Guide de voyage Korba

La route de Menzel Temime à Korba fait 27 km. On sera surpris en arrivant à Chabani, une sorte d’oasis dans une verdure conquérante d’eucalyptus et d’oliviers qui mérite un arrêt. On peut en profiter pour faire un crochet vers les villages de l’intérieur, comme Tafelloune. On longe pendant une dizaine de kilomètres une lagune d’eau pâle et de marais qui précède la mer d’un bleu profond. Ici s’étire une longue plage de 15 km, non aménagée, mais pouvant offrir quelques beaux clichés, particulièrement en fin de journée. On arrive alors à Korba, cette cité datant de l’époque romaine et surnommée la « ville rouge » pour ses tomates, ses piments et ses fraises. Dominé par son minaret à quatre étages, surmonté d’un fin clocher, le bourg est animé et représentatif du cap Bon, rural et maritime à la fois. Appelée Curubis à l’époque romaine, la petite ville a longtemps organisé en août un festival de théâtre amateur, l'un des plus anciens festivals du pays. D’ailleurs elle a donné au théâtre et à la culture des noms célèbres, tels Nacer Khemir ou Hédi Khelil. La région est rurale, les champs cultivés et les installations touristiques encore bien discrètes. On suit parfois la mer d’un peu loin, au milieu des joncs et des roseaux, des pins et des figuiers de Barbarie. Les plages de sable blanc qui se succèdent sont aussi agréables que celles de Hammamet et de Nabeul et offrent l’avantage d’être beaucoup moins fréquentées.