Guide de voyage Cotonou

A cheval sur le fleuve Ouémé, bras du fleuve Mono qui vient langoureusement se jeter dans le golfe de Guinée, Cotonou affiche fièrement les atouts d'une métropole moderne. Ou du moins qui essaie de le devenir. Vibrante, dynamique et très polluée, la capitale économique béninoise abrite le palais de la Présidence et tous les grands ministères, ainsi que l'unique aéroport international du pays. Les pavés rouges en latérite prolifèrent le long des grands boulevards, sécurisant davantage les voies de circulation, si tant est que conduire à Cotonou soit une activité prudente pour un néophyte ! Le grouillement des zemidjians, ces petites motos carburant à l'essence frelatée, a fait de la traversée de Cotonou un véritable sport. Une seule solution : rester fluide et éviter de circuler après 18h30. Sauf si vous êtes en zem, bien sûr.

Si Porto-Novo demeure la capitale officielle (mais n'héberge " que " l'Assemblée nationale), Cotonou s'impose comme le principal pôle d'attraction du Bénin, avec son port de commerce qui rythme la vie de la ville au gré des déchargements des navires. Mais qu'elle soit d'abord une ville portuaire ne fait pas pour autant de Cotonou une ville tournée vers la mer. Son milieu naturel, c'est la lagune. Il faut la traverser pour gagner les autres régions du pays. La ville faite de toutes pièces par les Français a dû ensuite, pour s'étendre, franchir le chenal reliant le lac Nokoué à la mer. Comme le lac a fâcheusement tendance à déborder à la saison des pluies, l'eau envahit les rues. Bâtie sur un cordon lagunaire, Cotonou se trouve en dessous du niveau de la mer !

Aujourd'hui, Cotonou abrite officiellement plus de deux millions d'habitants (officieusement près de 3 millions), et s'impose comme la première ville du pays par sa population, qui ne cesse de croître, par son activité économique et aussi par son rôle politique.

Cotonou comprend plusieurs quartiers. Ce que l'on pourrait appeler le centre-ville forme une sorte de grand triangle, délimité par le boulevard Saint-Michel et le marché Dantokpa, la lagune, la mer et le port. L'autre point névralgique du centre-ville est le quartier Jonquet, qui doit son nom au Français qui a fondé la Société des transports transafricains.
Du côté de l'aéroport se trouve Cadjèhoun. C'est le coin chic de Cotonou, où habitent les plus aisés et beaucoup d'expatriés, dans le quartier de la Haie Vive. Et, en continuant vers la lagune, on longe le bord de mer où l'on trouve les hôtels des grandes chaînes internationales avant d'arriver au port, pion essentiel de la prospérité cotonoise, qui accueille désormais sur ses murs l'une des plus grandes fresques de street art au monde. De l'autre côté de la lagune, à l'est se trouve notamment Akpakpa. C'est le quartier d'habitation par excellence, populaire mais aussi résidentiel. En s'éloignant du centre, vers le stade de l'Amitié, on trouve quelques adresses locales notamment pour boire un verre en soirée. Enfin, la plage de Fidjrossè, à l'est, est accessible en quelques minutes depuis que la route goudronnée entre Cotonou et la Route des Pêches a fait son apparition. C'est désormais souvent là que ça se passe en soirée, les adresses poussant comme des champignons.