Entre 1000 et 1535
Plusieurs nations autochtones habitent le territoire : les Hurons, les Algonquins et les Iroquois. D’après les données archéologiques, la trace d’occupation la plus ancienne remonterait à 4 000 ans, aux alentours de ce qui est aujourd’hui le Vieux-Montréal.
1535
Jacques Cartier explore le Saint-Laurent jusqu’à l’île de l’actuelle Montréal. Il débarque et se rend au village iroquoien fortifié d’Hochelaga qui compte environ 1 500 habitants. Il nomme la colline située à proximité « Mons realis » (mont royal en latin). Le nom actuel de la ville de Montréal serait ainsi une variante de ce toponyme.
Vers 1494 – 1554
Jacques Cartier
Né à Saint-Malo, ce navigateur, surnommé « le découvreur du Canada », parti à la recherche d’une nouvelle route vers les Indes, atteint, en 1534, Terre-Neuve et la côte du Labrador (déjà découvertes par Jean Cabot en 1497), avant de débarquer à Gaspé pour prendre possession du Canada au nom du roi de France, François Ier. Il entreprendra encore deux autres voyages au Canada.
1603
Samuel de Champlain explore le fleuve. Le village d’Hochelaga, découvert et décrit par Jacques Cartier 70 ans plus tôt, a disparu.
1611
Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l’île, dans un lieu qu’il nomme « Place Royale » (aujourd’hui le site de Pointe-à-Callière). Il doit se résoudre à l’abandonner puisqu’il ne peut le défendre contre les guerriers Mohawks.
17 mai 1642
Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, établit le 17 mai 1642 une première poignée de Français sur les berges du Saint-Laurent. Cette première colonie, nommée Ville-Marie, est créée dans le but avoué de convertir les indiens, ou « sauvages » comme on a alors l’habitude de les appeler, au catholicisme. La future métropole canadienne compte, à ses débuts, une quarantaine de colons.
Années 1650
Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d’autres colons. Parmi les quelque 200 personnes qui débarquent à Ville-Marie se trouve Sœur Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en 1659. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l’agriculture afin d’assurer la survie et le développement de Ville-Marie. Marguerite Bourgeoys demande que l’on relève une croix qui a été abattue par des Amérindiens ennemis ; c’est en souvenir de ce symbole, initialement érigé par Paul Chomedey de Maisonneuve, que l’actuelle croix du Mont-Royal a été construite.
1620 – 1700
Marguerite Bourgeoys
Marguerite Bourgeoys arrive en 1653 à Ville-Marie, avec de nouveaux colons. En 1658, elle peut ouvrir la première école, dans une étable que lui confie Maisonneuve et qu’elle réaménage. Outre les enfants des habitants de la colonie et autochtones, Marguerite Bourgeoys accueille aussi les « Filles du Roy », venues de France pour épouser les colons. Elle fonde la Congrégation de Notre-Dame, l’une des premières communautés religieuses de femmes non cloîtrées de l’Église catholique. En 1982, Marguerite Bourgeoys est canonisée par Jean-Paul II et devient la première sainte canadienne.
1665
La traite des fourrures devient, grâce à des interventions militaires françaises, une part principale de l’économie montréalaise.
1676
En 1676, une mission pour les Amérindiens est créée sur la Montagne. Les sœurs s'y installent, enseignant dans des cabanes d’écorce. Marguerite Bourgeoys reçoit même de jeunes amérindiennes dans sa congrégation, dont Marie-Thérèse Gannensagouas (algonquine) qui devint enseignante à la mission et Marie Barbe-Attontinon (iroquoise). En 1685, un fort est construit pour abriter les religieuses et leurs élèves ; deux tours existent toujours et sont situées devant le Grand Séminaire de Montréal (2065 Ouest, rue Sherbrooke).
1687
La ville est fortifiée. Aujourd’hui, la ruelle des Fortifications témoigne encore de l’emplacement des murs du côté nord.
1689
Malgré quelques périodes de tranquillité, les hostilités franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la colonie à la fin du XVIIe siècle, comme le massacre de Lachine, qui survient le 5 août 1689.
1701
Après plusieurs années de négociations et revirements, le traité de la Grande Paix de Montréal est finalement signé entre le gouverneur de Nouvelle-France, Louis-Hector de Callières, et plus de 1 300 représentants de 39 nations autochtones, afin de mettre fin aux hostilités et d’améliorer les relations franco-amérindiennes.
1760
Les troupes britanniques s’emparent de la colonie avec la reddition de la ville de Québec, suivie de la capitulation de Montréal. La Nouvelle-France passe sous contrôle anglais avec le Traité de Paris (1763).
1778
C’est un Français, ami des Américains, Fleury Mesplet, qui crée le tout premier journal du Québec, La Gazette du commerce et littéraire pour la ville et le district de Montréal. Imprimé au Château Ramezay, cet hebdomadaire bilingue est devenu The Gazette. Ainsi, le plus vieux journal de Montréal est aujourd’hui le seul quotidien anglophone de la ville.
1792
Une décision administrative divise la ville en deux parties, est et ouest, à partir du boulevard Saint-Laurent. Traversant l’île du sud au nord depuis le début de son histoire, ce boulevard constitue aujourd’hui la démarcation entre l’ouest et l’est de la ville.
1804 – 1812
La vieille ville déborde de ses remparts que l’on doit démolir.
1824
La croissance rapide de la ville est accélérée par la construction du canal de Lachine qui facilite la communication entre l’Atlantique et les Grands Lacs. Début de la construction de la basilique Notre-Dame de Montréal. Elle sera achevée en 1829, année de l’inauguration officielle.
1833
Date officielle de l’entrée en vigueur de la charte de Montréal, qui reconnaît la ville comme entité politique. Montréal ouvre le premier scrutin de son histoire. Seuls les hommes âgés de 21 ans et plus, propriétaires de biens immobiliers et résidant dans la ville depuis au moins douze mois, peuvent élire les nouveaux représentants. Le 5 juin 1833, Jacques Viger est élu premier maire de Montréal.
1837 – 1838
La politique des Britanniques, la crise sociale et l’exaspération des Canadiens français nationalistes aboutissent à la Rébellion des Patriotes de la région de Montréal.
1843 – 1849
En 1844, Montréal devient, pour quelques années, la capitale du Canada-Uni, avant l’incendie du Parlement par des émeutiers anglais. Le feu se propage jusqu’à la bibliothèque nationale, détruisant d’innombrables archives de la Nouvelle-France. Après ces incidents, les députés du Canada-Uni décident de transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec.
1876
Aménagement du parc du Mont-Royal, dessiné par Frederick Law Olmsted. La même année, la Loi sur les indiens, qui ne concerne que les Premières Nations, est mise en œuvre par le gouvernement fédéral en vue d’éradiquer la culture des Amérindiens et de promouvoir leur assimilation dans la société euro-canadienne. C’est cette même loi, malheureusement toujours en vigueur, qui régit les réserves, notamment à proximité de Montréal.
Fin du XIXe siècle
Le développement de Montréal est marqué par l’annexion de plusieurs villes et villages voisins. C’est avec l’inauguration, en 1887, de la première ligne de chemin de fer transcontinentale que s’amorce le début d’un âge d’or pour Montréal, qui devient le nœud ferroviaire du pays avec l’installation du siège social du Canadien Pacifique sur son territoire. Les résidences luxueuses qui apparaissent à l’époque témoignent de la richesse d’une ville qui concentre alors plus de 70 % des fortunes du pays. De plus, le port de Montréal, autre source majeure du développement de la ville, ne cède qu’à New York le titre de plus grand port d’Amérique.
1909
Fondation des Canadiens de Montréal, la plus vieille équipe de la Ligue nationale de hockey.
Première moitié du XXe siècle
Montréal devient le centre financier canadien : plus moderne, la cité acquiert la réputation de « ville ouverte ». La ville perdra quelque peu ce statut à la fin de la Seconde Guerre mondiale alors que les industries de fabrication de biens durables se déplacent vers le Midwest et le sud de l’Ontario. Les changements technologiques, comme l’essor du camionnage et la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent, réduisent aussi l’importance de Montréal comme centre de transbordement des marchandises.
Années 1920
Travail, prospérité, fêtes, alcool, blues, jazz et relâchement des mœurs résument bien l’esprit de la métropole. Le quartier redlight de Montréal est très visité, non seulement par les touristes mais aussi par les nombreux ouvriers et hommes d’affaires. Le Québec n’ayant pas maintenu bien longtemps sa loi sur la prohibition de l’alcool, il devient le seul territoire du continent où l’on peut en consommer en toute légalité.
1930
Inauguration du pont Jacques-Cartier reliant l’île à la rive sud.
Années 1940
Les femmes entrent sur la scène politique locale à titre de candidates. Au total, six femmes occupent un poste de conseillère municipale entre 1940 et 1960. Il faudra attendre près de 15 ans pour que d’autres Montréalaises s’illustrent sur la scène locale. Les finances municipales sont dans un état critique. Le gouvernement provincial revient à la charge en mettant Montréal sous sa tutelle. Pour la deuxième fois en un peu plus de 20 ans, la municipalité perd son autonomie. Cette décennie marque aussi l’émergence de la communauté francophone de Montréal dans le domaine des arts, des sciences et du commerce.
Fin des années 1940 – début des années 1950
Dans une série de reportages publiés dans le quotidien Le Devoir puis réunis dans une brochure intitulée Montréal sous le règne de la pègre, l’avocat Pacifique « Pax » Plante attaque l’intégrité du service de police. Preuves à l’appui, il accuse les policiers de corruption et de complicité dans plusieurs activités illégales.
1956
Ouverture officielle de l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, élevé au rang de basilique mineure après de nombreux agrandissements et travaux depuis le début du XXe siècle.
1959
Après cinq ans de travaux, la voie maritime du Saint-Laurent est mise en service. Elle est inaugurée par la reine Elizabeth II et le président américain Eisenhower le 26 juin.
1960
Début de la Révolution tranquille : le gouvernement du Québec prend d’importantes mesures économiques et sociales. Jean Drapeau est élu maire de Montréal pour la deuxième fois. L’homme se distingue nettement de ses prédécesseurs par son style de direction qui vise l’efficacité et par une pratique plus réfléchie de l’exercice politique.
1916 – 1999
Jean Drapeau
Avocat de profession, Jean Drapeau est élu pour la première fois maire de Montréal en 1954, après avoir participé à l’enquête sur la police de Montréal en 1950. Défait aux élections suivantes, il fonde le Parti civique de Montréal en 1960, remporte la victoire à la mairie dans la foulée... et enchaînera huit mandats, jusqu’en 1986. Parmi les grandes réalisations de son administration figurent l’agrandissement du territoire de Montréal, l’installation de la Place des Arts et du métro, ainsi que l’Exposition universelle de 1967, les Jeux olympiques d’été de 1976 et les Floralies de 1980. À ce jour, aucun maire n’est resté en poste aussi longtemps à Montréal, ni n’a bénéficié d’une telle renommée sur la scène nationale et internationale.
Années 1960
Jean Drapeau souhaite donner de l’envergure à Montréal. Il encourage d’abord la croissance du centre-ville, puis la création du métro, inauguré en 1966, un an avant l’Exposition universelle de Montréal (Expo 67) « Terre des Hommes ».
1967
Le général de Gaulle, alors en visite officielle au Québec, prononce le fameux « Vive le Québec libre ! » à la fin de son discours à Montréal, déclenchant une crise politique entre le Canada et la France. Cet épisode permet aussi de faire connaître le Québec et sa situation politique aux quatre coins du globe, d’autant plus que l’Exposition universelle se déroule à Montréal la même année.
1970
Le Front de libération du Québec (FLQ), mouvement clandestin œuvrant pour l’indépendance du Québec, devient de plus en plus actif. La « Crise d’octobre » est marquée par plusieurs événements d’importance historique et politique à Montréal, dont deux enlèvements. À la demande du Gouvernement du Québec et de l’administration municipale de Montréal, la Loi sur les mesures de guerre est déclarée le 16 octobre. La crise prend fin à l’aube de l’été 1971.
1976
Montréal accueille les Jeux de la XXIe olympiade de l’ère moderne, du 17 juillet au 1er août. Le Canada fera une bien piètre performance en se classant au 27e rang (sur 37) avec 5 médailles d’argent et 6 de bronze...
1979
Premier défilé de la Fierté à Montréal qui réunit une cinquantaine de marcheurs. L’événement est aujourd’hui un festival, le plus important du genre dans le monde francophone.
1986
Jean Doré devient le 39e maire de Montréal, succédant ainsi à Jean Drapeau. Il dotera Montréal du premier plan d’urbanisme de son histoire.
1992
Montréal fête le 350e anniversaire de sa fondation avec, entre autres, l’inauguration du Musée Pointe-à-Callière (musée d’archéologie et d’histoire de Montréal), du Biodôme et du nouveau Champ-de-Mars.
1998
Une tempête de verglas (80 heures de pluie verglaçante enregistrées à Montréal) paralyse partiellement la ville pendant quelques semaines au début de l’année. Certains foyers n’ont pas d’électricité pendant dix jours.
2005
La ville est l’hôte des Championnats du monde de natation FINA, ce pourquoi de nouvelles installations sont construites au Parc Jean-Drapeau.
2006
La Ville de Montréal est désormais constituée de 19 arrondissements et dirigée par 105 élus (le maire, 19 maires d’arrondissement, 45 conseillers de la ville et 40 conseillers d’arrondissement). Montréal accueille les 1ers Outgames mondiaux (événement sportif et culturel d’envergure internationale organisé par l’Association internationale sportive pour gays et lesbiennes).
2009
Le maire Gérald Tremblay est réélu pour un 3e mandat après une campagne électorale surtout axée sur l’éthique et la gouvernance, dans la foulée du « scandale des compteurs d’eau » qui a mis au jour un conflit d’intérêts dans le projet d’installation de compteurs d’eau dans les entreprises de Montréal.
2012
Lors de la Commission Charbonneau (commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction), le maire et son parti sont éclaboussés par de nombreux scandales. Le 5 novembre, Gérald Tremblay annonce sa démission et son retrait de la vie politique. Michael Applebaum est alors nommé maire par intérim jusqu’aux prochaines élections de novembre 2013. Montréal vit, comme toute la province, une véritable crise sociale qui débute avec la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité. Cette période est surnommée le « Printemps érable ».
Juin 2013
Le maire par intérim est arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC), le 17 juin. Il fait entre autres face à 14 chefs d’accusation de fraude envers le gouvernement, de complot et d’actes de corruption. Laurent Blanchard le remplace jusqu’aux prochaines élections municipales.
3 novembre 2013
La province vote pour élire les nouveaux maires des villes et municipalités du Québec. Avec tous les déboires de la dernière année dans la métropole, les Montréalais espèrent un changement. C’est Denis Coderre, ancien député libéral fédéral, qui remporte les élections avec 32 % des voix.
2017
Tandis que le Canada célèbre d’un océan à l’autre le 150e anniversaire de la Confédération, Montréal fête également le 375e anniversaire de sa fondation. Le 13 septembre, les nouvelles armoiries de la métropole sont inaugurées. Elles sont désormais ornées d’un pin blanc au centre, symbolisant l’Arbre de la Paix, suivant le choix d’un comité constitué de membres des nations mohawk, anichinabée et innue, et d’un représentant du Centre d’histoire de Montréal. Le 5 novembre, Valérie Plante est élue mairesse de Montréal, première femme de l’histoire à occuper ce poste.
Octobre 2018
Le 17 octobre, le Canada devient le deuxième pays au monde à légaliser et réglementer l’usage récréatif du cannabis.
2019
Le 17 septembre, la grande marche pour le climat rassemble quelque 500 000 personnes dans les rues de Montréal. Le 21 octobre, la rue Ahmerst, qui relie le fleuve Saint-Laurent et le parc La Fontaine, est officiellement rebaptisée rue Atateken (prononcer : a-de-dé-gan), toponyme francisé qui signifie « frères et sœurs » en langue kanien’kéha (mohawk).
202O
Le Covid-19 frappe mondialement. En mars, Montréal rentre en état d'urgence et le 23 du même mois, le premier confinement est annoncé dans l'ensemble du Québec. A partir du 4 mai s'en suit un déconfinement progressif mais en octobre un nouveau confinement partiel est mis en place. A la fin 2020, le Québec registre plus de 200 000 cas de personnes atteintes du Covid.
2021
L'équipe de hockey locale, les Canadiens de Montréal, se qualifie en finale de la coupe Stanley face à Las Vegas. Une classification qu'elle n'avait pas atteinte depuis 1993.
Le Covid ralentit toujours la ville. En décembre, les restaurants sont à nouveau fermés et un couvre-feu est restauré. Ces restrictions prennent fin en janvier de l'année suivante.
2021
Les restes de centaines d'enfants sont retrouvés sur les sites d'anciens pensionnats autochtones. Le pays est sous le choc et les recherches s'activent d'un océan à l'autre afin de trouver les corps d'écoliers autochtones. L'année suivante le pape s'est rendu sur les lieux pour un "pèlerinage pénitentiel", il s'est excusé pour le rôle de l’Église dans ce drame.
2022
On assiste à une hausse des prix générale, doublée d'une difficulté grandissante pour les habitants du pays, et plus particulièrement ceux des grandes villes, à se loger. Au premier trimestre 2022, le prix des maisons à l'achat a augmenté de 25,1 % par rapport à la même période de l'année précédente.
2023
Un triste record : ce sont plus de 18 millions d'hectares de forêt qui ont brûlé pendant l'été. Les incendies déclenchés par la foudre ou par l'activité humaine ont pris des proportions encore jamais vues. Plus de 220 000 personnes ont été évacuées. Des conséquences qui se sont étendues jusqu'aux États-Unis où la fumée a causé une grosse pollution de l'air.
2024
En août, l'ouragan Debby fait d'innombrables dégâts et devient "l'évènement climatique le plus coûteux de l'histoire du Québec". Frappant essentiellement le sud de la région, Montréal a connu de fortes inondations avec un record de pluie tombée en une journée. Globalement, le coût des catastrophes naturelles au Canada dépasse de plus en plus les 2 milliards de dollars par an.