Guide de voyage Poïpet

Beaucoup de voyageurs à petit budget font leur entrée au Cambodge par ce poste-frontière. Ce n'est pas le meilleur choix, mais c'est le chemin le plus connu depuis Bangkok (voyage en car ou en train jusqu'à Aranyaprathet). Païlin, plus au sud, O'Smach au nord, ou Koh Kong sont sans doute moins déprimants. Cela dit, Poïpet est avant tout un secteur fréquenté par les Thaïlandais qui viennent jouer dans les casinos. La ville n'a rien d'esthétique et des arnaques en tout genre attendent les imprudents. Le mieux serait de ne pas s'attarder et de continuer directement jusqu'à Siem Reap, Battambang, ou Sisophon. Mais lorsqu'on passe la frontière en fin d'après-midi, il faut attendre le lendemain matin pour pouvoir prendre un bus ou un taxi collectif.

Lieu privilégié de trafic avec la Thaïlande, l'endroit n'a vraiment rien de charmant, mais son style western peut plaire à certains. Ville dépotoir étirée en longueur, où se côtoient bâtiments clinquants et taudis immondes. De pauvres diables s'épuisent à pousser des charrettes, faisant la navette entre les camions de part et d'autre de la frontière, tandis que les trafiquants siamois et khmers arrosent leurs profits à grandes rasades de cognac. Les " affaires ", quoi ! Bref, mettons les choses au clair : embrouilles, ordures, prostitution sordide et misère noire vous attendent à Poïpet. En revanche, sortir du Cambodge par ce poste-frontière ne réserve pas de mauvaises surprises si on ne s'arrête pas pour passer la nuit.