Les fruits et légumes
Ils sont partout : rouge, vert, jaune, sucrés, de pleine terre, dans les arbres, à coque, bio, d'été, d'hiver... les fruits et légumes caractérisent le Lot-et-Garonne ! Le département est le verger de la France mais les légumes ne sont pas en reste avec les cultures de choux, d'asperges, de concombres et pleins d'autres qui poussent sur les terres fertiles. Non satisfait d'être le champion des cultures en Europe, le département se distingue avec le soin apporté par ses hommes aux qualités organoleptiques de ses richesses végétales comme les différentes variétés de la filière fraise ou de la tomate dont Marmande s'est faite la spécialiste. De saison vous demanderiez-vous ? Avec le kiwi, le Lot-et-Garonne se place encore comme le numéro 1 en France de ces fruits que l'on récolte durant les mois rugueux. Il y a donc de grandes chances qu'il y ait une saveur du 47 dans les corbeilles de fruits ou les paniers de légumes consommés dans l'hexagone.
Le pruneau, une spécialité d'un savoir-faire local
Soyons clairs : le pruneau ne pousse pas sur un arbre, c'est la prune qui pousse sur le prunier et se transforme par dessiccation en pruneau. Le prunier a probablement été ramené de Syrie par les Croisés au XIIe siècle. Il a été greffé (« enté ») par les moines bénédictins de l'abbaye de Clairac, sur des variétés locales. C'est ce qui explique pourquoi ce prunier est appelé prunier d'Ente. Jusqu'au XVIe siècle, la prune sèche au soleil. On découvre que dessécher la prune dans le four à pain est réalisable. Les paysans installent alors des fours à prunes. Il fallait faire cuire 3 kg de prunes pour obtenir 1 kg de pruneaux. De plus, il fallait effectuer trois cuissons, séparées chacune par environ 48 heures de refroidissement. Il n'y a pas si longtemps, dans les années 80, il y avait deux équipes : celle de jour et celle de nuit, car il fallait régulièrement surveiller la cuisson et sortir les pruneaux lorsqu'ils étaient juste à point. Si vous êtes de passage au printemps, et pendant quelques jours seulement, une mer blanche et odorante s'abat sur tous les vergers : c'est le temps de la floraison. Le philosophe agenais Michel Serres affirme d'ailleurs que cette floraison est aussi belle que celle des cerisiers au Japon. Est-ce parce que la capitale du Lot-et-Garonne s'appelle Agen que l'on a choisi de donner son nom au pruneau ? Au XIXe siècle, on parlait de prune de Bordeaux, parce que la prune était transportée par bateau. Elle voyageait dans des sacs en toile de coton blanc sur lesquels était estampillé le nom du port de départ. Quand, grâce au canal de Garonne, les prunes sont parties d'Agen, les sacs ont été estampillés Agen, alors que les vergers de pruniers se trouvent essentiellement dans la vallée du Lot et dans le pays du Val de Garonne Guyenne Gascogne. Le département du Lot-et-Garonne est logiquement le premier producteur français
Fraise, tomate, noix et noisette, un domaine et plusieurs reines
L'une et l'autre règnent en été, dans les salades pour la tomate, en fin de repas pour la fraise. Ces deux produits stars des tables sont produits en grande partie ici.
Marmande est la championne incontestée de la tomate avec ses 700 hectares de culture et les variétés sont diverses entre la cornue et l'impressionnante cœur de bœuf. Elles ont leur particularité : quand la green zebra colore l'assiette, la cœur de bœuf se signale par son goût. La filière la valorise aussi en sauce ou en confiture pour des condiments de premier plan.
Quant aux fraises, elles s'appellent gariguette, mara des bois, ciraphine, charlotte ou encore cléry et se distinguent chacune par leur forme et leur goût. Si la gariguette est sucrée et acidulée, la mara des bois fait valoir son goût régressif de fraise des bois. Le Lot-et-Garonne compte 530 hectares où 15 000 tonnes de fruits sont récoltées chaque année pour régaler les amateurs d'ici ou d'ailleurs.
L'autre couple star est issu de la famille des fruits à coque avec la noix et la noisette. Ces deux spécialités que l'on croque généralement à l'apéritif ou entre les repas trouvent leur point de chute à Cancon qui produit pas moins de 98% de la production française avec ses 250 producteurs. Déclinées en huile voire en pâte à tartiner pour la noisette, ces aliments-santé ont de beaux jours devant eux.
Une restauration de conviction
Le Lot-et-Garonne ne possède pas de mégapole avec des avenues où les restaurants étoilés se succèdent mais il possède des petits bijoux de gastronomie éparpillés sur le territoire qui portent haut les couleurs d'une gastronomie du bon et de la raison. Que vous soyez dans le petit village de Moirax ou à Agen voire à Marmande ou Cancon, il y aura toujours une pépite proche de vous. Des restaurateurs tiennent bon la barre de la restauration et défendent avec ferveur l'identité du département dans les assiettes qu'ils présentent. Les produits sont mis en valeurs dans les restaurants gastronomiques comme dans les petites adresses bien connues des habitués. Du champ à l'assiette, les Lot-et-Garonnais ont toujours su lier produits de proximité et restauration de qualité.
Des vins classés
Face à la Gironde voisine avec Bordeaux, terre de vins par excellence, le Lot-et-Garonne se défend bien. Le département se partage entre plusieurs AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) et AOP (Appellation d'Origine Protégée) : l'AOC Côtes du Marmandais dans la vallée de la Garonne, qui met en valeur des cépages emblématiques comme l'Abouriou et le Malbec, plus au nord l'AOP Côtes de Duras, l'AOC Buzet, l'AOC Brulhois qui occupe le sud-est. Le territoire de l'Albret n'est pas en reste avec 2 spécialités, l'AOC Floc de Gascogne et l'AOC Armagnac Ténarèze. Et n'oublions pas enfin l'IGP (Indication Géographique Protégée) Thézac-Perricard datant de 2011. Touchant la région du Quercy, elle correspond à la production viticole des communes de Montayral, Bourlens, Tournon-d'Agenais et Courbiac autour de Thézac. De l'or en bouteilles pour le Lot-et-Garonne.