Guide de voyage Vilankulo

Vilankulos est un vrai village africain (de 40 000 personnes tout de même) avec ses cases en roseau posées sur la terre battue, prêtes à s'envoler au premier cyclone venu, avec ses petites cultures de subsistance de manioc ou de patates douces, poussant à l'ombre des bananiers et des baobabs, avec ses enfants qui font rouler des conserves en guise de voitures. Son marché municipal rassemble une halle centrale où se vend du poisson séché, et le long de ses rues centrales rectangulaires, des petites échoppent exposent des produits maraîchers, des capulanas, de la vannerie,  de la canissa (roseaux tressés, vendus au mètre pour construire les maisons), des tee-shirts indiens ou des objets manufacturés chinois... Un bazar local toujours vivant.

La bourgade s'étire le long de l'océan et les hôtels sont tous concentrés sur le front de mer. Au bout de la route principale qui se termine face à l'océan, deux possibilités s'offrent à vous : droite ou gauche. Des pancartes en pagaille se disputent la place. Tous les hôtels y sont indiqués ainsi que quelques restaurants. Les distances sont assez grandes, si l'on considère Baobab Beach à Villas do Indico d'un bout à l'autre, par exemple, au nord, il faut compter 7 km. Au milieu, le petit port au niveau de l'hôtel Dona Ana est le plus ancien de la petite station balnéaire. Le sud rassemble plutôt des hébergements bon marché, le nord reste plus cossu. Village devenant une ville, de plus en plus d'hôteliers s'y installent, quelques villas neuves ou anciennes et quelques bâtisses coloniales occupent l'espace.

Mais Vilankulos, c'est surtout une baie. Des cocotiers, des filaos, une plage qui n'en finit pas, le sable fin et le mouvement des marées rendent les paysages très changeants toutes les demi-heures, laissant les bateaux penchés échoués sur les bancs de sable à marée basse, et l'eau du lagon colorer de mille nuances de turquoise l'horizon à marée haute. Au large, c'est l'archipel de Bazaruto.