Informations pratiques : Se régaler dans les Iles septentrionales de la mer Egée
Horaires
Les restaurateurs et propriétaires des tavernes et ouzeries du Nord-Egée doivent assurer la saison estivale pour survivre toute l’année : ils sont donc ouverts tous les jours, du matin au soir, en service continu, et les horaires dépendent de l’affluence. Les heures de service durent en moyenne quinze heures, parfois plus. Certains restaurants un peu plus haut de gamme ne sont ouverts que le soir, pour le dîner. En été, les serveurs attendent simplement que le dernier client parte pour fermer tandis que hors saison la plupart des établissements sont tout bonnement fermés.
Budget / Bons plans
Si les restaurants (estiatório) sont légèrement plus chers que les tavernes ou les ouzeries, se restaurer reste très abordable dans les îles du Nord-Egée. A moins d’aller dans un restaurant branché ou très chic - ils sont plutôt rares –, il faudra compter environ 15-20 € par personne pour un repas complet avec une carafe de vin local ou de raki/ouzo. À noter cependant : le poisson frais, vendu au kilo, est toujours cher. Pour éviter les mauvaises surprises au moment de l’addition, allez choisir votre poisson en cuisine et demandez le prix avant de le commander, car la note monte rapidement. Enfin, il est tout à fait habituel de commander beaucoup trop et de demander les restes à emporter. Pour payer, prévoyez toujours des espèces car la carte bleue n’est pas forcément acceptée partout, et laissez un pourboire d’environ 10 %.
En supplément
Certaines tavernes et restaurants appliquent un supplément d’environ 1 € pour le couvert et le pain, qui n’est pas systématiquement proposé. L’eau en carafe est gratuite, mais dans les îles, l’eau du robinet n’étant pas forcément potable, on vous servira souvent d’office une bouteille d’eau minérale.
C’est très local
Le service peut être très long : rien ne sert de s’énerver, mais prévoyez large et n’attendez pas d’être affamé pour vous attabler, notamment avec des enfants. À noter également : les plats arrivent au fur et à mesure de la préparation, donc ne comptez pas manger d’abord une entrée puis un plat. Un petit dessert ou un verre de liqueur est bien souvent offert en fin de repas.
A éviter
En Grèce, on ne vous mettra jamais la pression pour quitter la table ou recommander, une fois votre repas terminé. A moins que vous ne demandiez l’addition, on vous laissera tranquillement en profiter, sans nécessairement débarrasser la table. Il faut malgré tout raison garder : si vous voyez que des gens attendent alors que vous avez fini votre repas depuis un moment, laissez votre place !
Si vous allez au restaurant avec des Grecs, payez la note ou faites-vous offrir le repas, mais évitez de faire le décompte de ce que chacun a mangé pour payer uniquement votre part. Cette pratique n’est pas répandue, voire carrément impolie. À savoir également : si vous célébrez votre anniversaire au restaurant pendant votre séjour, ce sera à vous d’inviter et non l’inverse.
Enfants
En Grèce, l’attitude envers les enfants au restaurant est radicalement différente de la nôtre : ici, on ne sépare pas les générations, on ne cherche pas à faire taire les enfants trop bruyants ou à leur imposer de rester assis. Les enfants sont conviés à la table des adultes et mènent leur train, sans chercher à se contenir et sans que les adultes les contiennent. Ce qui donne un joyeux – parfois bruyant ! – brouhaha. Et le soir, lorsque le dîner s’éternise, ils peuvent jouer dans les rues jusqu’à bien après minuit, le temps que les parents finissent tranquillement leur ouzo.
Fumeurs
La loi anti-tabac dans les espaces publics existe depuis 2008, mais n’avait jamais été respectée dans les restaurants et les cafés avant 2019. C'est le gouvernement de K. Mitsotakis qui a fait en sorte que la loi soit respectée, peu de temps après son élection. Aujourd'hui, il est donc effectivement interdit de fumer à l'intérieur des tavernes, restaurants et autres cafés. Les fumeurs se limiteront aux terrasses.
Les attrape-touristes
Ce n’est pas un attrape-touriste à proprement parler, c’est plutôt une ignorance des touristes qui provoque parfois de mauvaises surprises et la sensation de s’être fait arnaquer : comme nous le disions plus haut, le poisson frais coûte (très) cher et il faut donc choisir sa bête et en valider le prix avant de passer commande.
Demandez s’il s’agit vraiment de poisson pêché en mer ou de poisson d’élevage, car il y a des fermes piscicoles dans les îles. Quant au poulpe « frais » qui sèche devant les ouzeries et tavernes, il a sûrement été pêché il y a quelques mois puis congelé car les pêcheurs ne peuvent pas soutenir la demande en été et la saison la plus propice est autour du mois d'octobre. Il n’en reste pas moins délicieux et pêché localement.