Guide de voyage Verdelais

Au XI^e siècle, un chevalier de la région, répondant au nom de Géraud de Graves, partit pour une première croisade. Pris dans une embuscade, il fit le voeu de vouer sa vie à la Vierge s'il s'en sortait. Il survécut et se retira à Verdelais où il mena une vie d'ermite. Il fit construire un petit oratoire avec une statue de la Vierge sur le modèle de celle qu'il aurait vue à Bethléem. À sa mort en 1159, les seigneurs de la région, désireux que le culte survive, firent venir des religieux de Limoges : les Grandmontains. Selon la légende, c'est au XII^e siècle que la comtesse de Foix retrouva la statue qui avait été cachée par les paysans pour échapper à la profanation, sous le pas de sa mule. Datée du XIV^e siècle, cette Vierge à l'Enfant en bois polychrome, surnommée la Vierge rouge, a la réputation d'être miraculeuse. Visible dans la basilique, la niche de la Vierge est insérée dans un très beau retable en marbre rouge rehaussé d'or et orné de six colonnes de marbre. Verdelais est ainsi devenu le plus important centre de pèlerinage de la Gironde. Il fut soutenu par les religieux, Grandmontains d'abord, Célestins ensuite, puis Maristes et aujourd'hui Passionistes. Le bourg de la commune a conservé un remarquable alignement de façades du XIX^e siècle, notamment les vestiges des établissements hôteliers qui accueillaient les nombreux pèlerins. Le cloître Célestin est aujourd'hui occupé par des administrations. Le peintre Henri de Toulouse-Lautrec, mort à 37 ans dans son château voisin (le château de Malromé à Saint-André-des-Bois) repose dans le cimetière de Verdelais.