De l’aéroport au centre-ville en Malaisie

L'avion est un moyen très pratique et bon marché pour se déplacer dans le pays. De nombreuses villes et destinations touristiques sont desservies par un aéroport, avec pour les plus importantes des liaisons à l'international. Il n'existe pas de vol direct au départ de Paris pour la Malaisie. Vous devrez donc effectuer au moins une escale, selon la compagnie que vous choisirez. Par conséquent, vous pouvez choisir d'arriver à Penang depuis l'Europe (en effectuant une escale au Moyen-Orient), descendre la péninsule et regagner l'Europe depuis Singapour. Cela évite d'avoir à envisager un circuit avec Kuala Lumpur comme portail d'accès. D'autre part, votre bagage vous suivra jusqu'à votre aéroport international d'arrivée, même si vous effectuez une escale en Malaisie. En clair, si votre destination finale est Kota Kinabalu et que vous passez par Kuala Lumpur, vous récupérerez vos bagages enregistrés à KK. Vous n'avez donc pas à passer l'immigration à Kuala Lumpur, récupérer vos bagages et vous réenregistrer. Ceci n'est valable que si vous avez acheté un billet unique. Si vous avez saucissonné votre voyage en faisant appel à plusieurs prestataires, vous devrez alors effectuer les démarches d'immigration et de douane au point d'entrée dans le pays.

Le taxi demeure souvent le moyen le plus simple pour quitter l'aéroport et rejoindre votre hôtel. À Kuala Lumpur, l'aéroport étant situé à 60 km du centre-ville, mieux vaut emprunter le KLIA Ekspres (55 RM), plus rapide et moins cher que le taxi et qui permet surtout d'éviter les bouchons. Il vous dépose à KL Sentral, la gare routière de la capitale, en plein centre-ville.

Arrivée en train en Malaisie

C'est une façon assez agréable de se déplacer en Malaisie, surtout pour de longues distances. Le système ferroviaire de la péninsule malaise compte deux lignes principales. La première dessert l'ouest de la péninsule et la seconde le centre. Les deux vont de Singapour à la Thaïlande. Sur la côte ouest, les principales villes desservies sont : Singapour, Pulau Sebang, Tampin (Melaka), Seremban, Kuala Lumpur, Ipoh, Taiping, Butterworth (Georgetown), Alor Setar, Padang Besar (frontière avec la Thaïlande), Haat Yiai (Thaïlande). La ligne du Centre dessert : Singapour, Johor Baru, Jerantut, Tembeling, Kuala Lipis, Wakaf Baru (Kota Bharu), Rantau Pajang (frontière avec la Thaïlande), Haat Yiai (Thaïlande). Depuis Haat Yiai, il est possible de rallier Bangkok par le train.
L'Eastern & Oriental Express, train de légende, parcourt la ligne ouest, de Singapour jusqu'à Bangkok, en faisant escale à Kuala Lumpur et Penang en Malaisie. Le voyage dure 41 heures et vous embarque à bord de compartiments de grand luxe. Le prix est à l'avenant, car il faut compter au moins 2 500 € (www.orient-express.com). Le voyageur lambda se contentera de faire appel aux services de la KTMB, la société de chemin de fer malaise (www.ktmb.com.my) qui propose des trajets à tarif réduit pour les touristes étrangers. Les trains malais comptent 3 classes. Il est préférable de réserver à l'avance.

Arrivée en bateau en Malaisie

Vous aurez à emprunter le bateau si vous vous rendez sur une île malaise. La plupart sont reliées à la terre ferme par ferry public. Très bon marché, il est aussi très lent. Lorsque l'île est éloignée du rivage, vous opterez probablement pour un transfert en vedette rapide, opéré par une société privée. Les tarifs sont alors beaucoup plus élevés, mais le gain de temps est conséquent.

Transports en commun en Malaisie

C'est le moyen de transport le plus utilisé pour parcourir le pays. Il présente pour le visiteur un triple avantage : un réseau dense et performant ; un moyen de se déplacer économique ; l'occasion de rencontrer les Malaisiens. En revanche, les temps de trajet peuvent s'avérer assez longs et les gares routières ne sont pas toujours en centre-ville. Il faut aussi s'attendre à de nombreux retards. Le système de bus diffère légèrement selon qu'il s'agit d'un bus longue distance ou d'un bus local.

Bus longue distance. Ils assurent des liaisons entre toutes les villes de Malaisie avec peu d'arrêts. La climatisation y est souvent poussée à son maximum. Vous avez donc intérêt à vous couvrir chaudement, surtout si vous empruntez un bus de nuit. On distingue deux catégories : les bus Pullman avec deux rangées de 2 sièges et les bus VIP en mode 2+1. Les bus VIP offrent un meilleur confort avec des sièges inclinables et des repose-pieds, une prise USB et le wifi. Il vous faut réserver votre billet à l'avance. Le plus simple est de se rendre à la gare routière ou d'utiliser le service des sites en ligne www.redbus.my. ou https://www.busonlineticket.com/. Dans les très grandes villes, il peut exister plusieurs gares ou points de départ. Renseignez-vous auprès de votre hôtel afin de ne pas avoir à traverser la ville inutilement. Présentez-vous 30 minutes avant le départ. Dans certaines gares routières, vous devrez passer au guichet, ou obtenir un billet imprimé muni d'un code QR qui vous permettra de franchir les tourniquets et d'embarquer à bord.

Bus locaux. Ils ne sont que rarement climatisés et effectuent des distances plus courtes avec des arrêts fréquents. On y croise des personnes allant au travail ou au marché, des écoliers de retour chez eux... Les bus sont souvent bondés et pas toujours pratiques si vous êtes chargés. Le billet s'achète à bord et il faut compter 1 RM pour 10 km.

Bus urbains. Ils ne sont pas pratiques à utiliser si vous ne connaissez pas vraiment la ville et les fréquences de passage varient énormément selon les villes. Mieux vaut prendre un taxi ou un VTC, à peine plus chers, surtout si l'on voyage à plusieurs.

Vélo, trottinette & co en Malaisie

La circulation peut être dense dans les zones urbaines et les routes ne sont pas toujours adaptées aux cyclistes. De plus, le temps peut être imprévisible, avec des averses soudaines. Dans les grandes villes comme Kuala Lumpur, l'infrastructure cyclable s'améliore lentement mais, de par sa taille, la capitale n'est pas forcément facile à naviguer. Certaines villes s'y prêtent davantage, comme Georgetown qui propose un système de partage de vélos avec des points un peu partout dans la ville. Pour un cyclisme plus sportif, les plantations de thé des Cameron Highlands et l'île de Langkawi, qui attirent des participants internationaux pour leur tour annuel, sont de belles destinations.

Avec un chauffeur en Malaisie

Vous trouverez des taxis dans toutes les villes, aisément reconnaissables à leur couleur rouge et noire. La course est négociable. Il faut donc fixer le prix avec le chauffeur avant le démarrage de la course. Il faut compter 2 RM par km environ. À Kuala Lumpur, les « blue taxis » disposent d'un compteur qui défile au temps passé. La prise en charge est de 6 RM pour les 3 premières minutes, puis 1 RM toutes les 36 secondes. Une majoration de 50 % est appliquée entre minuit et 6h et de 20 RM par passager au-delà de 2. Vous pouvez également télécharger l'application Grab sur votre téléphone. C'est l'équivalent local d'Uber, elle est très pratique à utiliser. Un taxi depuis l'aéroport de Kuala Lumpur jusqu'au centre-ville coûtera environ 75 RM.

En voiture en Malaisie

Ancienne colonie britannique oblige, on roule à gauche en Malaisie. Mais la règle de la priorité à droite demeure.

Routes. Le réseau de routes en Malaisie est assez dense et surtout très bien entretenu. La péninsule compte de nombreuses autoroutes qui facilitent les déplacements. La construction de la Pan-Borneo Highway devant relier Kuching au sud de l'État de Sabah est presque entièrement achevée en 2024 et la plupart des portions ouvertes. Les autoroutes sont soumises au système de péage.

Limitation de vitesse. La vitesse est limitée à 110 km/h sur les autoroutes, 90 km/h sur les routes et 60 km/h en ville.

En ville. La circulation en ville est un peu plus problématique et beaucoup plus stressante notamment à Kuala Lumpur ou à Penang. Circuler aux heures de pointe peut vite virer au cauchemar. Le stationnement est souvent payant. On paye son parcmètre avec une appli téléchargée sur son téléphone portable, ce qui vous oblige à prendre une carte SIM locale, si vous ne voulez pas payer des frais de roaming exorbitants. De nombreux parkings publics ou privés sont également disponibles, installés dans des terrains vagues ou dans des immeubles. Les tarifs varient selon les villes.

Location de voitures. Il faut compter environ 150 RM par jour pour un modèle de base (tarifs à la semaine plus intéressants). L'agence de location exigera un permis de conduire international, que vous aurez pris soin d'obtenir à la mairie de la commune où vous résidez avant de partir. Vous devez être âgé d'au moins 25 ans et posséder votre permis depuis plus de deux ans.

L'essence est vraiment bon marché. Il faut compter 2,05 RM par litre pour du SP95, 3,47 RM pour du SP97 et 3,35 RM pour du diesel. Avec des tarifs aussi compétitifs, se déplacer en voiture est une alternative économique, surtout si vous êtes plusieurs.