Guide de voyage Bridgetown

La vallée de l'enfer a une histoire tout à fait étonnante. Vous verrez sur la fin de la route une bifurcation vers une piste encore moins praticable que celle que vous empruntez. Elle mène à une vallée d'une vingtaine de kilomètres et large de six cents mètres, en plein coeur du massif du Swartberg, là où vécurent des sauvages blancs ! D'abord occupée par les Bochimans, elle fut colonisée en 1830 par des familles de colons. Petrus Swanepoel s'y installe avec sa famille, bientôt rejoint par les Cordier (descendants de l'Orléanais Louis Cordier), Mostert, Marais (descendants du Francilien Charles Marais) et Joubert (descendants du Provençal Pierre Joubert). Ainsi, une petite communauté de 120 personnes a vécu ici pendant plus d'un siècle, complètement hors du temps. Débarquant par hasard dans la vallée durant la guerre anglo-boer, le général Reitz a ainsi rencontré des hommes et des femmes vêtus de peaux de bêtes. Il n'y avait aucune piste, aucune route de communication avec le monde extérieur ; l'eau coulait entre les rochers, les animaux fournissaient la viande et le lait, les abeilles produisaient du miel, et du tabac avait été planté. En 1962, un fonctionnaire bien intentionné fit construire une piste d'accès pour les voitures, et la vallée se vida petit à petit de ses occupants.

Pour se plonger dans l'ambiance, réserver une des sept maisons rénovées dans le village fantôme. Il faut apporter ses serviettes de toilette et la nourriture, et faire un plein d'essence car il n'y a pas de pompe sur place. Dans les maisons, vous trouverez les draps, le bois de chauffe et de barbecue, de l'eau chaude et un réfrigérateur. Vraiment très bien dans un trou pareil. On fera des marches enivrantes dans les montagnes solitaires avec le sentiment d'avoir l'Afrique pour soi tout seul. Pour les longues soirées sous les étoiles, vous frissonnerez en lisant Le vallon du Diable d'André Brink (Stock). Le gardien résident répond au Tél 023 541 1736.

Il est possible également de séjourner à Die Fontein, dans les bâtiments restaurés par Annetjie Joubert, une " rescapée " puisqu'elle est née à Die Hel (Tél 023 541 1366 - princealberttourism@intekom.co.za