Guide de voyage Javols

Ce petit village, dans un vallon à l'écart des grands axes de circulation, serait resté dans l'anonymat le plus complet si, en 1828, des ouvriers n'avaient découvert là les vestiges du jusqu'alors myhtique Gabalum, important centre gallo-romain dont une ancienne tradition prétendait qu'il avait été détruit au III^e siècle par les Barbares. La cité, d'bord nommé Anderitum (pré du gué en gaulois) ne prit le nom du peuple gabale qu'à la fin de l'Antiquité ; elle se trouvait au carrefour de deux voies, l'une venant de Lyon et du Puy et allant vers Rodez et Toulouse, l'autre orientée nord sud, au bord de la rivière Triboulin. Ponctuelles au XIX^e siècle, intenses dans la deuxième moitié du XX^e siècle, les fouilles permettent de commencer  à imaginer l'aspect de la ville antique. Des monuments caractéristiques des cités romaines ont été mis à jour : un grand bâtiment public découvert au XIX^e siècle pourrait être la basilique, le lieu d'administration de la cité ; on a aussi repéré les thermes et une fontaine. Il semblerait que ce soit au VIe siècle que Javols perdit peu à peu sa qualité de capitale au profit de Mende, quand le pouvoir passa aux mains du clergé. Dans l'état actuel des fouilles, on a une bonne vue d'ensemble de l'antique Gabalum depuis la route qui la surplombe.
Aujourd'hui, Javols compte environ 300 habitants répartis sur plusieurs hameaux et, depuis 2017, fait partie de la commune nouvelle Peyre-en-Aubrac.