Couvent composé d'une église, d'un cloître et d'un couvent, un joyau de l'art gothique languedocien où repose saint Thomas d'Aquin
Le couvent des Jacobins est sans doute le bâtiment le plus marquant de Toulouse par son architecture. Le contraste est saisissant entre la muralité extérieure, la sobriété et la masse compacte faite de briques et l'intérieur une fois passé le portail d'entrée. Là s'ouvre une église aérée, aérienne, un espace vide où la lumière colorée des vitraux anime l'ensemble.
Le couvent servit à la fois de maison mère à l'ordre des Dominicains (surnommés les Jacobins) et de siège à la première université de la ville. Son histoire est liée à la terrible croisade contre les cathares et aux conséquences de la défaite du comte de Toulouse. Les ordres mendiants, dont celui des Frères prêcheurs, furent approuvés lors du concile de Latran de 1215. L'implantation sur ce terrain se fit dès 1229 avec la construction d'un premier couvent très modeste. La transformation, telle que nous la voyons de nos jours, se fit au cours du XIIIe et du XIVe siècle. Dévasté par l'occupation des armées napoléoniennes qui y établirent cavalerie et artillerie, le couvent retrouva sa splendeur passée après de longues années de restauration menées, depuis l'intervention de Prosper Mérimée, jusqu'en 1974 puis reconduites en 2015 pour la célébration des huit cents ans de l'ordre.
Un chef-d’œuvre du gothique méridional. Ce style propre au Languedoc se caractérise par une nef unique (ici divisée en deux, l'une au sud pour accueillir les fidèles, l'autre au nord réservée aux frères), sans transept ni déambulatoire, un voûtement reposant sur des croisées d'ogives, un poids réparti sur les murs porteurs avec chapelles funéraires ouvertes entre les contreforts. Absence de décor sculpté ou peint, pas de portail grandiose ni d'élancement vers le ciel. Néanmoins, la sensation d'élévation est bien présente grâce à cette file de colonnes s'élevant à 28 m de hauteur.
Les reliques de saint Thomas d'Aquin reposent sous l'autel depuis 1369. Messe le 28 janvier chaque année.
Le « palmier des jacobins » est le nom donné à la colonne centrale qui soutient le rond-point du chœur. Vingt-deux nervures bicolores lui donnent cette image poétique d'arbre exotique.
Le cloître (1310-1340) donne accès à la salle capitulaire et à la chapelle Saint-Antonin, ancienne chapelle funéraire. Peintures au mur et sur la voûte. Nombreux concerts.
Le réfectoire, immense vaisseau couvert d'une charpente soutenue par des arcs diaphragmes, servait jadis aux moines pour consommer l'unique repas de la journée. Désormais, il accueille régulièrement des expositions d'art (souvent contemporain, voir le Printemps de septembre).
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Les points forts de cet établissement :
Avis des membres sur COUVENT DES JACOBINS
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
L'accès au cloître est payant mais en vaut le détour avec une magnifique vue du clocher.
La visite guidée par Charlotte fut merveilleuse, vivante et très intéressante. Une guide à la hauteur et passionnée.
Le seul bémol fut l'accueil peu chaleureux et presque agressif de la dame aigri.
Vite oublié grâce à cet édifice somptueux !