ANGERS AU FIL DU TRAM

62 ans ! C'est le temps qu'il aura fallu à Angers pour s'offrir une nouvelle ligne de tramway. Après la fermeture en 1949 de l’ancien réseau, une nouvelle ligne moderne, la ligne A, a vu le jour à l'été 2011, reliant le nord et le sud de la ville. Prêt pour une balade ? Direction Avrillé, tout au nord de l’agglomération, une banlieue pavillonnaire où de nombreux parcs et voies cyclables ont été aménagés, mais aussi le théâtre d'un passé révolu, avec ses anciennes ardoisières et carrières à ciel ouvert, ainsi que son aérodrome, fermé depuis les années 1990, dont subsiste une belle façade Art déco. Mais Avrillé, c'est aussi un magnifique golf, ainsi que les centaines de milliers de plantes de Terra Botanica (Angers/Avrillé), l'immense parc thématique du végétal accueillant chaque année plus de 200 000 visiteurs. On continue le voyage ? Place à présent au plateau de la Mayenne et aux Hauts de Saint-Aubin, un quartier moderne, en pleine expansion. Un peu plus au nord, la Mayenne coule, séparant l’île Saint-Aubin du reste de la métropole angevine. Un lieu idyllique aux beaux jours, quand on y emprunte le bac pour y rejoindre la jolie guinguette du Port de l’île. Farniente en terrasse, petits apéros entre amis, balades à vélo... Notre tram, lui, poursuit son trajet, descendant le quartier des Capucins en direction de la Maine. Le quartier accueille l'immense zone du CHU, mais aussi les facultés des sciences médicales et de pharmacie. On traverse la Maine sur le pont Confluences, dédié spécialement au tram, aux piétons et cyclistes, avant de longer le Multiplexe Gaumont et la faculté de droit, au cœur du campus de Saint-Serge. L'hyper-centre approche... Arrêt Molière : les restaurants et bars se font de plus en plus nombreux. On remonte la rue de la Roë jusqu’à la place du Ralliement, cœur battant de la ville, avec son Grand Théâtre à la façade majestueuse, ses bars-brasseries aux terrasses prises d'assaut et sa rue piétonne Lenepveu, toute proche, fief des accros au shopping. Au sud de la place, la rue d’Alsace remonte jusqu'au boulevard Foch. On jette vite un œil, à l'angle de la rue et du boulevard, à la Maison bleue, immeuble décoré de mosaïques de l’artiste Odorico, avant que notre tram prenne la direction de la gare. Le boulevard Foch, c'est un peu les Champs-Élysées d'Angers ! En moins long, moins impressionnant et moins prestigieux, certes, mais après une longue période de déclin, l'artère retrouve progressivement du dynamisme, avec l'implantation de nombreux nouveaux commerces ainsi qu'un hôtel du département flambant neuf. L’arrêt Gares (au pluriel), lui, donne accès aux stations ferroviaires et routières (en contrebas). Prudence ! Les abords immédiats, près de l’arrêt et des parkings, sont parfois mal famés en soirée. On poursuit notre trajet vers le sud, via la place Lafayette, théâtre d'un très agréable marché le mercredi et le samedi matin. Un peu plus loin, à l’arrêt Bamako, l’espace commercial de la Roseraie accueille une quarantaine de commerces, dont le supermarché Géant. Le circuit touche à sa fin : Angers-Roseraie, tout le monde descend ! Dans ce quartier constitué en grande partie d’immeubles sociaux, considéré comme « zone urbaine sensible », s'étendait jadis une zone maraîchère. Au dernier arrêt se trouve un parking-relais où laisser sa voiture, tout comme d'ailleurs à Avrillé. 35 000 voyageurs empruntent quotidiennement cette ligne. Combien seront-ils en 2022 pour la future ligne B ? Ce nouvel axe reliera les quartiers de Belle-Beille, à l'ouest de la ville, à celui de Monplaisir, au nord-est.