Cordonnerie Venture
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Cette rue étroite plutôt banale relie la rue Saint-Férreol et la rue Paradis. Longtemps d'ailleurs, son intérêt s'est résumé à cela pour pas mal de Marseillais. Et pourtant, cette ruelle ne manque pas d'Histoire. Au numéro 10 se trouvait l'Académie de musique, fondée au XVIIIe siècle. On appela longtemps la rue Venture « rue du Concert » en référence à cela. C'est dans le même bâtiment que la communauté protestante de Marseille se réunissait avant que le temple voisin de la rue Grignan ne soit construit. Au numéro 4 se trouvait la maison de « Madame Coste », une célèbre maison close fermée en 1946. Désormais, le bâtiment abrite la mutuelle des municipaux. Au numéro 14 se trouvaient les bureaux de l'épicier Charles Meunier. Pendant deux ans, le jeune Stendhal y travailla. Il habitait rue Sainte, à deux pas du Grand Théâtre où officiait son amour de l'époque, Madeleine Guilbert. En face, au numéro 19, une plaque rappelle la présence en ces murs des anciens locaux du Sémaphore, grand quotidien marseillais d'informations maritimes. Il parut de 1828 à 1944 et il est à ce jour le journal marseillais à avoir connu la plus grande longévité. C'est à cette même adresse que Robert Laffont lança les éditions du même nom, devenues aujourd'hui l'un des leaders français du secteur. Un petit détour par cette ruelle et une plongée dans l'histoire de la ville s'impose.
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Avis des membres sur Cordonnerie Venture
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