui totalisent 4 médailles en aviron dont 3 d'or (Rio 2016, Tokyo 2020 et Paris 2024).
Quantité de sports et d'activités en plein air
Dans ce pays de sportifs, les activités de plein air ne manquent pas. Sur terre, on part, seul ou accompagné, à la découverte de paysages souvent grandioses. La Croatie de l’intérieur est en effet le paradis des bons marcheurs. On peut organiser ses propres circuits dans le parc national des Lacs de Plitvice, des explorations de canyons dans le parc national de Paklenika, partir à la recherche du lynx dans le parc national de Risnjak, entreprendre des remontées de sentiers à Premužić jusqu’au refuge de jeunes ours, prévoir une journée ou une demi-journée à cheval, faire des treks à pied ou à VTT, etc. S’il existe bien un Tour de Croatie, réservé aux professionnels, le cyclisme amateur gagne du terrain.
Pour les grimpeurs, le parc de Paklenica est réputé pour ses belles parois d'escalade. Le climat ensoleillé permet de s'y adonner quasiment toute l'année – vérifier la météo avant de partir tout de même ! Chaque printemps, on y organise une grande compétition internationale, le Big Wall Speed Climbing, qui rassemble les alpinistes du monde entier. Dans la région d’Omis, on peut escalader des falaises dans le parc naturel du mont Biokovo. Enfin, certains sites ont été aménagés en Istrie ou dans les îles adriatiques pour la grimpe et l'escalade. Pour le ski, c’est sur les monts Papud ou près de Zagreb (Sljeme) que vous trouverez quelques pistes. Avec ses rivières et cascades dans les parcs nationaux, la Croatie se place comme une destination idéale pour des vacances sportives. Les pêcheurs apprécient les cours d'eau qui se trouvent entre Zadar et Split, les rivières de Zrmanja, Cetina ou encore Gacka près de la ville d’Otočac, entre Senj et les lacs de Plitvice. On peut aussi passer des journées de pêche à la truite ou faire des parcours no kill sur les bords des rivières Drave ou Kupa.
Sur l’eau et sous l’eau !
Tout le littoral croate offre l’opportunité de nombreuses activités aquatiques, à commencer par la baignade. Le terrain ? De multiples plages de galets, un peu moins de sable, des pontons aménagés, des criques et des kilomètres de côtes rocheuses où l’on peut s’installer tranquillement et/ou pratiquer des activités nautiques (jet-ski, kayak de mer, voile, etc.).
La plongée sous-marine attire aussi les vacanciers. Il faut dire que la beauté sauvage de la côte croate et de ses 1 200 îles est un véritable paradis pour les plongeurs. L’eau y est particulièrement bleue et transparente, et offre une visibilité excellente jusqu’à 30 m et les températures de la mer sont très plaisantes de mai à octobre.
Au nord et au centre de la côte, la mer est peu profonde, tandis qu’après le seuil de Palagruža commencent les grands fonds du bassin de l’Adriatique Sud. Il existe des clubs de plongée sur toute la côte et dans toutes les îles.
Dans les parcs nationaux, la plongée n’est autorisée qu’aux plongeurs accompagnés d’une école. L’un des endroits les plus convoités est le parc national des Kornati. Dans ses eaux claires, on peut, avec juste un masque et un tuba, croiser des espèces protégées. Mljet, une autre île mythique au sud de Dubrovnik, plus éloignée de la côte, est aussi un haut lieu de la plongée dans l’Adriatique du Sud. Ici aussi, on trouve de nombreuses espèces protégées dans une eau cristalline. Il vous faudra payer le permis d’entrée dans ces parcs nationaux, mais cela vaut vraiment le coup de tenter l’expérience, comme celle d’aller s’aventurer dans les épaves qui peuplent les fonds de l’Adriatique. Certaines, remontant à l’époque antique, sont encore chargées de leurs amphores comme à Cavtat. D’autres ont été coulées durant l’invasion vénitienne ou durant les combats des dernières guerres du XXe siècle. Toutes abritent une faune et flore qui valent la descente, pleine d’aventures !