Entouré de deux géants, la Chine et la Russie, le territoire du Kazakhstan, pays de la steppe par excellence, est le neuvième plus vaste au monde. Ses habitants, traditionnellement nomades, se sont vu contraints à la sédentarité sous la domination soviétique, ce qui a eu pour effet de profondément modifier l'aspect des campagnes et des villes kazakhes, offrant aujourd'hui au voyageur un visage multiple et contrasté. Aux côtés des Kazakhs et des Russes majoritaires, c'est en effet une véritable mosaïque de peuples qui prospèrent entre montagnes et steppes, entre déserts et littoraux : Ouïghours, Dungans, Tatars, Ukrainiens, Allemands, Coréens...Ce n'est pas encore tout à fait l'Asie, mais ce n'est déjà plus la Russie... Le guide touristique du Kazakhstan offre quelques salutaires lignes de directions pour s'orienter au coeur de cet immense contrée. On commencera sans doute le voyage par Astana, futuriste capitale à l'architecture exubérante trônant au beau milieu de la steppe, qui semble être la seule, avec Almaty, l'ancienne capitale, a réellement avoir une allure de ville. C'est au prix de centaines de kilomètres de voyage que l'on gagnera les autres points-clé du Kazakhstan : de l'architecture timouride à Turkestan aux visions désolantes d'Aralsk, l'ancien port sur la mer d'Aral, ou encore, de l'autre côté du pays, les paysages sauvages et préservés des monts Altaï. A Aktau, à Semey, à Karaganda on découvrira les plages « à la russe » de la mer Caspienne, les anciens goulags, les maisons des grands auteurs russes exilés dans la steppe… Қазақстанға қош келдіңіздер !
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Quand partir au Kazakhstan ?
Quand partir au Kazakhstan ? Les meilleures conditions climatiques sont réunies en été, surtout si l’on envisage de faire de la montagne, dans l’Altaï notamment. Dans l’extrême sud du pays, la chaleur peut être écrasante en été, et il faut alors privilégier le printemps et l’automne. Soulignons ici que de manière générale, les conditions climatiques de la steppe kazakhe sont difficiles en hiver. Le climat d’Astana est particulièrement rude, et ce n’est pas un hasard si la ville a été baptisée « tombe blanche » à un moment de son histoire. Les hivers sont très longs et très froids : les températures flirtent généralement avec les - 20 °C, rendus encore plus pénibles par les forts vents qui balaient la steppe à cette période. En été, la ville est écrasée de chaleur, et pas un arbre ne vient ombrager les rues de cette capitale bâtie au milieu des steppes. En bref, mieux vaut viser les intersaisons pour explorer les rues d’Astana.Quand partir au Kazakhstan ? A condition d'éviter l'extrême-sud du pays, la meilleure période pour partir au Kazakhstan est très certainement l'été.
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Le Kazakhstan est un vaste pays qu'il n'est pas aisé de parcourir dans son ensemble en un seul voyage. Les trajets en train sont lents, les distances sont longues, et si vous ne disposez pas de 3 ou 4 semaines complètes, il vous faudra faire des sacrifices. Almaty est l'étape du pays qui mérite un peu plus de temps pour son atmosphère et les excursions alentour. Turkestan fait partie des immanquables, et la petite Shymkent a bien travaillé ces dernières années pour développer son offre touristique. De sorte qu'une visite du sud du pays peut déjà vous prendre une dizaine de jours. Au nord, deux jours suffisent amplement pour faire le tour d'Astana mais l'est du pays est plus complexe à organiser : Semey, Öskemen et les monts Altaï se méritent : prévoyez du temps pour les trajets et les randos à cheval. À l'ouest, l'infinité de la steppe jusqu'à la Caspienne séduira les amateurs de décors grandioses. Faites vos choix !
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Comment partir au Kazakhstan
Comment partir seul
On pourra se rendre à Astana ou à Almaty directement en avion, mais sachez que depuis l'Europe de l'ouest, des trains rallient Moscou. La voie la plus classique relie ensuite Moscou à Astana ou Almaty en 2 jours. Le train reste un moyen économique et romantique d'effectuer le voyage, les rencontres sont assurées et l'ambiance est souvent chaleureuse. Pensez à emporter quelques provisions. Concernant le logement, il est conseillé de réserver votre chambre à l'avance dans les deux grandes villes kazakhes.
Comment partir en voyage organisé
Les voyagistes sont encore relativement rares à proposer des circuits élaborés au Kazakhstan. Néanmoins, nombre d'entre eux ont de nombreux contacts dans les républiques voisines, Ouzbékistan et Kirghizistan, où le tourisme est plus développé, et peuvent tracer pour vous un itinéraire sur mesure en fonction de vos envies et de votre budget.
Comment se déplacer sur place
Si vous en avez les moyens, l'avion est une bonne option pour brûler les étapes compte tenu des longues distances à parcourir et de la mauvaise desserte routière ou ferroviaire de certaines localités (Air Astana). Le réseau de bus est particulièrement dense au Kazakhstan, et toutes les villes et localités ou presque sont desservies. Bien que lents, ils arrivent toujours à bon port. Les trains sont un peu moins chers que les bus, mais guère plus rapides. Les aventuriers du code de la route opteront pour la voiture.
Reportages & actualités du Kazakhstan
Découvrez le Kazakhstan
Peut-on être plus en dehors des sentiers battus qu'au Kazakhstan ? Méconnu alors qu'il fournit une partie de l'Europe en gaz, pétrole et uranium, galvaudé au cinéma à travers les facéties de Borat, qui le laisse apparaître comme un pays hors du temps, voici un nouveau pays d'Asie centrale qui s'ouvre enfin au tourisme. Moins clinquant que l'Ouzbékistan et ses prestigieux monuments, moins haut que le culminant voisin kirghize et ses monts Célestes, le Kazakhstan offre une autre facette des civilisations nomades : celle de la steppe, infinie, séduisante, hostile, et marquée par l'histoire récente dans son paysage, sa faune et sa flore. Un univers à découvrir en randonnée ou en road trip, pour plonger sans retenue dans un melting pot culturel, ethnique, religieux, témoins d'une terre toujours restée à la croisée des grandes civilisations. Vous goûterez au passage l'hospitalité légendaire des nomades, pour un voyage encore plus immersif !
Photos et images du Kazakhstan
Les 12 mots-clés au Kazakhstan
1. #Aryk
Il s'agit des canaux d'irrigation qui ont permis de rendre la steppe fertile et d'y étendre la culture du coton à l'époque soviétique. Ils sillonnent la steppe, les villes, les hameaux, transportent l'eau sur des centaines ou milliers de kilomètres. Souvent en mauvais état, ils sont aussi la cause d'un énorme gâchis de cette précieuse ressource.
2. #Bazar
Le bazar est l'âme des villes et des villages et reste l'un des endroits les plus imprégnés de culture d'Asie centrale. On y fait des affaires, on boit, on mange, on discute… À Almaty, le "bazar vert" fonctionne comme une ville dans la ville, avec ses parties traditionnelles immuables et les plus récentes, vendant des produits chinois, russes ou turcs.
3. #Borat
L'immortel journaliste kazakh inventé par l'acteur britannique Sacha Baron Cohen n'est pas spécialement apprécié au Kazakhstan. Pourtant, derrière des stéréotypes outrageants, il a placé le pays sur le devant de la scène cinématographique et le succès du film a aidé, à sa manière, à faire connaître l'existence du Kazakhstan au reste du monde.
4. #Conquête spatiale
Le Kazakhstan a été un acteur majeur de la conquête spatiale à travers le cosmodrome de Baïkonour, aménagé au cœur de la steppe dans le plus grand secret. Cap Canaveral, façon bloc de l'est ! La ville est gérée conjointement par la Russie et le Kazakhstan, malheureusement sa visite est devenue compliquée depuis le début des hostilités en Ukraine.
5. #Goulag
Son immensité a fait du Kazakhstan une terre toute désignée pour les goulags. Dans la région de Karaganda, à proximité des mines de charbon dans lesquelles travaillaient les prisonniers, on peut prendre la mesure de l'enfer concentrationnaire qu'étaient ces camps de travail où plus de 20 millions de personnes sont mortes entre 1930 et 1960.
6. #Jeux équestres
Quel lecteur de Joseph Kessel n'a rêvé d'assister au bal des cavaliers nomades ? Les jeux équestres sont restés importants au Kazakhstan, particulièrement parmi les populations de la steppe, restées plus attachées aux traditions nomades. Le baïga est une course hippique très populaire se déroulant au cœur de la steppe, sur des parcours immenses.
7. #Pomme
En kazakh, Almaty signifie "pomme". Et d'après de nombreux scientifiques, c'est bien dans la région de l'ancienne capitale que pourrait se trouver le berceau de nos pommes d'aujourd'hui. On n'a pas encore localisé précisément le jardin d'Eden, mais en attendant la silhouette de pomme est présente partout dans l'ancienne capitale kazakhe !
8. #Saïga
L'antilope d'Asie centrale, aisément reconnaissable à son nez en forme de trompe atrophiée, n'est plus présente que dans la steppe kazakhe. Sa population est tombée à 50 000 spécimens à la fin du siècle dernier, essentiellement en raison du braconnage pour le marché chinois. Des efforts notables ont permis de doubler ce chiffre en deux décennies.
9. #Steppe
La première image venant à l'esprit lorsque l'on projette son voyage au Kazakhstan. La steppe se caractérise en géographie par une vaste plaine semi-aride où la végétation, capable de survivre avec de faibles quantités d'eau, demeure rase. Entre les monts Altaï et la Caspienne, la steppe couvre 82 % des 2,7 millions de km2 du Kazakhstan !
10. #Tymak
Le chapeau traditionnel des éleveurs de bétail, et aujourd'hui encore celui des berkutchi (chasseurs à l'aigle). Il est rembourré de fourrure et se rabat sur les côtés de sorte à protéger les oreilles du froid. Il se porte en hiver, par opposition au takiya, une coiffe légère qui servait à protéger le crâne des guerriers des frottements du casque.
11. #Uranium
Le Kazakhstan est le premier producteur mondial d'uranium depuis 2009, et le premier fournisseur de ce précieux minerai à la France. Autant dire qu'il est un partenaire commercial majeur de l'Hexagone. Chaque année, 20 à 25 000 tonnes d'uranium sont extraites d'une quinzaine de mines kazakhes : un peu plus de 40% de la production mondiale !
12. #Yourte
C'est l'habitat traditionnel des nomades. Même si, depuis la sédentarisation, très peu de Kazakhs vivent encore sous la yourte, contrairement au Kirghizistan où elle a repris après l'indépendance un rôle de premier plan, vous aurez maintes fois l'occasion de tenter l'expérience lors de vos excursions touristiques en randonnée à pied ou à cheval.
Vous êtes d'ici, si...
Vous portez un toast en l'honneur de vos hôtes lorsque vous êtes invité chez des Kazakhs.
Vous savez vous adapter entre populations citadines, très proches de la Russie, aux mœurs parfois similaires à l'Occident, et rurales, restées beaucoup plus traditionnelles et respectueuses de règles plus strictes.
Vous vous déchaussez en entrant chez quelqu'un, que ce soit dans un appartement luxueux d'Astana ou sous une yourte au cœur de la steppe.
En mangeant assis en tailleur, vous repoussez les limites de votre souplesse pour éviter de placer vos pieds trop près de la nourriture.
Vous vous abstenez de vous moucher en public !
Vous avez pensé à amener des petits cadeaux pour ceux qui vous auront témoigné de l'hospitalité : échantillon de parfum, feutres, casquette…
À Almaty, vous traversez la rue les yeux fermés. Le Kazakhstan multiplie les caméras de surveillance aux passages piétons et les amendes sont salées pour les chauffeurs qui ne s'arrêtent pas !