Guide de voyage Dobritch

À l'extrême nord-est de la Bulgarie, à proximité de la Roumanie et la mer Noire, Dobritch jouit d'une histoire et d'une situation particulières. Entre la plaine du Danube et la côte, la capitale de la Dobroudja bulgare, région historique partagée avec la Roumanie, peut être une étape intéressante. La ville, forte d'environ 85 000 habitants, bien que peu touristique, est vivante et possède une atmosphère typée. Dans l’Antiquité, on l’appelait Kourouskelya, « le port sec ». Elle changea plusieurs fois de nom selon la domination et la période historique. À l'origine, elle a été fondée au XVIe siècle par le marchand turc Hacıoğlu, dont elle porta le nom durant la période ottomane et jusqu'à l'indépendance de la Bulgarie en 1882. Le grand voyageur turc Evliya Çhelebi écrit dans ses mémoires qu’en 1651, la ville comptait 2 000 maisons, 7 quartiers, 3 dortoirs, 200 boutiques, un bazar de 100 boutiques, taille remarquable pour l'époque, attestant d'une grande cité commerçante. Après le traité de Bucarest de 1913 et l'intégration de la région à la Roumanie, la ville fut baptisée, en roumain, Bazargic, issu de l'ancien nom turc Hacıoğlu Pazarcık, jusqu'en 1940. Sous le joug communiste, c'était Tolboukhine (en bulgare : Толбухин). Aujourd'hui, la ville est au centre d'une grande région agricole – le « champ de blé » de la Bulgarie – et garde une importante minorité d'origine turque. C'est dans cette ville qu'a lieu chaque année le plus grand salon d'agriculture du pays.