Guide de voyage Gênes

Une tradition bien ancrée dans les habitudes des Génois. Plus qu’un préambule au repas, l’apéro est un rite mondain qui a lieu tous les soirs entre 19h et 21h, souvent servi avec un abondant grignotage. La coutume aurait été rapportée par les barmans en service sur les transatlantiques qui auraient appris l’art de concocter des cocktails.

Plus d’une cinquantaine de boutiques mènent leur activité depuis 70 ans ou plus à travers le centre historique de Gênes, ayant conservé leur décor d’origine et leurs outils de fabrication traditionnels. Un vrai patrimoine fait de confiseries, de tisserands, de couturiers, de barbiers, de droguistes... Tous gardiens d’un savoir-faire d’autrefois.

Les chansonniers génois représentent toute une génération de jeunes chanteurs qui, à la fin des années 1950, révolutionna le style de la musique italienne. Parmi d'autres, Luigi Tenco, Fabrizio De André, Gino Paoli, tout un groupe d'amis écrivant des textes mémorables et novateurs remplaçant les mélodies habituelles par de véritables poèmes.

Ces venelles étroites, enchevêtrées entre elles comme dans un labyrinthe, sont l’élément le plus caractéristique du paysage urbain génois et des villes ligures en général. Tissées de la sorte pour disperser les envahisseurs en cas d’incursion, même le visiteur contemporain y perd son orientation, heureusement facile à retrouver.

Presque chaque carrefour du centre historique de Gênes possède son édicule religieux. Les corporations et les particuliers avaient l’habitude de les faire ériger en guise de protection. En marbre ou en ardoise, certains sont de véritables œuvres d’art. Il en existe près de 330, réalisés entre le Moyen Age et le début du XX^e siècle.

Dans cette ville à l’histoire millénaire, le passé n’a pas laissé uniquement des vestiges mais aussi des histoires de fantômes qui ont fait couler beaucoup d’encre. Et ces fantômes continuent à apparaître. La plupart se manifestent aux occupants là où ils vécurent, d’autres plus hardis se baladent sur des sites précis.

Qui sait pourquoi ce plat du pauvre si ancien est tant aimé à Gênes ? Son succès tient dans la simplicité de ses ingrédients. De la farine, de l’huile d’olive et du sel ; on dit que dans les villages on employait de l’eau de mer naturellement salée. Bien onctueuse, elle fait partie du patrimoine culturel génois, à tester absolument.

Emblème de force et d’audace, le griffon est le symbole de Gênes, présent sur ses armes et dans son iconographie. Quand Gênes fut rattachée à la Savoie, on imposa que le griffon à queue levée « baisse sa queue » sur les effigies officielles. Un affront pour les Génois qui s’empressèrent de la relever une fois la monarchie déchue.

Plus de 80 palais Renaissance et baroques ponctuent les rues centrales du centre historique de Gênes. De magnifiques résidences qui conservent des collections d’objets d’art d’exception. Si vous ne pourrez accéder qu’à ceux transformés aujourd’hui en musées, lors des Rolli Days un grand nombre d'entre eux ouvrent leurs portes au public.

C’est le symbole de Gênes et de la Ligurie. Composé de simples ingrédients (basilic, pignons, pecorino ou parmesan, ail et huile d’olive), le vrai de vrai pour les Génois est celui fabriqué avec du basilic de Prà, un des quartiers ouest de Gênes. Aujourd’hui le pesto s’est imposé comme l’un des produits les plus recherchés au monde.

Ce terme indique les motifs traditionnels des chaussées en galets noirs et blancs qui décorent les places et les parvis des églises à Gênes et dans la région ; un art figuratif élaboré, parmi les plus aboutis en Ligurie. Les galets récoltés sont disposés en différents motifs décoratifs, pour un résultat hautement artistique.

Établi entre 1576 et 1644, le système des Rolli désigne ces rouleaux de parchemin sur lesquels étaient inscrites les adresses des palais de Gênes qui avaient l'honneur de recevoir les hauts dignitaires de passage dans la République. Un vrai prestige ! Il en existe cinq exemplaires, aujourd’hui conservés aux Archives d’État de Gênes.