BROUWERIJ CORSENDONK

Corsendonk Agnus, Corsendonk Pater, Corsendonk Blonde, Corsendonk BruneC'est en l'an de grâce 1784 que la vie monastique s'arrêta à Corsendonk, en Campine. Un prieuré y avait été fondé à la fin du 14e siècle par Maria Van Geldre, Dame de Turnhout. Une décennie plus tard, un moulin à vent est venu grossir les bâtiments conventuels, ce qui permit l'installation d'une boulangerie et d'une brasserie.Mais tout prit fin en 1784, par un arrêté de Joseph II stipulant que les ordres religieux n'étant pas actifs dans l'enseignement ou dans l'assistance devaient fermer leurs portes.Cependant, au début du 2e siècle, un brasseur de Turnhout, Antonius Keersmaekers, ressortit la recette de ses cartons et commercialisa une Patersbier aux caractéristiques semblables à la Corsendonk Pater actuelle. En 1953, l'entreprise se consacra uniquement au négoce de bières; la Corsendonk n'est donc plus brassée dans le village.Cela n'a pas empêché Joseph Keersmaekers de développer il y a une bonne vingtaine d'années deux brassins distincts: la Corsendonk Agnus et la Corsendonk Pater. L'emballage fut revu de belle manière, et la bouteille désormais parée d'une sérigraphie représentant la Vierge et l'Enfant... au grand dam des collectionneurs d'étiquettes!Les deux Corsendonk, aujourd'hui estampillées "triple" pour l'Agnus et "double" pour la Pater, présentent des caractéristiques visuelles et gustatives tout à fait différentes, avec l'avantage de la douceur pour la brune. Cette dernière bénéficie, en outre, d'une période de garde plus longue: environ 2 jours à 22°C. Agnus et Pater ont été rejointes par deux autres bières, plus simplement nommées Blonde et Brune. Elles affichentent 1% vol. alc. de moins que leurs soeurs aînées.En fin d'année, une "Corsendonk Christmas Ale" ravit le palais des amateurs de malts torréfiés.