Les experts n'en finissent pas de débattre sur l'origine du nom de cette bourgade de 1 500 habitants. Masseube serait-il un dérivé de Manu Silva ou de Manus Sylvae ? La nuance est de taille puisque le premier signifie " main de la forêt " et serait lié à l'apparition d'une main lumineuse au-dessus des bois. Des moines auraient attestée de ce phénomène étrange en 1230. Le second signifie " forêt en forme de main ". Les historiens locaux réfutent la version latine et s'appuient sur l'étymologie, à savoir " mas " qui désigne une exploitation féodale et par extension une maison de la forêt. Les vestiges d'une importante villa gallo-romaine attestent pourtant d'une présence humaine avant le Moyen Âge. Une importante communauté monastique marque les lieux et vers 1230, Masseube est une vraie place forte. Dès 1274, un plan en damier et des fortifications avec quatre portes sont mis en place. Les fondateurs de la ville la dotent d'une administration démocratique et ses foires assurent son développement économique. En 1645, son suzerain Bernard l'Éperon décède sans successeur et Masseube intègre le fief du duc de Roquelaure. Cité féodale épanouie, elle nous a légué une superbe halle du XIVe siècle, l'église Saint-Christophe du XVIe siècle et une magnifique maison du XVIe siècle ornée d'élégants colombages et d'encorbellements. Elle est classée, à juste titre, aux Monuments historiques. Des moulins, un lavoir, des fontaines viennent enrichir le patrimoine local. Masseube vit aujourd'hui principalement de l'élevage et de la transformation de ses oies grises très réputées.