Banc de vivaneaux gros yeux. © Tetiana Photos - Shutterstock.com.jpg

Une faune terrestre et marine très riche

Sur terre, on recense crocodiles, serpents, caméléons, mouettes, corbeaux, hérons, colibris, pigeons, cigognes, perdrix, poules, canards, dindes, oies, buffles, antilopes, éléphants, sangliers, singes, lions, zèbres, hippopotames, girafes… On espère alors entrevoir des troupeaux d’éléphants et le long cou des girafes dans cette végétation dans le parc national de Gorongosa, dont le repeuplement est encourageant. On doit encore se contenter du paysage plutôt que de l’observation proprement dite des big five (le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros et le buffle), mais les éléphants et lions y sont de plus en plus nombreux et les montagnes sculptent des panoramas uniques merveilleux. Les lycaons ou chiens sauvages très rares y vivent aussi.

Sur la côte mozambicaine cohabitent des centaines d’espèces : dauphins, requins-baleines ou gris, raies manta, tortues de mer, dugongs, poulpes, lamantins… Les yeux sont écarquillés derrière les masques. Chaque plongée et chaque snorkeling sont uniques. Vous contemplerez  coraux, étoiles de mer, langoustes, crabes, calamars, poulpes, baleines, requins, lamantins, thons, sardines, poissons exotiques en tout genre et tortues aquatiques. La migration des baleines à bosse dans le canal du Mozambique de juin à octobre vient encore ajouter à la richesse de la faune marine du pays.

Le requin-baleine

Le fameux whale shark (Rhincodon typus, shark nyangumi en swahili) est un requin inoffensif qui se déplace très lentement et sans aucune agressivité. Mais sa taille est monstrueuse, il peut atteindre 20 m de long et 34 t, comme une baleine ! En réalité, les requins-baleines observés font plutôt entre 5 et 15 m. Ce géant des mers se nourrit aussi comme une baleine : principalement de plancton et d’algues. Hormis sa taille, sa peau en damier noir et blanc caractéristique le rend spectaculaire : un vrai tableau de la nature. Vivant normalement plus de cent ans, son espérance de vie ne dépasse pas soixante-dix ans en raison de sa surpêche. L’espèce est en danger, sans que l’on sache décompter combien parcourent les océans, car ils sont en constante migration. La Marine Megafauna Foundation a identifié plus de six cents requins-baleines dans les eaux de Tofo, dont 70 % y vivent toute l’année. Une véritable exception à l’échelle mondiale qui mérite d’être soulignée.

L’éléphant, le sage de la brousse

L’éléphant d’Afrique (Loxondota africana) est le plus gros animal terrestre. Les éléphants vivent en troupeau de quinze à vingt individus conduits par une matriarche. Les mâles âgés s’écartent du troupeau et mènent généralement une existence solitaire. L’organisation sociale du groupe est particulièrement efficace et la solidarité entre les membres est totale. Les éléphants sont en perpétuelle communication grâce à de nombreux sons et grognements inaudibles pour l’oreille humaine. Chassés depuis des siècles pour l’ivoire, les éléphants d’Afrique ont été menacés d’éradication totale. Aujourd’hui, leur nombre est en augmentation, mais les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Au Mozambique, ils sont de plus en plus nombreux (environ 10 800 éléphants dans tout le pays), notamment grâce à leur migration du Kruger surpeuplé en Afrique du Sud vers le Limpopo au Mozambique, via un corridor naturel créé par ce parc transfrontalier.

Des espèces d'oiseaux endémiques

Randonneurs, explorateurs et passionnés d’ornithologie se régaleront ici : le Mozambique est le paradis des oiseaux. Sur 850 espèces répertoriées au sud du Zambèze, une trentaine n’existerait pratiquement qu’au Mozambique, comme le green-headed oriole (loriot à tête verte) ou le Nyassa lesser seedcracker (petit pyréneste de Niassa). Les fins observateurs monteront peut-être dans la région d’Inhambane. Dans les dunes de Dovela, nichées entre l’océan et la jungle, les sentiers de randonnée sont traçés directement à travers le bush sauvage. On s’invite alors au cœur de l’environnement naturel des oiseaux.

Une flore très contrastée

Vous trouverez deux différents types de régions : celles, plutôt arides, où les espèces végétales résistent à la sécheresse ou celles, humides, où les plantes se gorgent d’eau. Si ce n’est pas la mangrove, ce sont les dunes qui modèlent le paysage côtier du Mozambique. Les rives des fleuves sont habillées par des forêts-galeries. Il s’agit d’ensembles constitués d’arbres serrés les uns contre les autres et qui forment des sortes de galeries le long des cours d’eau. Au nord-ouest, en se rapprochant de la Zambie et du Malawi, il est courant de se heurter à des forêts de type équatorial où se superposent plusieurs étages de végétation. En s’écartant des régions montagneuses et des régions fluviales, notamment au sud, on remarque des centaines et des centaines de kilomètres de savane arborée. Les tons jaunes pendant la saison sèche sont remplacés par un dégradé de verts pendant la saison des pluies, où la terre devient à peine visible.

Une mangrove omniprésente

Le littoral est le royaume de la mangrove qui borde 48 % du littoral. Une accumulation de palétuviers aux racines apparentes pousse dans des eaux saumâtres et peu profondes. La mangrove est un filtre naturel puissant et promet de l’eau douce à de nombreux villages, en évacuant le sel par ses feuilles, notamment sur l’île d’Inhaca. Les palétuviers ont la capacité de capter l’azote, le phosphate ou encore certains métaux lourds, laissant les eaux d’une transparence incroyable et les plages paradisiaques. Plus au nord, sur l’archipel des Quirimbas, la mangrove se traverse à pied à marée basse ou à bord d’un bateau à marée haute. Toutes ces racines se mêlent et s’entremêlent, comme si les arbres d’un coup allaient se mettre à marcher.

Cocotiers et autres essences importées

Le Mozambique, c’est aussi des dunes et des bancs de sable qui modèlent le paysage côtier. Avec le passage des Arabes et des Portugais, de nombreuses espèces végétales ont été importées d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Australie. La noix de cajou, le mil – devenu aujourd’hui la base de l’alimentation –, le riz, la banane ou encore la canne à sucre sont autant de produits que l’on voit fleurir ici. Dans les régions de Nampula, de Zambézie, de Sofala et d’Inhambane, 10 millions de cocotiers ont été plantés durant la colonisation portugaise et dessinent aujourd’hui encore des hectares de côte.