CHÂTEAU DE VYŠEHRAD (VYŠEHRAD)
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Vyšehrad, qui signifie « Château des hauteurs », fut le premier fief des rois de Bohême, aux XIe et XIIe siècles, avant d’être supplanté par Hradčany. Une légende raconte que c’est ici qu’a commencé en réalité l’histoire de Prague. Elle dit que les rois tchèques ont choisi cet endroit pour y bâtir leur siège et que c’est depuis cet endroit que la comtesse Libuše a prédit la gloire de la future ville qu’elle voyait s’étaler à ses pieds. Il y a bien d’autres légendes liées à l’histoire de Vyšehrad, comme celle de Šemík, le cheval qui s’est jeté du rocher pour sauver son maître Horymír. Aujourd’hui, le lieu est un peu boudé par les visiteurs étrangers, car un peu excentré, mais c'est aussi ce qui fait son charme : si vous aimez être tranquille en promenade, sautez sur l’occasion (voir notre encadré « balade » dans ce même chapitre). Les remparts, impressionnants par leur épaisseur, semblent nous protéger ici de l’animation de la ville. Les Pragois viennent se balader le week-end pour profiter de ce havre de paix à quelques stations de métro du centre de la ville. Lors de votre propre promenade, n’hésitez pas à aller jusqu’à la falaise pour la belle vue sur le château de Prague de l’autre côté de la rivière et regarder la Vltava longer les quais saturés de voitures aux heures de pointe. Le bruit qui monte souvent jusqu’ici semble irréel dans cet endroit tranquille et verdâtre. Fort de cet abandon et de ce mystère, Vyšehrad, avec un caractère presque rural assez dépaysant, offre un lieu de promenade romantique, une balade dans l’histoire et la mythologie tchèques.
La colonne du diable. Au bord du chemin, en montant vers le château de Vyšehrad, vous pourrez voir une colonne brisée en trois morceaux. Selon une légende, un prêtre de Vyšehrad avait vendu son âme au diable en échange de ses services sur terre. Peu avant sa mort, le prêtre regretta cet accord et chercha un moyen de se rétracter. Une clause stipulait que le contrat s’annulerait si le diable échouait dans la réalisation d’un des vœux du prêtre. Il demanda alors conseil à saint Pierre qui lui suggéra d’exiger du diable qu’il rapporte de Rome une colonne de l’église Notre-Dame et qu’il la dépose à Vyšehrad, le tout pendant la durée de l’office. Le diable vola à Rome, rapporta la colonne à Prague, mais saint Pierre, pour aider le prêtre, fit se lever le vent, et la colonne par trois fois échappa aux mains du diable. Arrivé après la messe et furieux d’avoir perdu, le diable jeta la colonne sur la cathédrale. La colonne se brisa en trois morceaux, que l’on peut encore voir au bord du chemin à Vyšehrad.
Les portes. Le site est ceint de hauts murs, restes de sa transformation en forteresse au XVIIe siècle, et c’est obligatoirement par une porte (brána) que vous l’aborderez. Si vous arrivez depuis la station de métro, vous passerez sous la porte Tabór (Táborská brána). Elle est entourée de douves (aujourd’hui reconverties en courts de tennis). Elle date du XVIIe siècle. En continuant vers la rotonde Saint-Martin, on passe près des ruines de la porte Špička puis sous la porte Leopold (Leopoldova brána), un édifice baroque de 1670 réalisé en partie par Carlo Lurago. Si vous arrivez depuis les quais de la Vltava par la rue Vratislavova, vous passerez sous la porte de Brique (Cihelná brána). Elle fut achevée en 1842 par Chotek. Les casemates voûtées à l’entrée méritent une visite pour leur architecture, mais aussi pour la petite exposition qui relate l’histoire des fortifications de Vyšehrad.
La rotonde Saint-Martin. Près de l’entrée, il s’agit d’une église romane bâtie au XIe siècle. C’est le plus ancien monument de Vyšehrad. Sanctuaire du premier roi de Bohême Vratislav II, elle connut diverses utilisations au cours des époques : refuge pour les pauvres et même poste de police. Un boulet de canon est venu s’incruster dans les murs de la rotonde en 1757, lorsque Prague fut conquise par les armées prussiennes.
Ancien et nouveau doyenné. Près de l’Ancien Doyenné se trouvent les restes de la basilique Saint-Laurent, une église du XIe siècle qui se tenait à côté de l’ancien complexe royal. Elle aurait par la suite été réaménagée en style gothique, avant d’être détruite durant les guerres hussites de 1420. Ce n’est que dans les années 1920 qu’on redécouvrit son existence. Les fouilles ont également mis à jour les restes d’un bâtiment datant de l’an mille, sous la basilique.
Eglise Saints-Pierre-et-Paul (Kostel svatého Petra a Pavla). C’est à l’origine une église du XIe siècle, dont il ne reste que quelques fondations et le sarcophage Saint-Longin, sans doute utilisé à l’origine pour accueillir les membres de la famille royale Přemyslide. L’aspect actuel de l’église doit beaucoup à la reconstruction de style néogothique effectuée par Mocker en 1885.
Panthéon national (Slavin). Le cimetière le plus connu de République tchèque dédié par « la patrie reconnaissante » aux « grands hommes » (et femmes). Voir ci-dessous pour le descriptif détaillé.
Cave gothique. Petite exposition sur l’histoire de Vyšehrad installée dans les entrailles du vieux château médiéval.
Après la visite. Il faudra redescendre sur les quais de la Vltava en suivant le même chemin qu'à l'aller. Ensuite, nous vous recommandons de traverser le fleuve par le pont ferroviaire et de filer vers la colline de Petřín pour prolonger cette journée au vert.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur CHÂTEAU DE VYŠEHRAD (VYŠEHRAD)
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Vous pouvez visiter librement l’église.
Le parc est egalement très joli et agréable pour une petite balade
Belle vue sur la Vsaltava et Prague
Lieu riche en histoire