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Parc nationaux

Les pays nordiques bénéficient du « droit de tout un chacun » (jokamiehen oikeudet en finnois, allemannsretten en norvégien, allemansrätten en suédois). Il s'agit d'un droit coutumier qui autorise à tous l'accès à la nature – sur les terrains publics et privés – et la cueillette des baies sauvages.  Notez cependant qu’en Laponie norvégienne, la cueillette des plaquebières est parfois règlementée, lorsque cela est explicité.

Le territoire compte également de nombreux et vastes parcs nationaux qui associent préservation des espaces naturels et accueil des visiteurs. En toute saison vous pourrez apprécier la beauté de ces grands espaces avec un ensemble d'activités outdoor : ski, randonnée, canoë, observation d'aurores boréales, etc. Certains parcs proposent des points de collectes sélectives pour une randonnée zéro déchet, et des centre d'accueil nature pour sensibiliser les visiteurs.  On citera notamment :

En Finlande :

Parc national Urho Kekkonen : situé à la frontière avec la Russie, il protège une grande variété d’écosystèmes, et abrite forêts anciennes, toundras et zones humides.  Riche en biodiversité, il ravira les randonneurs aguerris par la splendeur de ses paysages.

Parc national de Pallas-Yllästunturi : largement fréquenté, ce parc situé à l'ouest du pays abrite forêts boréales et massif montagneux (monts Tunturi). Il protège une grande variété de milieux et d'espèces.

Parc national Pyhä-Luosto : traversé par la chaîne de monts Tunturi, il protège de riches et fragiles écosystèmes (forêts anciennes, zones humide), et ravira les randonneurs en quête de grands espaces.

Parc national de Lemmenjoki : plus grand parc national du pays, il abrite une riche biodiversité au sein de ses forêts anciennes, toundra et nombreux cours d'eau dont la rivière Lemmenjoki, où l'on trouve encore une activité d'orpaillage à la battée.

Pour aller plus loin : www.visitfinland.com et www.nationalparks.fi

En Suède :

Parc national d’Abisko : proche de la frontière avec la Norvège, ce parc sis dans la partie de la Laponie classée au patrimoine mondial de l'Unesco, offre une variété de paysages pittoresques : lac de Trollsjön, considéré comme le plus limpide du pays, fjords, ou encore canyon d’Abisko.

Parc national de Sarek : situé dans le périmètre classé par l'Unesco, à proximité de la frontière norvégienne, ce vaste parc impressionne par ses montagnes, rivières et deltas, autant de paysages à couper le souffle et qui accueillent une grande biodiversité.

Parc national de Vadvetjåkka : situé dans le nord du pays, il abrite des zones humides, rivières en tresses et grottes mais également des forêts et prairies d'altitudes qui recèlent une riche biodiversité dont une avifaune remarquable. Peu fréquenté, sa découverte s'adresse aux randonneurs aguerris, en quête de wilderness et d'aventures.

Pour aller plus loin : visitsweden.fr

En Norvège :

Parc national d’Ånderdalen : situé dans l'île de Senja, dans le Troms, il revêt un caractère très sauvage, entouré de montagnes et de forêts.

Parc national de Møysalen : situé dans l'archipel des Lofoten, il protège les écosystèmes associés aux îles.

Pour aller plus loin : www.environmentagency.no, www.visitnorway.fr

Protéger la biodiversité et lutter contre la dégradation des milieux naturels

Le déclin de la biodiversité est l'une des 9 limites planétaires ou seuils à ne pas dépasser pour maintenir les conditions d'un monde vivable pour l'humanité.  Or la gestion des forêts en Laponie est problématique dans certains territoires. Ainsi en Suède, des déboisements liés à l'industrie (papier, ameublement) ont donné lieu à des replantations de monocultures de pins canadiens, qui constituent des espaces pauvres en biodiversité, à l'inverse des forêts boréales. Précisément dans ces plantations, on ne retrouve pas les espèces de lichens inféodés à la forêt ancienne. Or, ces lichens constituent la principale source d'alimentation des populations de rennes. La compréhension de la biodiversité et de son rôle sont un pré-requis à la mise en place d'actions efficaces. Heureusement, des humains veillent et des éleveurs sont parvenus à suspendre en 2020 un projet de destruction de 700 hectares de forêt ancienne en Laponie suédoise. La Laponie est aussi convoitée pour son sous-sol, extrêmement riche en minerais (dont fer et or) mais aussi pour ses cours d’eau et leur potentiel hydro-électrique. La Suède exploite d'importantes mines en Laponie et entend développer sur ce territoire des aciéries et une méga-usine destinée à la construction de batteries électriques. Ces installations, associées à la construction d’infrastructures, posent des questions en termes environnementales (pollution, destruction et fragmentation de milieux naturels, perte de biodiversité) et sociétale, car situées sur les territoires des peuples sâmes.

Faire face au changement climatique

Le changement climatique impacte le territoire lapon où la hausse des températures a déjà atteint, voire dépassé, dans certains endroits +2 °C par rapport à la période pré-industrielle. Le phénomène induit notamment un changement des routes migratoires des animaux (rennes) dont certains sont parfois retrouvés morts de faim. La fonte du pergélisol (ou permafrost) en arctique constitue quant à elle une boucle de rétroaction positive, qui amplifie le réchauffement climatique. En fondant, il relâche des gaz polluants et à effet de serre (dont méthane). Le pergélisol pourrait aussi libérer des virus et de fortes quantités de mercure. Nous pouvons tous agir face à l'urgence écologique. La Laponie est accessible en train et bus, mais aussi à vélo, via de nombreuses véloroutes (dont EuroVélo 1, 7, 11, 13). Adopter une démarche « zéro déchet » et locavore, réduire ses consommations, sont autant de pistes d'actions qui font gagner en sobriété mais aussi en authenticité.