Informations pratiques : Se loger à Oman
Budget / Bons plans
Curiosité spécifique au pays, la politique en matière de tourisme tend vers un positionnement haut de gamme tout en tolérant le camping sauvage à grande échelle. Même si le gouvernement prône plutôt l’ouverture d’établissements de luxe et accorde rarement des licences aux guesthouses, on peut toutefois voyager et se loger pour tous les prix au sultanat. Toutes les régions touristiques comptent de petits hôtels locaux qui, certes, ne sont pas forcément folichons en termes de déco (ah, les goûts et les couleurs…), mais généralement confortables et toujours très propres, l’hygiène étant une donnée avec laquelle on ne plaisante pas dans cette partie du monde. Rien cependant, ou alors c’est très rare et suppose de partager un appartement dans une résidence hôtelière, à moins de 20 OMR pour une chambre double, soit 47 € tout de même. Ces apparts-hôtels, aux unités généralement confortables et spacieuses, constituent une bonne option pour limiter les frais puisqu’ils permettent de partager les coûts et d’économiser des dépenses de restauration, qui rappelons-le au passage, n’en sont pas vraiment puisqu’on peut se nourrir pour quelques euros dans les coffee shops, omniprésents.
En l’absence de guesthouse ou de résidence hôtelière locale, on peut toujours planter sa tente, pratique acceptée absolument partout à condition, bien sûr, de ne pas déranger les habitants et de respecter leur périmètre de vie. Cette forme de camping sauvage globalisé est parfois même la seule façon de pouvoir découvrir les zones les plus reculées et les plus secrètes du pays.
A réserver
Comme dans la plupart des pays orientaux voisins qui affichent des températures estivales élevées (souvent supérieures à 40 °C), le tourisme à Oman est essentiellement saisonnier et court globalement d’octobre à avril. Cette réalité en masque une autre à savoir que le sultanat dispose de hautes montagnes où le thermomètre dépasse rarement les 30 degrés, même au plus fort de l’été, permettant un tourisme estival à prix plus bas. L’été est également la meilleure saison pour le kitesurf sur la côte est et celle de la ponte pour les tortues. À cette période, les reptiles arrivent en masses sur les plages omanaises alors que le tourisme est à son taux le plus bas. Les conditions sont donc exceptionnelles pour l’observation. Par ailleurs, Oman jouit d’une particularité unique : celle de capter une queue de mousson dans sa partie australe, au niveau de la ville de Salalah et de ses environs, dans la région du Dhofar. Là, alors que le reste du pays et les contrées voisines suffoquent, la nature dégouline de vert et les températures affichent un petit 20-25 °C brumeux et pluvieux qui fait déborder les cascades et verdir les prés ! Si l’on ne conseille pas forcément de venir en juillet-août, au cœur de la mousson (sauf à vouloir vivre cette expérience particulière), en revanche septembre peut être une bonne option : températures plus chaudes, mer moins houleuse, nature luxuriante.
Sinon, de façon globale, la haute saison touristique est limitée à environ 7 mois d’octobre à avril. À cette période, les hôtels affichent très vite complets surtout pendant les vacances scolaires des Européens auprès de qui la destination a le vent en poupe. Le jeudi soir, veille du marché aux bestiaux à Nizwa, il est par exemple quasiment impossible de trouver une chambre, sauf à avoir effectué une réservation plusieurs mois à l’avance. La capacité hôtelière étant à ce jour insuffisante, le prix des hôtels assez élevé et l’offre dans certaines catégories assez limitée, nous ne saurions que trop vous conseiller de réserver longtemps à l’avance pour bénéficier du plus grand choix possible et de tarifs intéressants. Les réservations peuvent se faire via les agences de voyage européennes (de plus en plus nombreuses à vendre la destination), les réceptifs locaux (souvent très pros et dont certains possèdent des équipes francophones) ou directement en ligne.
C’est très local
Dès le début de son développement touristique, Oman s’est orienté plutôt vers une hôtellerie de luxe. Le pays abrite donc plusieurs chaînes internationales 5 étoiles, notamment à Mascate : Grand Hyatt, Intercontinental, Jumeirah Muscat Bay (nouveauté), Kempinski, W Muscat...
Parmi les fleurons de l’hôtellerie omanaise, plusieurs établissements se distinguent par leur excellence comme Al Bustan Palace (palace de réputation mondiale sous enseigne Ritz-Carlton), l’Al Husn (un vrai 6 étoiles par le groupe Shangri-La), The Chedi (le plus contemporain, aux lignes sublimes), tous trois à Mascate. A venir dès 2024 dans le quartier d'Al Mouj : St. Regis Al Mouj Muscat.
Ailleurs, ce sont Alila Jabal Akhdar implanté à flanc de canyon sur l’un des sites les plus magistraux du sultanat et Alila Hinu Bay, tout nouveau resort de Mirbat dans le Dhofar. Mais aussi deux hôtels de la chaîne thaïlandaise de luxe Anantara : l’un dans les montagnes du Djebel Akhdar (site vertigineux à la lisière d’un ravin), l’autre sur la route de l’encens à Salalah ; et le hameau de villas écologiques du Six Senses Zighy Bay dans la péninsule de Musandam.
Si les 5* du pays sont généralement exceptionnels, les hôtels 3* ou 4* (hors Crowne Plaza Muscat qui est extra et le nouveau Aloft Muscat très prometteur) sont de qualité mais n'ont pas de charme particulier sauf ceux appartenant à la chaîne hôtelière locale, Sama Resorts, spécialisée dans les établissements de petite taille dont certains sont établis dans des maisons anciennes transformées en résidences de vacances.
Depuis peu, les guesthouses se développent de plus en plus, soit modernes, soit le plus souvent anciennes : en fait d'authentiques et historiques maisons en terre crue rénovées avec soin pour le tourisme dans les oasis de montagne (Misfah, Wakan, Birkat al-Mawz) ou les quartiers anciens de vieilles villes comme Al Hamra ou Nizwa, entre autres. Ces hébergements très typiques, autrefois assez basiques, sont désormais de plus en plus confortables – salles de bains privées, véritables lits à la place de simples matelas posés sur des tapis même si cette option existe toujours, décoration de plus en plus soignée... C'est l'option charme du pays.
Hôtels pour les petits budgets : semblables à des motels (aux chambres plus spacieuses), parfois appelés guesthouses ou resthouses, ils émaillent le sultanat. Le meilleur plan est celui des apparts-hôtels qui permettent de partager les coûts. Concernant cette dernière catégorie, savoir qu’il en existe de tout standing y compris haut de gamme. Oman compte également quelques très rares auberges de jeunesse où les dortoirs ne sont pas mixtes.
Le camping est un mode d’hébergement courant. Là aussi, comme pour les hôtels, tous les standings sont à l’offre : du campement de très grand luxe (équivalant à des lodges africains) offrant des tentes climatisées avec salon et salle de bains, aux simples tentes igloos avec matelas à même le sol, en passant par des campements de style bédouin aux grandes tentes en laine tissée agrémentées de vrais lits. Ces camps de luxe sont soit fixes, c’est-à-dire aménagés à l’année dans un endroit donné (hautes montagnes ou déserts), soit mobiles (tentes utilisées par les réceptifs locaux pour leurs circuits). Le camping sauvage (gratuit) est également autorisé partout dans le pays, mis à part quelques zones réglementées et à condition de respecter l’environnement et la tranquillité des habitants. On peut s’équiper sur place dans les supermarchés de Mascate et magasins spécialisés.
Autre option tout confort idéale au sultanat : les camping-cars d’Oman Motorhomes.
Pour les gourmands
Le tarif d’une chambre double inclut souvent un petit déjeuner qui est servi sous forme de buffet à volonté dans les hôtels de grande taille. De quoi faire un véritable festin dès le matin. En revanche, dans les chambres d’hôtes, l’encas du matin est un petit déjeuner arabe traditionnel très simple avec du pain local, des dattes, quelques fruits, du café omanais... Tous les hôtels disposent au moins d’un restaurant. Plus le nombre d’étoiles augmente, plus la qualité des tables se distingue.
Fumeurs
Fumer dans des lieux publics à Oman est très mal vu et souvent interdit, sauf pour la shisha dans les espaces dédiés.