Organiser son séjour au Chili
Argent au Chili
Monnaie. Au Chili, la monnaie nationale est le peso chilien, noté $ (à ne pas confondre avec le dollar américain, noté US$). Elle circule sous forme de billets (1 000, 2 000, 5 000, 10 000 et 20 000 pesos) et de pièces (1, 5, 10, 50, 100 et 500 pesos). Le peso est relativement stable par rapport au dollar et aux devises européennes, résultat des politiques économiques néolibérales mises en place au début des années 1980. Les dollars américains et les euros sont acceptés le plus souvent dans les hôtels et vous donnent droit à la déduction de l’IVA (19 %). Les autres monnaies sont moins répandues et donc échangées à des taux moins intéressants. Vous entendrez souvent l’expression « luca » ce qui signifie 1000 pesos. « Dame 3 lucas » signifie donc « Donne-moi 3 000 pesos ».
Taux de change. A l'été 2023, les taux de change sont les suivants : 1 € = 868 $ ; 1 US$ = 794 $ ; 1 CAN$ = 602 $ ; 1 CHF = 889 $.
Budget / Bons plans au Chili
Sachez tout d’abord que la Patagonie est plus chère que n’importe où ailleurs au Chili. En effet, la Patagonie chilienne est loin d’être bon marché. D’une manière générale, les prix sont plus élevés sur la Route australe qu’à l’extrême Sud magellanique (plus développé). Mais tout dépend de votre façon de voyager... Enfin, partout ailleurs, les prix sont sensiblement les mêmes. Dans les villages du Nord, tout près de la frontière péruvienne et bolivienne, les prix sont plus doux et les logements bien moins chers que dans le reste du pays. Voilà trois exemples pour vous aider à planifier votre budget quotidien sur place.
Les petits budgets, s’ils sont bien équipés, pourront compter entre 10 000 $ et 15 000 $ par personne pour une chambre (moins en camping) ; entre 3 500 $ et 6 000 $ pour un menu ; les bus sont relativement chers sur la Route australe ; l’auto-stop peut cependant fonctionner si votre emploi du temps est flexible. Moins de 20 000 $ par jour est assez illusoire... ou il faut alors se priver sur tous les extras comme les excursions et les visites guidées : cependant pas de panique, plusieurs options de randonnées, de balade et autres parcours sont gratuits : oui, la nature, encore heureux, reste accessible à tous.
Pour les budgets moyens, compter entre 15 000 $ et 35 000 $ par personne pour dormir ; repas autour de 5 000 $ à 10 000 $ ; les sorties, excursions et transports sont à rajouter en plus. Compter autour de 30 000 $ à 50 000 $ par personne et par jour.
Les plus gros budgets pourront compter entre 50 000 $ et 90 000 $ par personne pour dormir ; entre 10 000 $ et 20 000 $ par repas ; et pourront se passer aisément des bus pour opter pour des trajets en avion (toutefois bien plus chers et pas toujours justifiés). Ne pas compter moins de 60 000 $ à 80 000 $ par personne et par jour, surtout si vous souhaitez vous faire plaisir sur les excursions, les sorties et les restaurants.
Passeport et visas au Chili
Pour rentrer sur le territoire chilien, les ressortissants de l'Union européenne n'ont pas besoin de visa. Vous devez présenter un passeport en cours de validité (encore valable six mois après la date de retour). Un permis de séjour d'une durée de trois mois sera alors mentionné par un tampon sur votre passeport (c'est gratuit). Pour renouveler son permis de séjour, il est beaucoup plus simple de sortir du pays pour rentrer une nouvelle fois (un nouveau tampon pour trois mois). Un voyage en Patagonie se prête facilement à ce passage de frontières. Un visa ne vous sera nécessaire que si vous souhaitez séjourner pour une période de plus de trois mois (si vous souhaitez par exemple prétendre au permis vacances-travail). Pour les autres nationalités, renseignez-vous au consulat chilien le plus proche.
Le passeport délivré en France est désormais biométrique. Il comporte votre photo, vos empreintes digitales et une puce sécurisée. Pour l’obtenir, rendez-vous en mairie muni d’un timbre fiscal, d’un justificatif de domicile, d’une pièce d’identité et de deux photos d’identité. Le passeport est valable dix ans. Les enfants doivent disposer d’un passeport personnel (valable cinq ans). Avant de partir, pensez à photocopier tous les documents que vous emportez avec vous. En cas de perte ou de vol, les démarches de renouvellement seront ainsi beaucoup plus simples auprès des autorités consulaires. Vous pouvez également conserver des copies sur le site Internet officiel (mon.service-public.fr). Il vous suffit de créer un compte et de scanner toutes vos pièces d'identité et autres documents importants dans l'espace confidentiel.
Permis vacances-travail. Le Chili accueillent chaque année de jeunes Français dans le cadre du Programme Vacances-Travail, un visa temporaire permettant de voyager pendant un an tout en travaillant pour financer son voyage. Pour se faire, il faut remplir quelques conditions préalables : avoir un passeport français en cours de validité, être âgé de 18 à 30 ans et disposer de 2 500 euros lors de votre entrée sur le territoire. Depuis le début de ce programme initié en 2015 au Chili, des quotas sont imposés, mais ils ont été revus à la hausse ces dernières années. Ainsi le Chili accueille 400 Français et 750 Canadiens par an. Concernant la procédure, vous devrez compléter et soumettre un dossier auprès du consulat du Chili de votre pays. Pour réaliser votre demande, vous devrez rassembler plusieurs documents tels qu’une lettre de motivation, un certificat médical, un extrait de casier judiciaire ou encore un devis d’assurance. A noter également qu’au Chili, la candidature au PVT se fait en deux étapes depuis l’été 2019 : en plus de la constitution du dossier, les autorités chiliennes ont ajouté une étape supplémentaire sur le site du ministère des Affaires étrangères. Enfin, il convient de payer un montant de 115 euros (ou 135 US$ pour les canadiens) lors du retrait de votre visa pour le Chili. Vous pourrez trouver plus de renseignements sur www.pvtistes.net.
Permis de conduire au Chili
Au Chili, vous pourrez utiliser le permis de conduire délivré par votre pays d’origine (France, Belgique, Suisse ou encore Canada) même si nous vous conseillons idéalement d’opter pour le permis international, valable jusqu’à trois ans. En effet, même si face à votre papier rose, les contrôles de police sont généralement indulgents, les assurances ne le seront certainement pas en cas d’accidents ou de pépins. Vous devrez donc vous munir du permis international ou passer le permis sur place. Au Chili, officiellement, vous ne pourrez pas conduire plus de trois mois, même avec un permis international. Il vous faudra alors passer le permis local. Il coûte l’équivalent de 20 000 $, vous aurez droit à un test théorique de 35 questions, un examen médical puis à un exercice de conduite. Vous devrez également disposer d’un justificatif de domicile dans la commune où vous passez le permis (si vous n’en avez pas, demandez une attestation d’hébergement à un ami), un RUT (carte d’identité chilienne en cours de validité), une attestation de votre certificat de diplôme du permis de conduire traduit en espagnol et tamponnée par l’ambassade du pays d’émission au Chili. Pour autant, même si nous devons vous faire part de ses formalités, sachez qu’il s’agit d’une théorie peu appliquée et que dans la majorité des cas, police chilienne et agences de location semblent se moquer de ces modalités.
Pour louer un véhicule, l’âge minimum est de 21 ans, l’âge peut varier selon les catégories de voiture. Par exemple pour un 4x4 ou un campervan, certaines agences ne louent pas en dessous de 25 ans. Pour franchir la frontière d’un pays à un autre, il vous faudra obligatoirement présenter une autorisation de conduire dans le pays concerné, cette autorisation est dans la très grande majorité des cas fournie par l’agence de location du véhicule. Enfin, une assurance est obligatoire et une attestation devra être présentée à chaque contrôle. Enfin, concernant le taux maximum d’alcool accepté dans le sang pour un conducteur, la tolérance zéro s’applique depuis 2012. Ne prenez donc aucun risque, cela pourrait vous coûter très cher.
Santé au Chili
Quelques particularités sanitaires existent au Chili, mais en règle générale les maladies cosmopolites (telles que la grippe, les infections ORL, pulmonaires ou urinaires) sont plus à craindre que les maladies tropicales ! Les saisons sont inversées par rapport à l’Europe (on est dans l’hémisphère Sud) et les maladies suivent cette tendance : les viroses comme la grippe sévissent aussi pendant l’hiver, de juin à août. Voyager dans ce pays ne requiert donc pas de précautions sanitaires particulières ou de vaccins particuliers. Cependant, les risques d’hypothermie existent bien pour les marcheurs peu préparés ou mal équipés : les conditions climatiques peuvent être en effet extrêmes et ne comptez pas sur des secours diligents. N’oubliez pas que le vent est parfois très violent : pensez à vous protéger le corps, le cou, les mains, mais aussi les lèvres.
Vaccins obligatoires au Chili
Début 2023, était requis pour rentrer sur le territoire chilien ou un schéma vaccinal complet contre le covid 19 ou un test PCR négatif de moins de 48h. Les réglementations évoluant rapidement dans ce domaine, nous vous recommandons de vous pencher sur la question au moment d'organiser votre voyage.
Sécurité au Chili
A Santiago et Valparaíso, on observe quelques petites délinquances, mais avec une certaine vigilance, rien ne devrait arriver. Veillez juste à vous fondre dans la masse et évitez de vous revêtir de la panoplie du touriste : vous seriez alors une « proie » facile pour les pickpockets et autres voleurs à l’arraché. Dans le reste du pays, aucun problème : les gens sont très hospitaliers et se plieront en quatre pour vous aider, si vous avez la malchance de vous faire enquiquiner, soyez sûrs que les locaux sauront prendre votre défense et sauront hausser le ton.
Les femmes seules doivent, encore malheureusement, éviter de se promener au crépuscule et pendant la nuit et jouer l’indifférence face à la culture du « piropo ». Compliment admiratif typique du latino, il peut parfois se montrer irrespectueux et insistant : des réponses claires et précises suffisent à éloigner les plus assidus. Généralement ils ne sont pas dangereux, mais simplement lourds et importuns.
Enfin, le danger se trouve également dans les risques dits « naturels » : éruption volcanique, glissements de terrain, tremblement de terre… le Chili gronde régulièrement.
Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs). Sachez cependant que le site dresse une liste exhaustive des dangers potentiels et que cela donne parfois une image un peu alarmiste de la situation réelle du pays.
Décalage horaire au Chili
Le décalage horaire avec la France est de 4 heures au moment de l’été chilien (inversé par rapport au nôtre) et de 6 heures au cours de l’hiver. Donc, au mois de janvier, lorsqu’il est 20h à Paris, il est 16h au Chili. En revanche, au mois de juillet, lorsqu’il est 20h à Paris, il est 14h au Chili.
Langues parlées au Chili
L’espagnol, souvent appelé ici castellano (castillan), est la langue officielle au Chili. L’anglais est parlé par certains prestataires de services touristiques (hôtels, agences de location de voitures…), mais ne croyez pas aux miracles… surtout en Patagonie ! L’allemand peut être une alternative dans le sud notamment dans la région des Lacs…). Il ne faut pas trop compter sur le français au cours de votre périple, même s’il est toujours possible de rencontrer un établissement tenu par un compatriote.
Communiquer au Chili
La couverture téléphonique est excellente dans les environs de Santiago : en dehors de ces zones plus vous avancerez vers les campagnes plus le réseau sera capricieux. Dans certaines régions reculées, seul le téléphone satellite fonctionne, et encore. Tout le long de la Careterra Austral, par exemple, le réseau est quasi inexistant. Si vous prenez un abonnement mobile spécifique au pays, vérifiez bien la couverture, car elle pourrait ne se limiter qu'à quelques villes ou une seule zone (généralement il vous faudra un forfait spécifique pour l'île de Pâques). Notez également que certains opérateurs français permettent des possibilités d’utilisation de votre abonnement en pays étranger sans faire de hors-forfait. Vous pourrez alors bénéficier d’appels, de SMS et d’Internet illimité. Pour ce qui est du wifi, il est offert gratuitement, mais il n’est pas encore présent partout. Enfin, les bornes Internet et les ordinateurs libre-service, bien qu’encore présents, tendent à disparaître graduellement du paysage.
Electricité et mesures au Chili
Le courant alternatif est de 220 volts. Les prises électriques sont à trois fiches plates, comme celles qui sont de plus en plus installées en Argentine. Il sera donc utile de penser à emporter un adaptateur. Le Chili applique le système métrique.
Bagages au Chili
Tout dépendra bien entendu de la saison et de quelles régions seront au programme. Voici quelques conseils utiles au moment de faire sa valise. Tout d’abord pour commencer, optez pour un sac souple entre 50 et 80 litres et oubliez les valises à coque : avec les grandes distances parcourues vos valises risquent d’être malmenées et nous ne vous garantissons pas des terrains toujours stables pour les faire rouler !
Surtout, ne pas oublier que les saisons sont inversées. Dans les régions glacées et venteuses de la Patagonie et de la Terre de Feu, le froid est généralement de mise et afin d’être parfaitement préparé, il vous faudra respecter quelques règles de base. Pour les vêtements, veillez à respecter le principe des trois couches : la sous-couche doit être fine, thermique et respirante (c’est un vêtement avec des propriétés isolantes pour empêcher la perte de chaleur du corps), pour la deuxième couche, optez pour une polaire et pour la troisième et dernière couche choisissez quelque chose d’imperméable et de résistant : une doudoune ou un gros coupe-vent. Complétez le tout par un pantalon léger et imperméable, des gants, une écharpe et un bonnet. Même en plein été, le vent froid peut vous glacer les os. Les randonneurs expérimentés s'élanceront sur les sentiers patagons parfaitement équipés et préparés. Les treks sous ces latitudes présentent des dangers, pour votre peau (couche d'ozone réduite) et pour votre endurance (vents violents, parcours difficiles, etc.). Ne pas sortir des sentiers battus à moins d'être un marcheur chevronné et d'être équipé du nécessaire (compas, boussole, GPS...).
Au-delà de votre garde-robe, pensez à de la crème solaire (malgré le froid, la réverbération du soleil peut être traître), des lunettes de soleil, des chaussures imperméables, du stick pour lutter contre les lèvres gercées, une lampe de poche, quelques médicaments basiques, une gourde ou bouteille réutilisable et un sac étanche en cas de forte pluie. ! Il sera utile de penser à emporter un adaptateur pour les prises électriques.