CASA DE PILATOS
Prototype de palais andalou qui synthétise les formes médiévales dont le gothique flamboyant et la Renaissance importée d’Italie.
Aussi appelée palais de San Andrés, cette somptueuse demeure est l'un des fleurons architecturaux de Séville. La construction, initiée par le marquis de Tarifa revenu d'un voyage en Terre sainte (comme l'atteste une inscription sur la façade), a duré un siècle en s'achevant vers 1630. Ce prototype de palais andalou, qui synthétise les formes médiévales (dont le gothique flamboyant) et Renaissance importées d'Italie, tire peut-être son nom de sa ressemblance avec le domicile de Ponce Pilate à Jérusalem. Cette résidence des ducs de Medinaceli est l'un des très beaux palais de la ville, il comprend un patio principal de style mudéjar, des galeries d'œuvres d'art, des salles et jardins. Dès le patio, colonnes de marbre, azulejos, statues de déesses romaines et bustes de personnages célèbres du monde antique (Tibère, Caligula, Adrien…) font basculer le visiteur entre un Pompéi intact et un Delvaux de la première heure. L'audace princière, qui voulait mettre en valeur le luxe des arts les plus beaux, se poursuit dans le salon doré ou dans le petit musée romain. Un escalier aux azulejos verts aux reflets irisés mène au premier étage, qui rassemble des collections des Medinaceli (dont un tableau de Goya).
Conseil. La visite du deuxième étage se fait seulement via une visite guidée, en espagnol puis en anglais et dure un peu moins d'une demi-heure. Si vous avez peu de temps, il est préférable d'opter pour la seule visite du rez-de-chaussée (comptez environ une heure) qui sera beaucoup plus instructive.
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Avis des membres sur CASA DE PILATOS
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
On visite le rez-de-chaussée pour les belles pièces dont les murs sont recouverts d’azulejos, pour les plafonds artesonado à caissons, pour la petite collection de sculptures et pour le très beau patio et pour les jardins. Un audio-guide détaillé et très intéressant (disponible en français) nous accompagne dans notre visite.
Le deuxième étage est ajouté lors d’une deuxième phase importante de travaux par Fadrique Enríquez de Ribera, fils aîné de don Pedro Enríquez et de Catalina de Ribera, les constructeurs de la première phase. Il s’agit là d’une nouveauté dans l’architecturale domestique sévillane dont Fabrique ramène l’idée de son pèlerinage à Jérusalem qui, en lui faisant traverser l’Italie (Milan, Venise, Rome, Florence, Gênes), le met en contact avec de nouvelles formes d’art.
La visite du deuxième étage se fait avec un guide et avec un supplément. Les photos y sont interdites, ce qui fait qu’on n’en rapporte que des souvenirs immédiats qui s’effacent avec le temps. Dommage parce que les photos entretiennent les souvenirs. L’escalier qu’on emprunte pour y accéder est tout simplement superbe – photo à l’appui! La vue qu’on a sur la cour est également intéressante. Les salons d’influence renaissance qu’on visite sont richement meublés.