Guide de voyage Kremenets

À 62 km au nord de Ternopil et environ 120 km à l'est de Lviv. 22 000 habitants. Avec plus de 50 bâtiments classés aux Monuments historiques ukrainiens (maisons, églises, lycée, etc.), la jolie petite ville de Volhynie, voisine de la Galicie, compte encore les signes de richesse de la cité polonaise et juive d'autrefois, qu'elle peine aujourd'hui à conserver. Ancienne cité de la Rous kiévienne, la ville de Kremenets devint une ville significative de la Galicie-Volhynie après qu'elle résista aux hordes mongoles de Batu Khan en 1240-1241. Dotée des droits de Magdebourg (privilèges urbains) en 1431, la ville accueille principalement Juifs et Polonais, quand le roi Sigismond I^er de Pologne y fait bâtir un château en 1536, sur la colline qui prendra le nom de colline de Bona en l'honneur de sa seconde femme Bona Sforza d'Aragon. On visite encore les ruines de cette forteresse, très visibles depuis le centre-ville. Kremenets devient un centre religieux et intellectuel polonais majeur en Volhynie au XVIII^e siècle et même au-delà du 3^e partage de la Pologne de 1795, qui place la Volhynie sous domination russe. Le prestigieux lycée de Kremenets-Volhynie fondé par Tadeusz Czacki (1765-1813) remplace alors le collège des jésuites. Kremenets retourne à la patrie polonaise à la Paix de Riga (1921), mais pour une période finalement courte. L'histoire de Kremenets et de sa communauté juive prend un tour définitivement tragique, quand la ville est frappée par la Deuxième Guerre mondiale. Plus de 15 000 juifs y sont massacrés dans un holocauste épouvantable, qui dure des premiers jours de l'occupation en juin 1941 et se termine par le massacre final du ghetto en août 1942. Une histoire plutôt occultée sous l'URSS ; quand la ville n'est plus habitée que par la population ukrainienne.

Toutes les heures, des marchroutkafont le trajet vers Ternopil (2h), Lviv (3h15) ou Dubno (1h30). Pochaiv est à 30 min.